Guy Mamou-Mani Co-Président Groupe Open : "Nous sommes nous en totale forme pour nous préoccuper uniquement de notre croissance".
Les résultats semestriels 2014 du Groupe Open et les perspectives

11 septembre 2014 15 h 26 min
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Le groupe de services numériques a vu une nouvelle croissance sur le semestre, dans un marché français en croissance plutôt faible.

Comment évolue le profil du groupe ? Quells sont les tendances de ce marché des services numériques ?

Nous parlons de la stratégie et des perspectives avec Guy Mamou-Mani Co-Président Groupe Open.

 

Web TV www.labourseetlavie.com : Jean-Guy Mamou-Mani, bonjour. Vous êtes le coprésident du groupe Open. On va revenir avec vous sur votre premier semestre et sur les perspectives. On l’a noté, et vous en premier bien entendu, c’est le retour à la croissance, ce sont deux semestres désormais de croissance activité. Dans un marché français, vous êtes également président du Syntec numérique, donc vous le savez aussi bien que moi, qui lui est en très faible croissance

Guy Mamou-Mani, Co-président d’Open Oui, alors, ce qu’il faut souligner, c’est que non seulement, c’est d’ailleurs le troisième semestre de croissance et de croissance supérieure au marché, mais c’est surtout aussi le deuxième semestre de croissance simultanément du chiffre d’affaires et des résultats, ce qui est je crois un très bon signal. Comment cela s’explique ? Tout simplement parce que nous vivons une évolution, une transformation numérique avec, c’est vrai, un marché au global qui est de 1 %, mais sur les outils de la transformation numérique, la mobilité, l’Internet des objets, c’est une croissance absolument exponentielle de 25 %. Et Open a réussi, par un long travail que vous avez parfaitement suivi, à se positionner pour être en phase avec ce marché.

Web TV www.labourseetlavie.com : Oui parce que du côté des entreprises il y a des nouvelles demandes effectivement, je voyais l’acronyme, il est plutôt sympathique, les informaticiens s’amusent beaucoup puisque cela s’appelle Smacs, donc trouver effectivement toutes les nouvelles activités en fait qui sont en vraie croissance ?

Guy Mamou-Mani, Co-président d’Open Tout à fait, Smacs cela veut dire réseaux sociaux, mobilité, analytique, c’est le data, C comme cloud et S comme sécurité, et en effet sur ce sujet-là, il y a plus de 22 % de croissance. Mais il ne faut pas oublier la partie, j’allais dire, de l’historique et c’est cela qui est important. Vous prenez n’importe quel grand client aujourd’hui, d’une part il a besoin d’un partenaire pour stabiliser, maintenir et faire évoluer son historique, et d’autre part il a besoin d’opérer sa transformation numérique. Et ce qui est bien, c’est que nous avons positionné Open d’une part sur des outils industriels de centres de services, de centres de production avec d’ailleurs la caractéristique made in France, ce qui nous permet de faire appel à la responsabilité sociétale des entreprises, et d’autre part, avoir des centres, des labos à Lannion, à Grenoble, extrêmement pointus en avance sur ces fameux Smacs.

Web TV www.labourseetlavie.com : Du côté toujours des clients, vous avez, notamment dans le secteur bancaire où vous vous êtes présents, de nouveaux sujets pour les banques et une évolution effectivement de l’organisation ?

Guy Mamou-Mani, Co-président d’Open Absolument, je crois que c’est assez public. On entend les banques, et c’est tout à fait normal, heureusement qu’elles ont pris conscience de cette révolution numérique parce que sinon vous aurez de nouveaux acteurs qui vont débarquer en France, on le voit pour les taxis ou pour autre chose, qui vont proposer un nouveau type de banque. Donc aujourd’hui les banques ont de très grands projets de transformation numérique, Open fait plus d’un tiers de son chiffre d’affaires avec elles. Nous faisons partie des référencements des plus grandes banques françaises et nous les accompagnons simultanément dans la gestion de leur historique mais dans de très grands contrats de TMA de tierce maintenance applicative, de centres de services, de rationalisation. Et en même temps, nous leur proposons des choses très importantes sur par exemple la mobilité qui est vraiment le sujet avec une croissance encore plus importante que les 25 % dont j’ai parlé où les banques sont évidemment très consommatrices de solutions en mobilité. Et puis, quelque chose aussi qui fait la différence d’Open avec ses concurrents, nous avons des solutions de testing sur mobilité. On est quasiment les seuls en France, ce qui veut dire que finalement nous les aidons à développer leurs nouveaux applicatifs, nous les aidons à maintenir les anciens, nous les aidons à développer, à tester leurs nouveaux applicatifs, donc on est présent dans toute la chaîne. Et je dois le souligner parce que je crois qu’il y a une petite confusion là-dessus, j’ai la conviction que les acteurs qui compteront dans la transformation numérique auront les deux facettes, l’aspect industriel comme l’aspect sur la transformation numérique parce que sinon on se retrouvera dans ce que l’on a connu dans les années 2000 avec les fameuses « Web agencies » qui n’ont fait que des vitrines. Non, la transformation numérique, c’est beaucoup plus important que cela et cela va en profondeur du système d’information.

Web TV www.labourseetlavie.com : On pourrait dire que tous les acteurs, les entreprises du service numérique sont elles-mêmes en transformation. On a évoqué votre propre transformation. Cela bouge aussi dans le secteur. On a vu Steria Sopra se rapprocher de manière amicale, on le dit toujours dans votre secteur, c’est forcément amical, vous dites aujourd’hui que vous réfléchissez aussi à nouveau à des acquisitions. Quelle est la philosophie en ce moment justement par rapport à votre marché ?

Guy Mamou-Mani, Co-président d’Open D’abord, vous l’avez très bien suivi à l’époque, nous avons opéré une très grosse, deux très grosses acquisitions et une très grosse transformation interne. Cela nous a coûté quand même trois années de travail interne, de restructuration, de refonte de nos systèmes d’information, de positionnement, de ressources humaines. Donc aujourd’hui dans ce marché qui est en pleine restructuration, un peu déstabilisé, Open se retrouve avec le vent en poupe, une société qui a cela derrière lui, et je crois que cela c’est quelque chose qu’il faut souligner. Nous sommes, nous, aujourd’hui, en totale forme, en poids de forme pour aborder le marché et nous préoccuper uniquement de notre croissance, alors que d’autres vont avoir à se concentrer justement sur tout le travail que nous avons fait nous-mêmes il y a quelques années. Donc ça pour nous, c’est assez déterminant. Et une fois que l’on est dans ce poids de forme, on peut reprendre cette croissance externe qui accélère le mouvement, et je crois que d’abord nous en avons fait une il y a quelques mois qui est vraiment une très belle réussite puisque nous avons aujourd’hui plus d’une centaine de personnes dans le monde de la finance, la finance de marché dans les banques, un secteur en forte croissance dont nous bénéficions, et que l’intégration s’est faite vraiment en quelques mois et que l’on peut repartir à l’offensive. Alors donc d’une part continuer cette croissance organique qui maintenant a une vraie mécanique solide, d’autre part accélérer sur la croissance externe, et en plus continuer à de gros efforts de réduction de coûts parce que on a trouvé encore des niches qui vont nous permettre de améliorer très sensiblement notre résultat opérationnel courant.

Web TV www.labourseetlavie.com : On sait qu’à l’international vous aviez fait un chemin inverse, vous avez essayé de restaurer les marges mais en ayant un profil plus petit à l’international, est-ce que la question de l’international ne va pas se reposer à nouveau parce que on sait très bien qu’à un moment donné il faut aussi aller chercher des marchés en Europe ? Forcément on va déjà…

Guy Mamou-Mani, Co-président d’Open Tout à fait, nous sommes présents au Benelux, comme vous pouvez le constater maintenant, nous sommes revenus à un équilibre d’exploitation et je pense que l’on peut faire beaucoup mieux, c’est encore une vraie niche de progrès pour le groupe Open. Nous sommes présents en Espagne. Nous, notre stratégie, on l’a toujours répété, c’est d’être les plus forts possible en France. Nous verrons à un moment, ce n’est pas à court terme, comment aller plus loin au niveau international. Mais on pense vraiment que l’on a encore pour quelques années un très fort potentiel de prise de parts de marché, de croissance et d’amélioration de nos résultats.

Web TV www.labourseetlavie.com : Malgré on pourrait dire peut-être en conclusion ce marché français qui reste assez finalement… dont la croissance reste timide dans les services numériques pour l’instant ?

Guy Mamou-Mani, Co-président d’Open C’est pour cela qu’il faut aller plus finement. En effet, globalement, on est à 1 %, mais ce 1 %, il se décompose avec 90 % du marché qui est à -2 et puis 10 % du marché qui lui est à +25. Donc, ce qui est tout à fait fondamental, c’est d’arriver à être en phase avec ces deux aspects du marché, d’une part en termes de volume, de solidité pour accompagner le client dans leur histoire, et d’autre part pour les accompagner dans leur transformation. Et cela fait 5,5 % de croissance sur cette année et on a une très bonne visibilité pour continuer pour les années futures, en ajoutant que cette visibilité maintenant nous permet d’anticiper une très forte augmentation des marges, et c’est cela qui est fondamental dans notre métier.

Web TV www.labourseetlavie.com : On suivra cela. Merci Guy Mamou-Mani.

Guy Mamou-Mani, Co-président d’Open Merci.

 

© www.labourseetlavie.com. Tous droits réservés, le 11 septembre 2014.

 

Cet interview a été tournée au Club Confair, 54 rue Laffite, 75009 Paris :

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