Les conséquences éco de la guerre Israël -Hamas - Cryptos les terroristes adorent - Les vaccins : Ça eût payé, mais ça paye plus !.
L'info éco + avec Didier Testot Fondateur de LA BOURSE ET LA VIE TV sur Sud Radio (21 octobre 2023)
Didier Testot Fondateur de LA BOURSE ET LA VIE TV revient dans l’Info éco + Sud Radio sur le thème suivant :
La guerre Israël Hamas a été suivie par les investisseurs du monde entier, quelles conséquences économiques à ce jour ?
Alors si les investisseurs ont pu dans un premier temps s’inquiété sur le cours du pétrole, c’est pour le moment du côté de l’électricité que les sujets semblent se diriger. Le réflex classique c’est tension au Proche Orient, hausse du pétrole. Cela a bien été le cas, 6% lorsque le Hamas a attaqué Israël. L’impact de la guerre en Israël sur l’économie mondiale pourrait être plus évident dans les factures d’électricité que dans les prix à la pompe. Car les mouvements de prix les plus importants cette semaine ont eu lieu sur les marchés du gaz naturel, qui n’ont pas de plan B lorsque l’offre est touchée…
Comment se présentent désormais les perspectives sur ce marché de l’énergie ?
Globalement, les risques d’un conflit grave au Moyen-Orient ont forcément plus d’impact sur le pétrole. Mais les prix du gaz naturel pourraient être plus volatils que ceux du pétrole, car il n’existe pas d’approvisionnement de secours. Pour le moment le marché du gaz est toujours entravé par la guerre en Ukraine, selon Michael Stoppard, responsable de la stratégie gazière mondiale de S&P Global. Cité par le WSJ « Il nous manque environ deux millions de barils d’équivalent pétrole sur le marché du gaz parce que les flux de gazoducs russes sont bloqués. Nous abordons donc l’hiver avec un manque inhabituel de capacités disponibles. »
Un sujet a été au cœur des interrogations, le financement de ces organisations terroristes Hamas, Hezbollah notamment
Une enquête du WSJ est intéressante à ce sujet et elle montre la difficulté pour les Etats-Unis comme pour Israël d’empêcher ces organisations d’accéder aux financements étrangers. Et notamment via les cryptosactifs, ces monnaies numériques Les « cryptomonnaies », plutôt appelés « crypto-actifs », sont des actifs numériques virtuels qui reposent sur la technologie de la blockchain (chaine de bloc) à travers un registre décentralisé et un protocole informatique crypté.. Au cours de l’année qui a précédé les attaques le Hamas, le Jihad islamique palestinien et le Hezbollah ont reçu d’importantes sommes d’argent via des plateformes numériques. La crypto permet aux utilisateurs de contourner les banques en transférant instantanément des jetons entre des portefeuilles numériques. Le Département du Trésor américain, dans un rapport de l’année dernière, a déclaré que les lacunes dans les contrôles de la criminalité financière sur ces échanges cryptographiques peuvent permettre à des groupes terroristes d’en abuser, notant que l’État islamique et et Al-Qaïda avaient également reçu des dons en cryptographie. Utiliser la cryptographie est « beaucoup plus facile que de faire passer clandestinement de l’argent liquide à la frontière égyptienne », a déclaré Matthew Price, un ancien enquêteur de l’IRS qui dirige désormais les activités d’Elliptic cité par le WSJ.
L’Europe a trouvé un nouvel accord sur la réforme du marché de l’électricité.
Et clairement c’est une bonne nouvelle, car on le sait : pas de compétitivité de nos entreprises sans énergie qui le soit également. Les Vingt-Sept ont trouvé cette semaine un compromis sur une réforme du marché européen de l’électricité, qui prévoit la possibilité d’un soutien public aux centrales nucléaires existantes sous réserve du respect des règles de l’UE sur les aides d’État. Cet accord conclu par les ministres de l’Énergie sera ensuite négocié avec les euro-députés. Objectif de cette réforme = faire baisser les factures des ménages et entreprises grâce à des contrats de long terme permettant de lisser l’impact de la volatilité notamment des cours du gaz. C’est en quelque sorte une réponse au plan américain Inflation Reduction Act ». Aux européens maintenant de faire en sorte qu’il soit un succès pour nos entreprises et pour les consommateurs européens.
Les fabricants de vaccins n’ont plus la cote à Wall Street
Clairement Moderna et Pfizer ont déçu les investisseurs concernant leurs prévisions de ventes. Moderna s’en tient à sa fourchette de prévisions pour les ventes de vaccins Covid-19 en 2023,et son rival PFIZER a annoncé qu’il réduisait de 9 milliards de dollars sa fourchette de prévisions de revenus pour 2023, en raison de la baisse des ventes attendues de son vaccin Covid-19 Comirnaty et de son traitement Paxlovid. MODERNA de son côté a déclaré «qu’il est encore trop tôt dans la saison de vaccination aux États-Unis pour prévoir avec précision où les taux de vaccination atterriront pour l’année complète ». Des vaccins Covid-19 mis à jour ont été introduits par Moderna et Pfizer en septembre, pour une campagne de rappel visant à protéger les Américains contre les dernières souches du virus en automne et en hiver. Le cours de Moderna est désormais revenu au niveau d’avant la période Covid, l’action de Moderna est désormais en baisse de 81 % par rapport à son sommet et en dessous du prix auquel elle se négociait lorsque la FDA a émis une autorisation de mise sur le marché de son vaccin Covid-19 en décembre 2020. Même chose pour Pfizer, le vaccin ça eut payé, mas ça paye plus autant, cela montre surtout qu’une entreprise pharmaceutique n’a pas de martingale. Comme une autre entreprise elle doit trouver des marchés, mais rien n’est garanti !
Atos l’entreprise informatique change de capitaine mais pas encore de stratégie.
Atos entreprise essentielle pour notre souveraineté nationale, j’avais eu l’occasion de vous en parler ici le 16 septembre dernier, change donc de Pdg, c’est Jean-Pierre Mustier qui prend la barre à la place de Bertrand Meunier qui a conduit l’entreprise dans le mur. Un banquier à la tête d’Atos, Jean-Pierre Mustier était le supérieur hiérarchique du trader Jérôme Kerviel, accusé d’avoir fait perdre 4,9 milliards d’euros à la banque. Il a démissionné en 2009 suite à cette affaire, mais pour l’instant le projet de cession controversé au milliardaire Daniel Kretinsky est juste reporté à 2024 pas remis en cause. Les actionnaires eux restent mobilisés contre ce bradage d’Atos. Dans un silence gouvernemental toujours assourdissant. Comme si en cette période de tensions militaires mondiales, la priorité n’était pas de protéger les entreprises tricolores concernées.
Toutes les émissions “L’info éco +” déjà diffusées sont disponibles sur ce lien : https://www.labourseetlavie.com/category/economie-et-pedagogie/linfo-eco-presentee-par-didier-testot-sur-sud-radio