Par Didier Testot
C’est un exemple récent qui m’a mis la puce à l’oreille, celui de Soitec, (interview de Paul Boudre, Président Directeur Général), dont l’Assemblée Générale du 29 avril a pu être qualifiée de cruciale pour son avenir.
Augmentations de capital, réduction de la dette, si plusieurs investisseurs dont Bpi France Participations, CEA Investissement et NSIG (National Silicon Industry Group) ont participé à ce refinancement, il fallait que le quorum soit atteint pour transformer le résultat de la première Assemblée Générale.
Ce message d’un internaute sur le site de la Web Tv en dit long : “Je posséde 500 action Soitec. Mais ne peux me rendre a l’assemblée générale, puis-je donner procuration, et comment ?”.
Oui en 2016, certains actionnaires ne savent toujours pas encore comment faire ! Et ce dernier, s’il passait par une banque risquait même de ne pas pouvoir voter, le temps d’immobilisation des titres avant l’Assemblée Générale étant un processus complexe et c’est rarement au guichet que l’ont trouve une réponse rapide.
Les banques même si elles ne sont plus tout le temps dépositaires des titres ont un vrai rôle à jouer pour les actionnaires individuels qui y ont leurs comptes titres. Les aider dans le processus qui pourrait aller de l’information préalable de la convocation, de décrier le processus, mais surtout de trouver de nouvelles solutions pour le simplifier. Avez-vous vu à quoi ressemble un bordereau de présence à l’AG ? On se croirait au 19 ème Siècle !
Alors à quand la “disruption” ?
Faciliter la démarche administrative, simplifier le processus pour aider au final les entreprises et permettre aux actionnaires de se décider facilement. Lorsque en plus l’entreprise est en province, ce serait un atout supplémentaire.
Il est grand temps qu’une Fintech s’occupe de ce sujet et propose une solution dématérialisée pour les actionnaires individuels, le vote est important et il ne doit plus être aussi archaïque.