Jean-Michel Bénard Pdg ITS group.
ITS group : résultats annuels 2009
Jean-Michel Bénard Pdg ITS group revient sur l’exercice 2009 du groupe après des acquisitions réalisées notamment au second semestre. Le groupe vise 100 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2011.
Web TV www.labourseetlavie.com : Jean-Michel Bénard bonjour, vous êtes le Pdg d’ITS group. On va parler des résultats et des perspectives de l’année 2009. Quand on regarde les chiffres bruts, on peut constater une évolution de votre chiffre d’affaires et de votre marge opérationnelle (8,8%). On va parler de vos métiers. Quelle explication pour ces résultats 2009 ?
Jean-Michel Bénard, Pdg ITS group : « Oui il y a une recette de maison si je puis dire. Ce matin, avec mon directeur financier, nous avons présenté les chiffres. C’est plutôt agréable de présenter, dans une conjoncture quand même compliquée, des chiffres qui dénotent un peu des autres confrères. Je pourrai quand même conforter cette présentation sur le fait que nous sommes exclusivement positionnés sur des métiers d’infrastructures et encore une fois c’est ce qu’on a tendance à rogner le plus tard possible. Comme l’électricité quand un client coupe sa facture EDF, il coupe aussi sa facture informatique en termes de maintenance. Donc c’est vrai que les budgets ont été travaillés, rognés sur la partie développement mais ce n’est pas possible sur le maintien en condition opérationnelle. On a bénéficié de cet axe là sur 2009. »
Web TV www.labourseetlavie.com : La pression tarifaire est forte. C’est quelque chose qui perdure. Reste-t-on dans cette ambiance là ?
Jean-Michel Bénard, Pdg ITS group : « C’est indéniable. On a, et c’est sain, des directions générales qui sont toujours attachées à travailler au mieux leur budget et leur budget informatique. Les budgets des DSI ont été extrêmement compressés. On a travaillé notamment et c’est l’occasion de rebondir sur les acquisitions avec celle de Prisme en fin année. Prisme nous a intéressés car il y avait un savoir-faire d’externalisation de compétences et donc de travail mutualisé à distance. Pour les clients comme pour ITS c’est gagnant-gagnant. C’est-à-dire qu’on ressort des compétences techniques qui étaient in situ chez le client et qui vont piloter les serveurs de nos clients mais non plus derrière la porte du Datacenter de nos clients mais à partir de chez nous. Maintenant que les tuyauteries, si je puis dire, sont suffisamment de grandes tailles. Nos collaborateurs sont plus intéressés parce qu’ils mutualisent. Ils travaillent sur plusieurs dossiers. C’est vrai que surveiller un Datacenter unique n’est pas très motivant. Ça fonctionne mais c’est peut être parfois rébarbatif. Alors que là il y a plusieurs clients. C’est fait chez nous. Le management de ces équipes est réalisé à partir d’ITS donc c’est plus valorisant. Pour le client on réduit les coûts car on mutualise. Nous développons actuellement de nouveaux comptes. »
Web TV www.labourseetlavie.com : la deuxième partie de l’année 2009 a été également active avec l’acquisition d’Axialog. Cela vous fait et c’est important 85 millions d’euros de chiffre d’affaires pro forma en 2010. Quel est le timing du choix de faire cette acquisition ?
Jean-Michel Bénard, Pdg ITS group : « Sans prétentieux, on s’est un peu chauffé, si je puis m’exprimer ainsi, en septembre avec l’acquisition de Prisme. C’est 70 collaborateurs. Mais ça nous a bien remis dans les situations d’acquisitions précédentes qu’ITS a réalisé avec Seevia consulting et Hemisphere. C’est vrai qu’on n’avait un peu stoppé ces acquisitions pendant deux ans pour consolider et fédérer. On a réalisé ce chiffre d’affaires 2009 sans acquisition et les 10% sont en croissance organique. On avait décidé de figer les charges de structures. Tout le monde a fait un effort. Le chiffre d’affaires, lui, a progressé. Globalement la marge s’en est ressortie gagnante. En fin 2009 l’idée était de réaliser une seconde acquisition de taille beaucoup plus significative. Car finalement acheter 6 ou 7 millions d’euros une structure a échelle humaine avec 70 personnes et avec des spécificités pour chaque collaborateur de paye et de gestion(…), la négociation prend du temps que ce soit pour une petite ou une grande entreprise donc on s’est dit autant que la prochaine acquisition soit d’une taille significative. On a commencé les pourparlers avec Axialog au mois d’octobre et on a signé le 11 février. Je tiens à signaler que c’est important et je félicite mes équipes. On a travaillé d’arrache pied en amont et en aval puisque samedi dernier les équipes d’Axialog nous ont rejoint. Il n’y a plus personne dans les locaux d’Axialog. Tout le monde est intégré. Le savoir-faire et les échanges vont être plus faciles. Il nous manquait vraiment une pièce importante dans le puzzle de la constitution du groupe ITS c’est la province. Aujourd’hui, en région, on va pouvoir répondre à des appels d’offres majeurs que ce soient pour La Poste, pour EDF, pour France Télécom, que ce soient pour des grands comptes qui ont des implantations régionales. Jusqu’à présent on n’avait pas cette structure. On était un peu frustré de ne pas pouvoir répondre de façon globale et de s’associer éventuellement avec des provinciaux, SSII provinciales. Là maintenant c’est fini : On traite en direct. »
Web TV www.labourseetlavie.com : Vous ne distribuez pas de dividende en 2009. Est-ce lié aux acquisitions passées ou futures peut-être ?
Jean-Michel Bénard, Pdg ITS group : « Il est raisonnable vraiment qu’on a fait un chèque de 12 millions d’euros, il reste des « earn out », on n’a pas décaissé encore la totalité mais il est raisonnable d’être précautionneux du devenir de l’entreprise, des salariés et donc d’assurer quand même la consolidation et de rebondir ensuite. J’ai proposé au conseil d’administration qui s’est tenu hier de ce choix de non versement de dividende qui m’a bien évidemment assuré sa confiance et m’a confirmé que c’était sage. Objectivement nous aurions pu le faire mais je crois qu’on est dans une situation où l’on souhaite vraiment accélérer. On doit se focaliser sur le regroupement des individus, des personnes. Le titre est bien monté ces derniers temps donc pour l’actionnaire il y a eu une forme de rémunération sur l’évolution du cours donc les dividendes seront pour les prochaines années. »
Web TV www.labourseetlavie.com : Vous avez comme objectif en 2011 : 100 millions d’euros. il y aura-t-il des acquisitions encore à faire au-delà de la croissance organique ?
Jean-Michel Bénard, Pdg ITS group : « Vraisemblablement. Il y a deux ans lors de notre anniversaire de dix années de travail, Pierre Audoin Consultants nous a conseillé. Il nous avait dit d’aller en province. Il faut réaliser une acquisition significative et vous pourrez, soyez ambitieux, lancer le choix d’une trajectoire à 100 millions d’euros en 2011. Ce qui nous beaucoup réfléchir. C’était en 2008 avant crise. On s’est donc remotivé dans la dynamique. On souhaite conserver ce leitmotiv et cette guidance. On a souhaité réaliser des acquisitions massives et c’est vrai que le business modèle fait ses preuves et vraisemblablement nous aurons une prochaine acquisition. Mais là il faut digérer, traiter, intégrer, faut assurer, sortir des comptes. Mais une fois cela réalisé, pourquoi ne pas repartir vers une acquisition pour compléter. Il faut rester à taille humaine. Moi j’apprécie beaucoup de connaitre la majorité des collaborateurs. Je suis au courant d’un certain nombre de dossiers et ça c’est important. L’autonomie, c’est ce qui prévaut. C’est pour cela qu’un certain nombre de grands comptes nous fait confiance. Je ne sais pas si la crise est terminée. Je me dis que ce qu’il y a de sûr c’est que les directions informatiques commencent à aller voir leurs directions générales pour leur demander d’investir. Crise ou pas crise il faut renouveler quelque chose. Je suis confiant en 2010 en termes de croissance. »
©www.labourseetlavie.com 17 mars2010