Hubert Lévy-Lambert Président du Directoire Paref.
Paref : résultats semestriels 2010
Paref : résultats semestriels 2010.
Hubert Lévy-Lambert Président du Directoire Paref détaille les résultats semestriels de la foncière et les perspectives. La société compte notamment augmenter son capital pour réduire son endettement et réaliser de nouveaux projets immobiliers.
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Web TV www.labourseetlavie.com : Hubert Lévy-Lambert, bonjour, vous êtes le président du directoire de Paref. On va parler avec vous de vos résultats semestriels et puis des perspectives. Alors, le premier semestre, est-ce qu’on peut dire que c’est un retour à la croissance ? On sait que l’année 2009 a été globalement difficile dans votre secteur. Est-ce qu’on commence à retrouver un petit peu plus d’optimisme sur le semestre, en tout cas ?
Hubert Lévy-Lambert Président du Directoire de Paref : « Oui, absolument, c’est une stabilisation des données avec, notamment, l’arrêt de la baisse des valeurs des immeubles, et donc des perspectives assez favorables de redémarrage. »
Web TV www.labourseetlavie.com : Qu’est-ce qui a changé ? Il y a eu cette crise d’abord économique et financière qui a fait que, du côté des clients bien sûr, il y a eu beaucoup de bouleversements. Qu’est-ce qui a été le fondement de cette crise ?
Hubert Lévy-Lambert Président du Directoire de Paref : «Cette crise a entrainé une inquiétude de tous les intervenants qui a conduit à figer le marché. Il n’y avait plus d’acheteurs, plus de vendeur, plus de banquiers… On se regardait en chiens de faïence, on se demandait si on allait toucher le fond. Et donc, aujourd’hui, il semble qu’on a touché le fond et qu’on commence à remonter avec des perspectives favorables, et notamment des banquiers qui sont de retour. »
Web TV www.labourseetlavie.com : Alors ça c’est important, on y reviendra. Sur l’évolution de la stratégie de la société, donc vous êtes notamment dans l’immobilier commercial, mais vous faites aussi de la gestion pour compte de tiers… les différentes activités, justement, ça vous a aidé de ne pas avoir une seule activité mais d’avoir ces différentes activités ?
Hubert Lévy-Lambert Président du Directoire de Paref : «Absolument. On est la seule foncière cotée, à ma connaissance, à avoir deux activités : l’investissement direct – comme toutes les foncières bien sûr – mais aussi la gestion pour compte de tiers qui chez nous représente deux tiers des actifs gérés. C’est un stabilisateur exceptionnel et un véhicule de croissance, notamment quand l’autre secteur, l’investissement direct, est en panne. »
Web TV www.labourseetlavie.com : Alors on peut toujours se poser la question pour une entreprise : qu’est-ce qu’elle fait pendant la crise ? Alors, pour une foncière on se pose encore plus de questions, puisque vous parliez d’un marché complètement figé… Qu’est-ce que vous avez fait justement, durant la période ?
Hubert Lévy-Lambert Président du Directoire de Paref : «Pendant la crise, pour la partie investissements directs, l’entreprise essaie de sauver les meubles. On est un peu comme sur un bateau qui prend eau, il faut boucher les voies d’eau et en l’occurrence, faire en sorte que les locataires restent et quand ils viennent payer leur loyer, ils soient contents. C’est vraiment l’essentiel. Donc nous qui avons la chance d’avoir une activité très importante de gestion, nous avons, en dehors de cette activité de boucher les trous qui n’est pas très valorisante, développer la gestion avec nos trois SCPI, nos trois OPCI, qui ont repris leur croissance et qui vont faire des petits très bientôt. »
Web TV www.labourseetlavie.com : Bien sûr. Ce secteur, on pourrait dire aussi… SCPI, OPCI, on a eu aussi des inquiétudes, compte tenu de ce qui se passait. Est-ce qu’aujourd’hui les inquiétudes sont levées ? Est-ce qu’il y a toujours des inquiétudes ?
Hubert Lévy-Lambert Président du Directoire de Paref : « Et bien c’est des conséquences de la crise. Des particuliers qui ont investi dans des SCPI ont pour certains pris peur, d’autres ont eu besoin d’argent parce qu’ils avaient perdu de l’argent en bourse, ou ailleurs… donc ça les a amenés à investir moins chez nous et même quelques fois à demander à sortir. Nous avons la chance d’avoir pratiquement les seuls SCPI du marché qui sont à capital variable et qui ont permis de donner satisfaction aux gens qui voulaient sortir très rapidement. Donc maintenant les trois SCPI ont repris leur marchands d’avant, les OPCI vont bien et nous allons en faire d’autres avec des institutionnels, donc maintenant les clignotants sont au vert après avoir été à l’orange. »
Web TV www.labourseetlavie.com : Alors avec des SCPI et, effectivement… des véhicules de plus en plus spécialisés, finalement…
Hubert Lévy-Lambert Président du Directoire de Paref : «Oui… »
Web TV www.labourseetlavie.com : … qu’est-ce qu’on trouve, est-ce que c’est lié à la demande ? C’est lié à besoin de diversification des risques ?
Hubert Lévy-Lambert Président du Directoire de Paref : « C’est lié à la demande. En matière de SCPI, nous avons une qui fait des logements occupés, qui est très spécialisée pour des personnes qui ont trop d’impôts et cherchent un véhicule rentable et défiscalisant, nous en avons une qui fait des murs de magasin, qui est un secteur qui a très bien résisté à la crise, une qui fait des immeubles de bureaux de taille moyenne qui marche également très bien, et les OPCI, eux, sont spécialisés dans les investisseurs institutionnels. Nous en avons un qui fait des villages de vacances qui marche très bien, un autre qui fait des centres commerciaux qui démarre avec une première opération à Marseille et d’autres dans les tuyaux, un troisième qui démarre et puis d’autres véhicules spécialisés, à la demande d’investisseurs qui souhaitent bénéficier du régime OPCI qui est très favorable et que nous pouvons créer en à peine plus d’un mois, en ayant un visa de l’AMF. »
Web TV www.labourseetlavie.com : Du côté des perspectives sur votre activité, des différentes activités, l’ensemble de l’exercice 2010 vous le voyez comment, justement, pour vous ?
Hubert Lévy-Lambert Président du Directoire de Paref : « Et bien d’abord, le premier semestre qui est derrière nous a marqué la disparition des pertes de valeurs puisque les foncières utilisent le système IFRS qui, quand le marché monte, fait des résultats extraordinaires, mais quand le marché baisse, il fait des résultats négatifs. Donc au premier semestre 2009, on avait un résultat de moins d’un million d’euros, comme tout le monde, au premier semestre 2010, on a un résultat de plus trois millions d’euros dans lequel les justes valeurs sont pratiquement à zéro. Donc c’est un vrai résultat et le deuxième semestre devrait être à peu près à l’avenant, avant qu’on ait 2011 qui, j’espère… qui sera encore meilleur. »
Web TV www.labourseetlavie.com : Vous signalez aussi à l’occasion de cette publication, que vous envisagiez une augmentation de capital. Alors, selon les instruments, j’imagine, que vous trouvez et que vous choisirez… Pourquoi une augmentation de capital dans cette période ? Est-ce que ça veut dire aussi, justement, que l’environnement est peut-être plus favorable ?
Hubert Lévy-Lambert Président du Directoire de Paref : « Et bien écoutez, nous avons longuement hésité avant de faire une opération qui, naturellement, est dilutive, parce que notre cours en bourse est inférieur à l’ANR. Je rappelle qu’on est à moins de 50 euros en bourse alors que l’ANR est de 80 euros, presque 80, en ANR de liquidation et presque 100 en ANR de remplacement. Donc cette augmentation de capital dilutive nous allons la faire parce que nous avons des projets d’investissement et puis, il ne faut pas le cacher, notre endettement, qui est conforme à ce que nous avions annoncé lors de l’introduction en bourse, environ 65%, est considéré aujourd’hui par le marché, à tort ou à raison, comme un peu élevé. Donc, cette augmentation de capital permettra de réduire l’endettement et de faire des nouvelles opérations d’investissement et donc devrait montrer au marché que, par effet de retour, la partie investissement a entraîné, sûrement, une reprise des transactions et des meilleures couleurs en bourse. »
Web TV www.labourseetlavie.com : Donc ça, c’est à horizon… d’ici la fin de l’année pour reformater le groupe sur le plan financier.
Hubert Lévy-Lambert Président du Directoire de Paref : « Oui, c’est à court terme, et ensuite nous avons d’autres projets de croissance parce que nous savons bien qu’on dit « small is beautiful », c’est vrai, mais enfin, il ne faut pas être trop petit, parce qu’une petite taille entraîne des petites liquidités et des institutionnels, qui sont capitaux et en sont contents, préfèreraient avoir plus de liquidités pour pouvoir investir ou désinvestir plus facilement. »
Web TV www.labourseetlavie.com : En conclusion, ça serait plus une opération de rapprochement dans ce cas-là, ou d’adossement, ou trouver une foncière équivalente ?
Hubert Lévy-Lambert Président du Directoire de Paref : « Nous privilégions une opération d’apport en nature par quelqu’un qui n’a pas le statut SIIC et qui bénéficierait de cette opération pour obtenir le statut SIIC sur ses immeubles en échange d’actions d’une foncière qui, par la même occasion augmentera. Nous ne sommes absolument pas vendeurs de nos actions mais soucieux d’augmenter le capital pour que la société croisse en taille, et donc en liquidités, et donc en cours de bourse. »
Web TV www.labourseetlavie.com : Merci beaucoup d’avoir fait le point avec nous, Hubert Lévy-Lambert. On rappelle que vous êtes le Président du Directoire de Paref.
Hubert Lévy-Lambert Président du Directoire de Paref : « Merci. »
© www.labourseetlavie.com 7 septembre 2010.