Frédéric Errera Pdg Solabios.
Arrivée sur Alternext
Arrivée de Solabios sur Alternext.
Frédéric Errera Pdg Solabios revient sur l’activité de la société, sa stratégie et ses perspectives, la société devant arriver sur Alternext au cours du mois de décembre 2010.
Web TV www.labourseetlavie.com : Frédéric Errera, bonjour, vous êtes le Pdg de Solabios. On va parler avec vous de votre arrivée sur Alternext au cours du mois de décembre de cette année. On pourrait dire que c’est assez rapide, finalement, puisque vous étiez sur le marché depuis mai 2009…Qu’est-ce qui s’est produit, pour que vous cherchiez à accélérer votre développement ?
Frédéric Errera Pdg de Solabios : « En fait, déjà, je dirais… rester sur le marché libre, c’était pas quelque chose que je souhaitais faire puisque les règles ont changé et en fait, pour protéger nos actionnaires, je préfère passer sur Alternext. De plus, Alternext me permet de lever plus facilement des capitaux, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui sur le marché libre. Ca devient extrêmement compliqué, et c’est également dans un soucis de transparence que je souhaitais effectivement transférer ma société sur Alternext. »
Web TV www.labourseetlavie.com : Alors, Solabios, vous vous définissez comme un expert en développement durable. Pour vous la spécificité c’est le solaire, mais qu’est-ce que vous êtes exactement ? Est-ce que vous êtes un producteur d’énergie solaire, un financier d’énergie solaire… Comment vous vous définiriez ?
Frédéric Errera Pdg de Solabios : « En fait, je dirais… notre métier a évolué puisqu’à la base, effectivement, on pouvait plus se considérer comme des financiers du solaire puisque je suis issu de la gestion du patrimoine et de la gestion de fortune. Donc on avait un certain nombre de clients, d’investisseurs assez importants qui nous ont suivis dans cette aventure. Clairement, depuis plus d’un an, on se positionne plus comme des producteurs d’électricité photovoltaïque, tout en gardant quand même une certaine spécificité financière. Je souhaite effectivement aller lever des capitaux sur Alternext pour justement accroitre notre parc en propre, puisqu’aujourd’hui la plupart du parc en fait est géré pour des tiers et nous sommes minoritaires dans chaque opération. »
Web TV www.labourseetlavie.com : Concrètement donc, aujourd’hui, ce que vous faites c’est, par exemple, vous cherchez des surfaces disponibles pour installer des panneaux solaires. Comment ça se passe concrètement ? Quel est le travail de Solabios et le travail des sous-traitants ?
Frédéric Errera Pdg de Solabios : « Oui, tout à fait. Alors nous, nous sourçons, donc, les projets. Nous avons racheté récemment une société qui est en difficulté qui s’appelle Solaire Plus, avec un potentiel de développement à court terme de plus de 50 MW et nous avions déjà, nous, en portefeuille plus de 15 MW, voilà. Donc ensuite, une fois que nous avons sourcé ces projets ou racheté des projets, nous cherchons les financements pour nous et nous revendons également des projets à des tiers, des investisseurs privés ou institutionnels. »
Web TV www.labourseetlavie.com : Aujourd’hui ça concerne forcément que le Sud de la France ou ça peut considérer d’autres zones ?
Frédéric Errera Pdg de Solabios : « Je dirais que… nous avons encore en portefeuille des projets sur les anciens tarifs puisque vous le savez, les tarifs ont baissé cette année, donc nos projets sont évidemment plutôt en région PACA, Languedoc-Roussillon et Corse, mais nous allons, je dirais, jusqu’au centre de la France, à peu près. Voilà. Donc, c’est, je dirais… pour 70 à 80% le Sud, quand même. »
Web TV www.labourseetlavie.com : Est-ce que de votre point de vue il y eu un certain rattrapage sur ces panneaux solaires, c’est-à-dire est-ce qu’il y a eu un vrai développement de cette énergie ou est-ce qu’on est encore très en retard sur ces installations de panneaux solaires ?
Frédéric Errera Pdg de Solabios : « Je dirais que par rapport aux autres pays européens comme l’Allemagne ou même l’Italie nous sommes encore effectivement en retard. Nous y verrons plus clair, je pense, d’ici un an ou deux quand nous aurons véritablement les chiffres définitifs de tous les raccordements, puisque c’est vrai qu’aujourd’hui il y a une explosion des demandes, mais qui ne veut pas dire un raccordement. Donc, le retard commence effectivement à être comblé mais je pense qu’il y a effectivement encore du travail. Cela dit, il faut pas que la machine s’emballe et je pense qu’effectivement le gouvernement a bien réagi puisqu’on a vu effectivement beaucoup de nouveaux acteurs, pas forcément très sérieux envahir le marché et d’ailleurs c’était même nuisible, je dirais, pour les sociétés sérieuses comme la nôtre. »
Web TV www.labourseetlavie.com : Est-ce que dans vos projets il y a des projets types, en quelque sort, c’est-à-dire est-ce qu’il y a certaines surfaces que vous recherchez sur par exemple des projets agricoles ou industriels. Vous allez chercher une certaine surface ?
Frédéric Errera Pdg de Solabios : « Oui, nous sommes spécialisés uniquement en toitures, nous ne faisons pas de centrales au sol, donc on va dire, ce sont des toitures supérieures à 1000 m², qu’elles soient industrielles ou agricoles. Je dirais plutôt industrielles, aujourd’hui, l’agricole… si véritablement il y a un vrai projet derrière – et pas un faux projet parce qu’on voit effectivement beaucoup de projets qui n’ont pas lieu d’être – nous y allons. Mais aujourd’hui on est plutôt positionnés sur les projets industriels allant, je vous le disais, de 1000 à 20 000 m² à peu près. »
Web TV www.labourseetlavie.com : Et là les industriels sont concernés par le projet ? De quelle manière ?
Frédéric Errera Pdg de Solabios : « En fait ils perçoivent un revenu qui dépend de la qualité de la toiture et de l’ensoleillement. »
Web TV www.labourseetlavie.com : Alors on parlait de sous-traitance sur les matériaux, sur ces panneaux solaires. Comment ont évolué justement les charges, je dirais, de ce côté-là ? Est-ce qu’on est dans une situation meilleure ? Peut-être que la crise a amené une guerre des coûts ? Et en même temps on se dit, parfois, qu’il faut trouver des composants, c’est pas facile… Comment ça se passe dans ce secteur ?
Frédéric Errera Pdg de Solabios : « Aujourd’hui nous ne sommes pas installateurs donc nous travaillons généralement avec des grands groupes comme Cegelec et Eiffage. En fait, c’est eux qui vont directement chercher les panneaux, les onduleurs et tout l’équipement électrique. Effectivement les coûts ont vraiment baissé depuis 3 ans, très clairement. Mais je pense… Nous avons souhaité en termes de sécurité pour nos investisseurs et nous-mêmes plutôt nous positionner vers des grands groupes qui se sont mis au photovoltaïque depuis 3 ou 4 ans. »
Web TV www.labourseetlavie.com : Alors on peut peut-être estimer que c’est lié à la crise, cette baisse des coûts, et qu’on va repartir sur des tarifs ou en tout cas des charges plus normales ?
Frédéric Errera Pdg de Solabios : « Je dirais également une demande qui a explosé. Effectivement, la crise, oui, a peut-être eu un impact, mais il y a une demande globale, mondiale, qui a explosé ces dernières années. C’est vrai que le marché français, je dirais, par rapport au monde global… est pas vraiment significatif, mais c’est vrai que des pays comme les Etats-Unis, la Chine, l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne ont, je dirais… et vu la demande, ont fait que les prix ont baissé. »
Web TV www.labourseetlavie.com : Alors aujourd’hui il y a beaucoup d’inquiétudes sur les objectifs, pour tenir même au niveau européen les objectifs en termes d’énergies renouvelables. On voit des craintes parce qu’en raison de la crise dont on a parlé… crise financière, donc des questions de financements, y compris publics, qui n’arrivent pas. Quel type de croissance vous envisagez, vous, justement ? Est-ce qu’il y a pas un risque qu’en 2011-2012, finalement, avec tous ces plans de rigueur, et bien… le photovoltaïque comme le reste en subisse les conséquences ?
Frédéric Errera Pdg de Solabios : « Alors, justement, nous avons été très prudents sur notre business plan. Etant donné qu’on a quand même un très, très gros portefeuille, je dirais, j’ai pas vraiment d’inquiétudes puisqu’on a quand même des projets très rentables. Donc, effectivement, il peut y avoir un peu de flottement mais je dirais, nous avons quand même anticipé très largement, je dirais, ces possibilités, ces craintes qu’on peut avoir sur l’avenir. Et nous avons quand même beaucoup de trésorerie, donc… Avec l’augmentation du capital, de toute façon, je pense, effectivement, on a pas trop de soucis à se faire et nous revendrons si besoin un certain nombre de projets à des confrères ou des industriels. »
Web TV www.labourseetlavie.com : En conclusion, si on reste un peu plus sur le court terme, sur 2011, qu’est-ce vous donnez comme perspectives aux investisseurs qui vous suivraient ?
Frédéric Errera Pdg de Solabios : « Des perspectives, je dirais… je pense, d’évolution sur notre titre, aujourd’hui, qui me semble un petit peu sous-valorisé puisque nous sommes autour de 15 euros. J’espère que le titre devrait dépasser les 20 euros en fait. »
Web TV www.labourseetlavie.com : Ca, ça sera lié aux perspectives ? Ca sera lié à quoi ?
Frédéric Errera Pdg de Solabios : « C’est en fait lié, je dirais, à notre portefeuille de projets qui n’a pas été intégré en totalité dans le business plan… et je dirais, un certain nombre de carnets de commande importants, qui sont soit déjà négociés, soit en cours de négociations sur cette fin d’année. »
Web TV www.labourseetlavie.com : Bien on suivra ça, bien sûr, et puis comme on dit à toutes les sociétés qui vont sur Alternext, on vous souhaite bon vent. Merci Frédéric Errara d’avoir été avec nous, PDG de Solabios.
Frédéric Errera Pdg de Solabios : « Je vous remercie. »
© www.labourseetlavie.com, 18 novembre 2010. Tous droits réservés.