Smallcap Event 2013 : Interview Jérôme Marsac Président Cybergun.
Actualités du spécialiste du tir de loisirs : refinancement du groupe, cession des jeux vidéos...
Au Smallcap Event 2013 organisé par CF&B Communication.
Actualité du spécialiste du tir de loisirs : refinancement, cession des jeux vidéos.
A l’occasion du Smallcap Event 2013 organisé par CF&B Communication, nous avons rencontré des dirigeants d’entreprises pour parler de leur actualité.
Le groupe Cybergun a dû revoir sa stratégie après une diversification dans les jeux vidéos qui ont conduit à de nombreux investissements et à une hausse trop importante de la dette.
Cybergun a trouvé un accord pour refinancer sa dette et réalise une augmentation de capital.
Conséquences de ce refinancement, stratégie dans le coeur du métier, le tirr de loisirs, notre invité est Jérôme Marsac Président Cybergun.
Web TV www.labourseetlavie.com : Jérôme Marsac, bonjour. Nous sommes avec vous au Smallcap Event, vous êtes le président de Cybergun, vous rencontrez donc, comme nous, des investisseurs. Comment réagissent les investisseurs à toute l’actualité qui a été riche pour Cybergun, restructuration financière, abandon d’activité jeux vidéo, cela a été assez compliqué à expliquer. En un mot, est-ce que vous avez trouvé des solutions ?
Jérôme Marsac, Pdg de Cybergun : Effectivement, nous sommes très satisfaits des présentations qui ont eu lieu hier et aujourd’hui avec les investisseurs qui sont venus nous rencontrer. Effectivement la période a été un petit peu agitée pour Cybergun après ces 24 derniers mois où beaucoup d’espoirs il y a deux ans pour les investissements dans le domaine des jeux vidéo qui ont été un gros écueil et une déconvenue importante, qui effectivement est due à mon enthousiasme, à vrai dire, trop débordant sur cette activité. Force est de constater qu’il fallait en sortir et donc on a pu céder cette branche fin mars. Aujourd’hui l’entreprise n’est plus propriétaire de cette filiale de jeux vidéo.
Web TV www.labourseetlavie.com : Il y avait eu au cours des derniers mois aussi une hausse de l’endettement qui vous a conduit à une restructuration financière, est-ce que la hausse de l’endettement n’est pas uniquement liée à ce qui s’est passé sur les jeux vidéo ?
Jérôme Marsac, Pdg de Cybergun : Essentiellement effectivement plus de 25 millions d’euros ont été investis dans cette activité et cela représente, avant restructuration, quasiment la moitié de la dette du groupe qui avait également grossi avec d’autres acquisitions. Entre 2006 et 2011 on a pu faire des acquisitions aux USA, en Angleterre, en Asie, pour construire le groupe qui, je le rappelle, est passé en presque 10 ans de 6 millions d’euros de volume d’affaires quand on a fait l’introduction sur le marché libre de la cote ici à Paris à récemment 84 millions d’euros de volume d’affaires.
Web TV www.labourseetlavie.com : On rappelle que vous êtes spécialiste du tir de loisirs, vous avez une position donc importante dans ce secteur-là, est-ce que ce marché, ce marché du tir de loisirs, lui, a tenu durant la période ou est-ce que lui aussi il a subi, on va dire, la conjoncture économique ?
Jérôme Marsac, Pdg de Cybergun : Le marché se porte bien d’une façon générale, même si tous les cinq ans en général on a souvent un petit peu de réduction de notre capacité à faire de la croissance, c’est arrivé en 2002, puis en 2007, 2012 également est une période de pause avec une variation négative de l’activité, en particulier aux USA. Comme souvent, c’est dû à des phénomènes de très forte concurrence sur des produits grands publics. Pendant les années 2002 et 2007, c’était essentiellement les PlayStation, les Xbox, qui avaient chaque fois lors de leur sortie drainé l’argent de poche des teenagers. Sur les 12 derniers mois, on l’attribue plutôt à la sortie très forte et efficace des tablettes et des Smartphones qui sont venus drainer d’une façon importante la disponibilité financière de nos consommateurs.
Web TV www.labourseetlavie.com : Je parlais de restructuration financière en introduction, il y a également une introduction de capital, est-ce que ces opérations financières vont permettre suffisamment de lever des fonds et d’avoir suffisamment d’argent pour tenir sur l’année 2013 ?
Jérôme Marsac, Pdg de Cybergun : Oui, en effet, on a été particulièrement bien soutenu par les établissements financiers français qui sont nos partenaires historiques de long terme, tous ont accepté dans cette restructuration un nouvel étalement pour la dette court terme et moyen terme, qui est désormais uniquement au sein d’un accord consensuel sur un étalement de 6 ans et 3 mois, il n’y a donc quasiment plus de dette court terme sur l’entreprise ici, sur sa maison-mère. Le soutien est fort, l’étalement est de longue durée, cela étant sur des taux d’intérêt raisonnables, un accroissement des taux somme toute que de 0,5 % pour compenser l’allongement de la durée de vie nous permet effectivement de voir l’avenir avec beaucoup plus de sérénité désormais. Et on l’accompagne effectivement sur les prochains jours d’une augmentation de capital qui va être lancée dès que l’on aura l’autorisation des autorités qui ne saurait tarder. Cette augmentation de capital permettra également de renforcer les niveaux de cash de l’entreprise et vient s’ajouter à la cession de notre structure Distribution en Angleterre qui également vient d’être annoncée, qui a eu lieu fin mars. Cette entreprise anglaise que nous avions acquise pour environ 3 millions d’euros, 3 millions de sterling pardon il y a deux ans, avec un goodwill qui était de l’ordre de 1 million à l’époque, on a pu la céder à un grand groupe américain avec une plus-value substantielle puisque il s’agit quasiment d’une cession sur une valeur d’entreprise de un an de chiffre d’affaires et un goodwill qui a presque doublé sur la période.
Web TV www.labourseetlavie.com : Quand on regarde la bourse, on voit bien cette chute du titre depuis maintenant de nombreux mois, comment redonner confiance aux investisseurs ? On est autour de 1 € aujourd’hui, alors d’autres activités, vous l’avez dit, aujourd’hui cela ne paraît pas être l’objectif se recentrer sur les marchés, qu’est-ce qui va vous permettre de retrouver de la croissance ?
Jérôme Marsac, Pdg de Cybergun : Aujourd’hui, notre objectif ce n’est pas de retrouver de la croissance, notre objectif aujourd’hui c’est surtout de gérer l’entreprise, de réduire le BFR, de réduire l’endettement, de devenir vraiment très sérieux pendant les quelques années qui viennent. On s’y est engagé, on se doit de le tenir et on se relève les manches. On a mis l’entreprise en adéquation avec son nouveau nouveau volume d’activité qui en pro forma après ces cessions va être de l’ordre de 63 millions d’euros de volume d’affaires, et c’est dans ce périmètre-là que l’on se doit de rester ces prochaines années.
Web TV www.labourseetlavie.com : C’est-à-dire de la rentabilité effectivement… ?
Jérôme Marsac, Pdg de Cybergun : Oui, le retour à la rentabilité historique, notre niveau de rentabilité historique s’est toujours tenu autour de 10 % de marge d’Ebitda, de cash-flow, on a l’intention d’y revenir assez rapidement de telle sorte que ces cash-flows nous permettent vraiment de réduire de façon substantielle le niveau de dette. Et évidemment, vient s’ajouter à cela un effet intéressant de la mauvaise cession de l’entreprise Interactive Game Group qui nous avait tout de même coûté 16 millions d’euros il y a deux ans, en la cédant aujourd’hui effectivement dans de très mauvaises conditions, je dois le reconnaître, on pourra également jouir d’un crédit d’impôt significatif.
Web TV www.labourseetlavie.com : Du côté des perspectives, vous parlez de ce marché du tir de loisirs, donc affecté bien entendu par ce qui se passe sur la consommation, est-ce qu’il y a dans ce secteur-là des choses à faire justement, parce que la concurrence aussi est présente, pour tenir ?
Jérôme Marsac, Pdg de Cybergun : La concurrence a toujours été présente, et à la limite, j’aurais tendance à dire, lorsque l’on a démarré, elle était entre les mains exclusivement de ce que l’on appelle les pirates, les contrefacteurs, nous sommes la première entreprise à avoir obtenu des contrats en exclusivité mondiale avec les grandes firmes telles que Colt, Kalashnikov, la FN, ici en France Famas avec Giat Industries qui est devenu Nexter, et bien d’autres encore puisque on a un catalogue d’une vingtaine de marques très connues à travers le monde, et encore une fois, en exclusivité mondiale, qui nous permettent d’avoir vraiment une visibilité sur le long terme. Les produits en général dans nos métiers ne changent pas. Quand le cinéma d’Hollywood fait l’apologie des films d’action où on voit toujours les héros armés jusqu’aux dents, c’est toujours en général avec les mêmes modèles. Si un film se tourne sur la deuxième guerre, les acteurs seront armés de Thomson ou de Colt 1911 et cela ne change pas.
Web TV www.labourseetlavie.com : Un mot de conclusion sur les salles de jeux que vous aviez développées, du coup le développement risque d’être retardé ?
Jérôme Marsac, Pdg de Cybergun : Non, a priori il n’est pas retardé, les premières salles ont ouvert pour la première en Italie à la fin de l’année dernière, il y a quelques semaines on a ouvert également en France un premier centre, et on devrait ouvrir un premier aux USA, à Denver dans le Colorado, en permettant ainsi à des entrepreneurs d’investir dans un concept qui est vraiment exclusif, qui est dédié à cette activité, et qui leur permet d’avoir une franchise sur un nombre de consommateurs significatif.
Web TV www.labourseetlavie.com : On aura l’occasion d’en reparler. Merci d’avoir fait le point avec nous, Jérôme Marsac, dont on rappelle que vous êtes le président de Cybergun.
Jérôme Marsac, Pdg de Cybergun : Merci Didier.
© www.labourseetlavie.com. Tous droits réservés 18 avril 2013.
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