Stratégie et Perspectives : Interview de Stéphane Kempenar Directeur Administratif et Financier Environnement SA.
Forum SMALL & MIDCAPS Gilbert Dupont

23 juin 2013 12 h 07 min
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Lors du Forum SMALL & MIDCAPS Gilbert Dupont, nous avons rencontré des dirigeants d’entreprises.

Parmi eux, Stéphane Kempenar Directeur Administratif et Financier Environnement SA.

La société est spécialiste des instruments de mesure de la qualité de notre environnement.

Web TV www.labourseetlavie.com : Stéphane Kempenar, bonjour. Vous êtes le directeur administratif et financier d’Environnement SA, vous êtes avec nous au forum Gilbert Dupont, vous rencontrez des investisseurs, on va parler avec vous de la stratégie d’Environnement et puis les perspectives. Avec cette année 2013, on a pratiquement six mois derrière nous, comment se porte la société ? Vous êtes spécialistes d’instruments de mesure notamment pour un certain nombre de polluants et autres, vous allez nous détailler justement cette activité, l’année 2013 pour vous comment elle a commencé ?

Stéphane Kempenar, Directeur Administratif et Financier de Environnement SA : C’est une année qui commence bien, sur laquelle on a des perspectives plutôt intéressantes, après une année 2012 qui a été plutôt en demi-teinte sur certaines zones en particulier, comme les États-Unis, et aujourd’hui…, enfin cette année c’est une année qui confirme en tout cas la croissance des zones qui étaient déjà en croissance comme l’Inde ou la Chine, qui est aussi une année de reprise pour les États-Unis, et puis une année aussi qui continue à être une bonne année pour la zone France, sachant qu’Environnement est présent dans le monde entier au travers de quatre filiales, donc dans le monde, mais au travers plus de 65 distributeurs, donc on a, on va dire, par rapport aux dernières années qui ont été particulièrement difficiles, surtout liées à la crise sur certaines zones, on est dans une année qui maintenant s’annonce un peu, pas de renouveau, mais de reprise en tout cas.

Web TV www.labourseetlavie.com : Parce qu’effectivement dans ce domaine de préservation de l’environnement et d’instruments de mesure, il y a eu…, finalement la crise a amené un retard dans la réglementation, dans un certain nombre d’éléments ?

Stéphane Kempenar, Directeur Administratif et Financier de Environnement SA : Dans la réglementation cela a pu jouer ponctuellement, par exemple aux États-Unis où ce n’est pas trop à la crise mais il y a eu un effet élections américaines et puis lobbys qui, sur certains types de réglementations et aux États-Unis particulièrement c’est sur les réglementations qui sont liées au mercure, la mesure du mercure, la pression des lobbys et les élections présidentielles américaines ont fait que cette réglementation a été décalée. Au départ on souhaitait vraiment qu’elle soit annulée, elle a été simplement décalée, donc cela a créé un peu un retard de croissance sur notre activité américaine. Maintenant la crise est plus liée au budget en fin de compte public puisque on a une grosse partie de notre activité qui est liée à la mesure de la qualité de l’air ambiant, où là les financements sont publics puisque on s’adresse à des acteurs publics, et là la restriction des budgets publics a clairement ralenti en tout cas les investissements sur ce type de matériels. On ne peut vraiment parler que de ralentissement puisque de toute façon les réglementations elles existent et que l’installation de ce type d’appareils à l’avenir se fera. Donc ce que l’on n’a pas eu aujourd’hui, on l’aura dans 2, 3 ans, 4 ans, ce n’est pas quelque chose qui est définitivement perdue dans le sens ralentissement.

Web TV www.labourseetlavie.com : Il y avait eu effectivement deux années, on va dire, difficiles pour vous, qu’est-ce qui a changé, je dirais, dans l’organisation, peut-être dans la stratégie commerciale de la société, pour retrouver plus de croissance ?

Stéphane Kempenar, Directeur Administratif et Financier de Environnement SA : Je ne dirais pas difficiles, on a eu des années plus contrastées, difficiles, non. Alors il y a eu des choix qui ont été faits parce qu’on avait fait le choix très fort de se développer en Asie, donc on a énormément investi sur notre filiale indienne et notre filiale chinoise, avec une grosse réussite en Inde puisque l’on a réalisé plus de 7 millions d’euros de chiffre d’affaires l’année dernière après quatre ans de présence en Inde, et ce sont des choix par contre qui pèsent en termes de rentabilité à court terme, d’une part par les efforts qu’il faut faire pour pouvoir implanter cette filiale, les efforts qu’il faut faire pour développer ce chiffre d’affaires avec des marges certes moins importantes, donc cela a pu obérer un peu la rentabilité à court terme. Donc aujourd’hui ce sont des choses que l’on stabilise. Il y a des marchés qui vont se développer de manière très forte comme en Chine. La Chine, c’est un des axes de développement très fort sur les années qui viennent, les États-Unis qui vont maintenant être dans cette phase de forte croissance avec cette nouvelle réglementation, dans un ensemble de mesures que l’on a mises en place en tout cas en termes de rentabilité qui vont faire que la rentabilité va retrouver des points de rentabilité que l’on avait pu perdre ces dernières années, mais que l’on avait plus perdu dans un esprit, on va dire, d’investissement que de dépenses structurelles ou de dépenses de fonctionnement.

Web TV www.labourseetlavie.com : Quand on parle de la Chine, c’est intéressant parce qu’on sait, on voit ces nuages de pollution, on voit un certain nombre de choses dans les villes notamment, on n’a pas en tête encore de savoir si la Chine s’est vraiment engagée dans un certain nombre de mesures justement dans ce domaine-là, vous, vous voyez concrètement effectivement des besoins et donc des besoins de vos produits ?

Stéphane Kempenar, Directeur Administratif et Financier de Environnement SA : Oui, s’engager, concrètement ils sont engagés depuis plusieurs années. Maintenant c’est vrai que le dessein clair de ce qu’ils souhaitent faire n’est pas forcément toujours défini. Il y a des chiffres extraordinaires qui nous sont donnés. Le dernier plan quinquennal chinois a donné 1000 milliards de dollars à investir sur l’environnement dans les cinq ans qui viennent, ce sont des sommes colossales, maintenant on ne sait pas trop où ils veulent les mettre. De l’autre côté, c’est que quand ils prennent une position sur…, et là par exemple vous parliez…, on a vu ces derniers temps effectivement des images assez apocalyptiques de situations de pollution par exemple sur Pékin, donc quand cela arrive comme ça, la population réagit quand même assez vivement et des mouvements effectivement en Chine, ce ne sont pas des choses qui leur plaisent le plus, et donc il y a des décisions assez importantes qui sont prises, et là en l’occurrence il y a des décisions qui ont été prises à très court terme d’installer des quantités assez importantes d’appareils sur une période très courte pour mesurer certains polluants ou des particules par exemple, et qui en tout cas pour nous répondent exactement à des capacités de vente de produits, nous ou nos concurrents, mais c’est sur des périodes tellement courtes que cela crée de toute façon, cela perturbe l’ensemble du marché, y compris celui des concurrents, mais le marché chinois, de ce niveau-là, en tout cas est très important pour nous. De le maîtriser de le prévoir, c’est quand même difficile parce que justement il y a, les prévisions arrivent souvent sur du très court terme au niveau de la Chine parce que les décisions sont prises un peu de manière abrupte et pas sur des réglementations qui vont s’étaler sur trois ou quatre ans, cela va être sûr du six mois, voire un an.

Web TV www.labourseetlavie.com : On a eu plutôt l’impression dans le domaine de l’environnement qu’effectivement la crise avait complètement mis de côté ces questions, ceux qui suivent cela de près effectivement ont tendance à dire « on a reporté des décisions au niveau international, des vraies décisions à plus tard », vous, sur le fond, vous voyez tout de même cette réglementation évoluer favorablement et donc pour votre activité ?

Stéphane Kempenar, Directeur Administratif et Financier de Environnement SA : Oui parce que la crise, ce qu’elle a obéré ou ce qu’elle a mis de côté, effectivement on avait l’impression que l’environnement c’était ce qu’il y avait de plus important, il y a d’autres choses économiquement aujourd’hui qui touchent les gens. Cela ne remet pas en cause que le fait d’avoir un environnement de mauvaise qualité cela impacte aussi énormément sur la vie des gens, ce n’est pas une histoire de confort la qualité de l’environnement, et l’exemple chinois est exactement celui-là. On pourrait croire qu’ils ont, vous le disiez, ils ont peut-être d’autres préoccupations, ils ont envie de faire autre chose, non, parce qu’à un moment cela touche vraiment, c’est le cœur de la population. Donc même si c’est reporté, c’est reporté sur du court terme et en tout cas l’idée même de la protection de l’environnement, elle suit son cours, même si on n’en parle plus autant, derrière elle suit son cours. C’est ce que je vous dis sur les chinois, il y a une réglementation qu’ils mettent en place en l’espace de six mois, ils n’ont attendu personne pour le faire. Peut-être sur des grandes réglementations internationales, on va moins en voir, maintenant sur des réglementations plus locales ou plus nationales, il y en a vraiment de nombreuses.

Web TV www.labourseetlavie.com : Sur l’évolution de vos produits, on entend parfois quand il y a des pollutions dans les villes, ici même à Paris par exemple on entend pollution, alerte à l’ozone, on voit les automobilistes pas forcément changer leurs comportements, sur le fond à ce que les produits amènent…, est-ce que vous arrivez à détecter encore plus d’éléments polluants et donc qui peuvent avoir un impact sur la santé ?

Stéphane Kempenar, Directeur Administratif et Financier de Environnement SA : Alors, nous on cherche à développer des produits qui permettent éventuellement de détecter de nouveaux polluants. Il faut simplement après que la réglementation veuille, enfin trouve un intérêt à mesurer ces nouveaux polluants. Il faut qu’effectivement la technologie permette de les mesurer et permette de les mesurer la plupart du temps à des seuils très bas, si on parle de la qualité de l’air, donc oui non on va essayer d’apporter des choses nouvelles en termes de technologie ou des types nouveaux de mesures. Pour la qualité de l’air, les polluants connus aujourd’hui, alors effectivement il y a des choses qui évoluent, là effectivement les particules c’est le cœur aujourd’hui de ce que tout le monde a envie de mesurer, se dit qu’il faut mesurer parce que c’est une grosse problématique, que cela soit en France, en Europe ou la Chine par exemple, c’est la grosse problématique. Donc mesurer les particules, donc là oui, on a un appareil que l’on a développé avec des technologies plus pointues pour mesurer différemment et…, donc voilà ce sont des évolutions aussi qui vont se faire par rapport à la demande que le marché peut avoir.

Web TV www.labourseetlavie.com : Le mot de la fin sur l’année 2013, vous comptez tout de même améliorer les marges en 2013, ce qui va être suivi sans doute de près par les investisseurs ?

Stéphane Kempenar, Directeur Administratif et Financier de Environnement SA : Oui, normalement, c’est vrai que vous disiez, on est presque à six mois, normalement c’est une année qui se présente plutôt bien, budgétairement on est plutôt en ligne avec notre budget. On s’attend…, alors cela ne va pas forcément être évident au premier semestre, mais en tout cas sur l’année et le deuxième semestre, à un excellent semestre pour la société, et avec des marges aussi qui vont s’améliorer, d’une part on a eu des charges récurrentes en termes d’environnement qui ne le sont plus, et donc qui vont améliorer les marges et aussi de par l’amélioration de nos marchés propres.

Web TV www.labourseetlavie.com : On suivra cela. Merci Stéphane Kempenar d’avoir été avec nous, donc directeur administratif et financier d’Environnement SA.

Stéphane Kempenar, Directeur Administratif et Financier de Environnement SA : Merci beaucoup

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