Les entreprises et la mondialisation, 3ème partie dans le magazine TV "L'Économie en VO".
Avec Xavier Fontanet (administrateur Essilor), Alexandre Kateb (économiste) et François Martin (consultant) : Mondialisation et entreprises, les sources de compétitivité

30 janvier 2012 8 h 17 min
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Magazine TV “L’Économie en VO” : Les entreprises et la mondialisation, 3ème partie, avec Avec Xavier Fontanet (administrateur Essilor), Alexandre Kateb (économiste) et François Martin (consultant).

Xavier Fontanet : Je crois qu’il y a deux France. Vous avez raison. C’est la limite du tennis parce qu’effectivement il y a le cycle de vie. L’entreprise a un cycle de vie par le principe qu’elle peut se diversifier, les portefeuilles de produits c’est éternel, c’est immortel si on se diversifie habilement. En fait une entreprise peut tout à fait, si son marché descend, cela génère du cash et on repart. Je suis d’accord avec vous, c’est de la psychologie. Moi j’ai beaucoup étudié si vous voulez, je pense que l’orgueil et la pétoche sont un système, l’orgueil surtout c’est un système régulateur dans l’économie c’est-à-dire qu’en fait le gros problème du leadership c’est que cela crée de l’orgueil. Dès que vous êtes orgueilleux, à ce moment-là vous ne pouvez plus apprendre et donc un humble plus petit que vous, il apprend et il vous bat. Et donc en fait il faut lutter contre l’orgueil, il faut accepter de dire que la position que l’on a est très fragile et qu’il faut accepter de se remettre en cause. La direction générale du groupe, chez Essilor, communique énormément. On communique énormément pour expliquer que les leaderships cela se perd facilement. On a conquis en 20 ans le leadership mondial, donc on dit : « N’oublions pas qu’il y a 20 ans c’était les Américains qui étaient leaders et ils sont tombés, donc cela peut nous arriver ». Donc il faut constamment mettre les équipes, c’est une tension sympathique, mais leur dire – moi j’ai la phrase « attention c’est qu’il faut que l’humilité croisse avec le carré de la part de marché. » Alors la bonne technique pour être humble c’est d’aller voir les clients. Alors là une entreprise pour lui redonner un peu de modestie, on renvoie tout le monde écouter le client et vous avez des bons concurrents, surtout les nouveaux, qui vous ramènent à l’humilité parce que quand on voit à quelle vitesse ils apprennent, et donc je crois que c’est ce mécanisme de remise en cause, c’est un travail sur soi-même, c’est un mélange d’ascèse parce qu’il y a un côté ascèse, mais de joie aussi parce que si vous voulez la concurrence c’est formidable. Je reprends mes tennis : je pense que quand Federer rentre en finale de Wimbledon, il sait qu’il va suer mais il a une joie et je dois dire que quand vous avez des moments extraordinairement forts quand vous faîtes du business et cela ce sont des joies qu’ont les sportifs et c’est ce que je veux dire aux jeunes, c’est que l’entreprise cela peut être magnifique on a des joies. Je ne vais pas au cinéma parce que je trouve qu’Essilor, c’est vachement plus intéressant.

Web TV www.labourseetlavie.com : On dit souvent, la partie commerciale pour vous elle est en avant, vous mettez cela très très souvent en avant. On dit souvent que c’est l’un de nos handicaps en France, on n’est pas de bons commerciaux, souvent on a des bons produits, on a des bonnes idées mais on n’est pas bon. Vous vous le voyez différemment ?

Xavier Fontanet : Je ne suis pas d’accord. Je rentre du Japon, j’ai passé une semaine au Japon, je disais au revoir à tous les amis et donc la joie de rencontrer ces gens-là qui sont très différents. Si vous voulez, quand vous voyez un japonais, les Japonais en termes de produits sont complètement supérieurs parce qu’ils ont un sens du détail que l’on n’a pas et dès que vous avez un produit assez compact, vous voyez, ils vont battre un Français. Le Français par contre est beaucoup plus doué commercialement. Un Japonais a du mal à communiquer, il est très timide alors que les Français sont quand même des biens qui ont du baratin, si vous voulez. Donc je pense que l’on a l’image de mauvais commerçants, ce n’est pas vrai. Je crois que le talent français, je vais vous dire de quoi il est fait parce que c’est de la force et c’est la filière française. On est un peuple qui est désobéissant, alors le défaut d’un désobéissant, c’est que cela désobéit, c’est très difficile à diriger. L’avantage c’est que c’est de l’initiative et du sens critique et le sens critique c’est une très grande valeur. Donc on va dire que le Français, s’il est bien dirigé, il peut être capable d’initiatives, alors cela c’est très important d’arriver à le gérer.

La deuxième chose que l’on a – et cela un Japonais n’a pas cela – un Chinois par exemple désobéit donc le Chinois est proche du Français, le Japonais n’est pas du tout comme cela. La deuxième chose que l’on a et que l’on sous-estime c’est que on a une formation abstraite qui est très utile. Elle est très dangereuse la formation abstraite mais elle vous permet aussi d’avoir des visions de synthèse et le Français est très bon dans les environnements complètement foutoirs parce qu’il est capable de voir les trucs essentiels, il est platonicien un tout petit peu, dans les cavernes cela est très dangereux mais il y a des bons côtés quand même, et l’avantage que l’on a par rapport à un Japonais, c’est que quand cela va dans tous les sens le Français est le premier qui voit les grandes lignes, superficiellement mais il les voit, et il a de l’imagination pour trouver et là il aide beaucoup le Japonais. Quand le système se stabilise, là on rentre dans une bataille de détails et là je pense que le Japonais et l’Allemand d’ailleurs – l’Allemand est très proche du Japonais de ce point de vue-là – sont beaucoup plus forts et je crois que quand on dit qu’il faut que les Français fassent comme les Allemands, c’est une énorme erreur stratégique – ce sont les politiciens qui font croire que le problème c’est l’industrie, je pense que ce sont les dépenses excessives qui sont le problème. Mais quand en plus on fait croire qu’il faut que les Français fassent comme les Allemands, on rend un très mauvais service. Regardez les Français. On est bon dans quoi ? Les avions. Qu’est-ce que c’est que les avions ? Cela demande des designs, ce sont des mathématiques, etc. Les verres ophtalmiques c’est exactement comme les trucs. Les coques des bateaux, salon nautique.

Regardez j’ai discuté avec M. Bébéar, les assurances, qu’est-ce que c’est ? Ce sont des grands mathématiciens, en même temps de l’intuition dans les équations. Regardez les travaux publics, qu’est-ce que c’est ? Les ponts. Un pont ce n’est jamais le même problème, vous n’avez de jamais deux fois le même pont mais il faut des grandes mathématiques pour faire cela. Regardez la flotte. On est champion du monde de très loin. Ce sont des problèmes mal définis, le Français est très à l’aise là-dedans et je crois qu’il faut faire confiance aux Français. Son talent est là. Il ne faut pas lui faire faire de la machine-outil, on va le mettre sur un terrain que l’on ne sait pas faire. Mais tout le monde, quand vous êtes en dehors de France, tous les gens vous félicitent. Au Japon, tous les Japonais me disaient : « Fontanet, le CAC 40, vous avez fait un boulot phénoménal. » Quand on va au Japon, les patrons japonais nous remercient. Quand on arrive ici : « oh la la, qu’est-ce que c’est que ce type-là? ». Il faudrait envoyer beaucoup de français au Japon parce que l’on est en train de passer à côté de …

Alexandre Kateb : Tout à fait. Je crois que ce qui est important et ce que Xavier Fontanet a dit, c’est l’importance quelque part du facteur culturel c’est-à-dire que là où on a une vraie source de compétitivité, c’est dans les fondamentaux de la culture française comme d’autres pays on peut aussi valoriser certains traits de leur culture, notamment les Japonais, les Américains, etc. mais pour moi c’est effectivement une tendance de fond qui va d’ailleurs toucher aussi des grands équilibres géopolitiques à l’échelle de la planète. Si vous regardez aujourd’hui, on a une interdépendance très forte entre les diverses zones parce que les Chinois ont eu à un moment donné besoin de construire leurs modèles sur l’exportation et quelque part les Allemands c’est ce qu’ils font aussi. Mais de plus en plus, les Chinois, les Indiens, les Brésiliens se recentrent finalement sur leur marché intérieur, sur leur zone d’influence et pour moi c’est la grande tendance de la mondialisation aujourd’hui. Je ne parlerai pas de démondialisation parce que ce terme est impropre et dangereux mais on observe vraiment cette régionalisation de la mondialisation et quelque part finalement c’est pour cela qu’il ne faut pas craindre la concurrence outre mesure. La concurrence ne doit pas être anxiogène, elle touche certains secteurs, elle touche notamment l’industrie, les biens échangeables, etc., les tissus industriels avec la recomposition du capital à l’échelle mondiale, mais néanmoins il y a une très grande partie de l’économie qui ne s’exporte pas, tout ce qui a trait aux services notamment où là effectivement le facteur culturel est d’autant plus important.

Web TV www.labourseetlavie.com : Est-ce que la crise que nous vivons, la crise économique et financière, peut accélérer justement, en Chine en Inde, ces nouvelles zones finalement non pas un repli sur l’intérieur mais un développement de cette consommation intérieure, de ces marchés intérieurs ?

Alexandre Kateb : Absolument, c’est ce que j’observe. Dans toutes ces grandes zones finalement ces pays réalisent aujourd’hui qu’ils doivent être moins dépendants de l’extérieur parce que les marchés traditionnels, l’Europe et les États-Unis, traversent des difficultés et que aujourd’hui les Chinois si ils veulent vraiment continuer à se développer doivent recentrer tout leur tissu productif sur le marché intérieur et beaucoup plus sur la consommation que sur l’investissement. Et donc effectivement ça c’est une véritable tendance de fond qui est accélérée aujourd’hui par la crise.

Web TV www.labourseetlavie.com : Cela a fait partie, cette émergence de la classe moyenne des …

Xavier Fontanet : Tout à fait d’accord. La Chine, l’Inde et la Chine mais surtout la Chine sont en train maintenant de pousser le marché intérieur. Et il y a un autre phénomène qui se passe, c’est que en fait il faut les faire consommer. Alors pourquoi est-ce que les Chinois épargnent ? En fait c’est l’enfant unique. L’enfant unique c’est que les gens savent très bien qu’il y aura très peu de gens pour les soutenir quand ils seront très vieux, donc ils épargnent énormément pour leurs vieux jours et donc à ce moment-là ils ne consomment pas assez, donc il faut les pousser à consommer. C’est complètement fou ce qui se passe, c’est que ce sont des gens qui ont des petits pouvoirs d’achat qui financent les Américains qui en ont beaucoup. Donc il faut faire consommer les Chinois et je pense qu’il faut monter les sécurités sociales, les systèmes de santé, parce que comme il n’y a pas de système de santé, qu’est-ce qu’ils font ? Ils épargnent. Il faut des systèmes de retraite et donc pour faire consommer les Chinois, il faut passer à des modèles comme ceux que l’on a. Et alors cela se sera excellent parce qu’il y aura deux effets qui vont jouer : cela renchérira la main-d’œuvre puisqu’il faudra tenir compte de toutes les charges et en même temps cela crée.

Donc je suis entièrement d’accord avec ce qui se passe et là c’est là où les entreprises comme les nôtres, on a des gros atouts à jouer en partenariat avec les leaders en Chine et en Inde pour participer à tout cela. Mais cela veut dire aussi qu’il faut un peu se déplacer, je pense qu’il faut beaucoup que le jeune se déplace, le Français se débrouille très bien d’un étranger, donc je pense que les gens aillent faire un petit tour. Mes trois filles sont sorties de France, quand elles sont rentrées, elles étaient renforcées par ce qu’elles ont fait.

Web TV www.labourseetlavie.com : Peut-être mettre le chinois un peu plutôt à l’école ou en tout cas qu’il y ait des moyens pour l’apprendre.

François Martin, sur cette évolution ?

François Martin : Sur ce que vous dites, j’avais été très frappé d’entendre, en 2009 me semble-t-il, une conférence qui avait été faite à HEC par Pascal Lamy et Pascal Lamy disait à l’époque : « un de nos principaux soucis, c’est de maintenir le commerce mondial pour que cela ne se casse pas la figure » et le principal élément pour nous c’est la création d’un système de sécurité sociale en Chine parce que c’est le principal relais et je me suis aperçu qu’en fait les systèmes sociaux sont des systèmes non pas seulement de protection mais également de consommation parce que quand on désinvestit dans sa protection parce que l’on a confiance dans la protection, on mutualise la protection au lieu de la privatiser, c’est autant que l’on met dans la consommation.

Xavier Fontanet : Ils s’y mettent maintenant les Chinois, on le voit très bien dans le prix de revient parce que on voit très bien maintenant les multiples, les charges. Au début on multipliait le salaire par 1,15, maintenant c’est 1,75. On voit très bien, il y a 25 % pour le chômage, il y a 25 % pour la santé et 25 % pour la retraite, donc on voit très bien que cela fait monter les prix de revient.

Web TV www.labourseetlavie.com : Cela veut dire qu’en face vous aurez des consommateurs de vos produits qui auront plus d’argent ?

Xavier Fontanet : Voilà donc je pense que le système va s’amorcer. Tout cela il faut l’expliquer si vous voulez.

François Martin : Et cela ne se fait pas non plus d’un seul coup.

Xavier Fontanet : c’est une histoire de 20 ans, 20 ans c’est très long.

François Martin : Ils ne veulent pas non plus se retrouver avec une monnaie qui va monter d’un seul coup, ils ne veulent pas un risque à la japonaise.

Web TV www.labourseetlavie.com : C’est le sujet sensible du moment mais vous parliez tout à l’heure de la dépense publique, c’est un sujet du moment, un sujet politique du moment, on voit que les menaces sur le triple A français sont là, sont présentes au jour le jour, le gouvernement, dans la bouche de François Baroin un, a dit qu’il n’y aurait pas de troisième plan de rigueur, est-ce que dans ces mouvements que l’on évoque ensemble, mondialisation, ce nouvel ordre en quelque sorte, cette convergence, est-ce que cette partie-là Dépenses publiques aujourd’hui, vous vous parlez dans votre livre finalement de concurrence de la sphère publique, est-ce que c’est quelque chose que l’on a complètement oubliée ? C’est-à-dire que là on a parlé de concurrence des entreprises mais les sphères publiques sont en concurrence aujourd’hui ?

Xavier Fontanet : Là, vous ouvrez un nouveau dossier. D’abord je ne veux pas jeter la pierre aux politiques parce que je pense que le métier de politicien ou d’homme politique, c’est absolument épouvantable. Par contre, cela étant dit, je vais quand même me permettre de parler parce que là je peux témoigner pour les entreprises. C’est évident que la France, on est champion du monde tout de même des dépenses publiques, 56 % c’est le record du monde, et on nous parle toujours de la Suède qui est au-dessus, la Suède cela descend, c’est très très grave. Là je vais changer de ton.

On est aussi champion des impôts parce que les impôts maintenant, vous regardez Tax Misery Index (NDLR Forbes), on a maintenant beaucoup plus d’impôts qu’en Chine. On est dans une situation gravissime parce qu’une entreprise porte la sphère publique, on la porte puisque on est obligé de mettre tout cela dans les prix de revient et de toute façon c’est reporté. Donc je pense que maintenant on est en danger de mort parce que j’ai donc commencé à réfléchir et comme j’ai voyagé je vois très bien la compétitivité des sphères publiques. Quand vous êtes à Singapour, en Chine, on le voit puisque notre entreprise est la même partout et on voit très bien. En France, c’est très difficile de faire du business. Et une PME qui n’est qu’en France, moi je l’admire de s’en tirer parce que même des grands groupes puissants on fait moins d’argent à part de marché égal en France que partout ailleurs. Donc notre devoir, c’est de le dire.

Maintenant, j’ai pas mal écrit depuis quelque temps, il y a une évidence pour moi c’est que la sphère publique française qui fait 56 % du PIB est en gros 10 points trop élevée par rapport au PIB, l’Allemagne qui a le même périmètre que nous, c’est 9 points de moins. Le PIB c’est de l’ordre de 2 000 milliards, 10 % c’est 200 milliards. Alors moi je pense que, j’ai bien regardé, le truc énorme ce sont les régions. Parce que l’on a créé les régions en fait sans que l’État, l’État n’a pas voulu décentraliser, ce qui fait que l’on a créé 200 milliards. Alors est-ce que ces 200,230, Mme Pécresse disait 230. Si c’est ces 200, c‘est 2 millions de personnes avec beaucoup, cela c’est 10 %. 10 % du PIB c’est 20 % de la sphère publique, je pense qu’il faudrait arriver à faire ce qu’a fait le Canada, c’est descendre cela sur 6 à 7 ans c’est-à-dire il faudrait descendre en gros de 3 % par an de la sphère publique, cela veut dire qu’il faut enlever 30 milliards, 7 x 30 cela fait à peu près 210, il faut faire cela.

Vous savez, je vais vous dire, le marché qu’est-ce qu’il attend ? C’est cela. Je suis sûr, cela fait 20 ans que je fais du stock market pour vendre Essilor, il sentirait qu’il y a une vraie volonté de baisser la sphère publique, le coup d’y aller fort, je vous assure que les choses se règlent.

Web TV www.labourseetlavie.com : C’est-à-dire, vous voulez dire plus qu’un nouveau traité, une nouvelle gouvernance en Europe ?

Xavier Fontanet : Je ne jette pas la pierre. Il faut faire les deux mais je vous assure qu’il sentirait qu’il y a un homme qui a la volonté de baisser de 200 milliards et qui est capable de persuader les Français de le faire, le gros problème qu’il y a c’est que l’on tape dans les régions c’est là que tous les politiques ont leur fonds de commerce, gauche comme droite. C’est là que j’ai fait un article en disant qu’il faudrait que les deux candidats, de gauche ou de droite, quels qu’ils soient, se battent sur tout sauf sur l’idée que l’on baisse les dépenses, je ne dis pas de monter les impôts, que l’on baisse les dépenses de l’ordre de 200 milliards. Si on fait cela sur sept ans, cela ne freinera pas l’économie. Allez voir ce qu’a fait le Canada, cela ne l’a pas freiné. Et alors là c’est une question de survie de la société parce que si la sphère publique n’a pas compris qu’elle est en concurrence avec les sphères mondiales et qu’elle n’est pas compétitive et qu’elle colle sur la sphère privée toutes les charges, là cela va aller très mal. J’incarne la sphère privée qui souffre et qui commence à dire aux politiques : « attention les gars, vous nous dites que vous nous protégez, la meilleure façon de nous protéger c’est de ne pas faire des subventions qui viennent d’impôts, c’est de baisser vos coûts. » Et alors la je peux vous dire, j’ai tourné ma bosse partout, je peux vous sortir tous les coûts partout, et là vraiment on a un énorme problème de compétitivité.

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