Alertes dans la finance - Le coupé Mercedes 300 SLR mythique fait exploser les compteurs - CMA CGM et Air France changent la donne.
L'info éco + avec Didier Testot Fondateur de LA BOURSE ET LA VIE TV sur Sud Radio (5 juin 2022)
L’INFO ECO + avec Didier TESTOT FONDATEUR DE LA BOURSE ET LA VIE TV sur #SudRadio
🔴 Cette semaine, Didier TESTOT revient dans “l’Info éco +” avec Jean-Marie Bordry sur plusieurs thèmes :
La Finance alerte sur le capital investissement et Jamie Dimon le Pdg de JP Morgan annonce l’arrivée d’un ouragan avec l’action de la Réserve Fédérale américaine.
Le coupé Mercedes-Benz 300 SLR ‘Uhlenhaut’ de 1955 ci-dessus s’est vendu lors d’une vente aux enchères privée pour la somme colossale de 135 000 000 €.
Une info éco passée plutôt inaperçue mais qui concerne deux entreprises françaises emblématiques. Deux grandes entreprises du fret aérien et maritime. Et cela va se traduire par à la fois un partenariat de partage de capacités et de réseaux et une entrée de CMA CGM au capital du groupe Air- France KLM jusqu’à 9 %.
Des déclarations qui font du bruit dans le secteur de la finance
Oui et je commence par celle de Vincent Mortier CIO d’Amundi, un grand gestionnaire d’actifs leader européen.
Et c’est à l’agence Reuters qu’il a fait cette déclaration, selon lui « Le secteur du private equity s’est transformé en un système pyramidal qui fera des victimes d’ici trois à cinq ans ». Pour lui les transactions se font à des valorisations exorbitantes et les sociétés de private equity sont présentes des deux côtés des transactions. « Dans certaines parties, le marché du private equity peut ressembler à un système de Ponzi ». « Ce que vous voyez, c’est que la grande majorité des transactions actuelles se font entre sociétés de capital-investissement. Une société de capital-investissement vend à une autre qui est heureuse de payer un prix élevé car elle a attiré beaucoup d’investisseurs. « La plupart des transactions se déroulent de cette manière ». M. Mortier a déclaré que les sociétés de capital-investissement disposant d’importantes liquidités de la part des investisseurs avaient « un intérêt direct » et « vous savez que vous pouvez céder votre participation à une autre société de capital-investissement à 20-30 fois les bénéfices futurs ». Bien qu’il existe des opportunités impliquant des sociétés de capital-investissement sérieuses, il a déclaré que les transactions irréfléchies comportaient des risques. « Il n’y a pas d’évaluation au prix du marché, mais cela ne signifie pas qu’il n’y a pas de risque, ni de perte », a déclaré M. Mortier. « Nous aurons des pertes, mais elles ne seront visibles que dans trois, quatre ou cinq ans ». Alors une telle déclaration ne manquera pas de faire réagir l’écosystème du Private Equity, capital investissement qui a pris une place beaucoup plus importante ces dernières années, moteur de l’activité des fusions et d’acquisitions d’entreprises
Une autre déclaration n’est pas passée inaperçue à Wall Street cette fois
Oui et là c’est une vedette de Wall Street, Jamie Dimon, le Pdg de JP Morgan, l’une des plus grandes banques d’affaires. Devant des analystes et investisseurs, il leur a dit qu’il pensait que la réponse de la Fed et la guerre en Ukraine auront un impact désastreux pour l’économie. « Vous savez, j’ai déjà dit qu’il y avait des nuages sombres, mais je vais changer mon analyse… il s’agit d’un ouragan », a-t-il asséné lors d’une conférence financière organisée à New York, et rapportée par CNBC. Il reconnait que les conditions pour le moment sont plus ou moins favorables, mais elle pourrait vite se dégrader en un ouragan « de type Sandy » (un ouragan qui a mené à l’évacuation de 350.000 personnes à New York en 2012). « Vous feriez mieux de vous préparer », a-t-il mis en garde. « JP Morgan se prépare et nous allons être très conservateurs avec notre bilan. » En ce moment, c’est plutôt ensoleillé, les choses vont bien, tout le monde pense que la Fed peut gérer cela. Mais cet ouragan est juste là, en bas de la route », a prévenu Dimon. « Il vient vers nous. » Au-delà des taux, ce qui inquiète Dimon est la réduction du bilan de la Fed ou son resserrement quantitatif, à 95 milliards de dollars ce mois-ci. « Nous n’avons jamais connu un tel resserrement quantitatif, et nous nous trouvons donc face à quelque chose qui pourrait faire l’objet de livres d’histoire pendant 50 ans », a déclaré M. Dimon, qui après coup, a estimé que les taux négatifs avaient été « une terrible erreur ». L’autre grand facteur qui inquiète Dimon est la guerre en Ukraine et son impact sur les matières premières, notamment les denrées alimentaires et le carburant. Le CEO de JP Morgan voit le prix du baril s’envoler entre 150 et 175 dollars.
Voilà donc des déclarations fortes, ce ne sont pas les premières à Wall Street mais elles viennent sans doute donner une autre couleur à l’ambiance
En parlant de chiffres, un record dans l’automobile de collection.
Oui même si on parle de réduction de bilan de la Fed, l’argent disponible cherche encore à trouver des idées d’investissements. Une histoire qui débute sur lors d’essais sur le Nürburgring en 1955, le légendaire champion de Formule 1 Juan Manuel Fangio pensait que sa Mercedes n’avait pas été correctement réglée. Rudolf Uhlenhaut – l’ingénieur prisé de Mercedes-Benz à l’époque – a décidé de vérifier par lui-même. Muni de son costume-cravate, l’Anglo-Allemand est simplement monté dans la voiture et s’est lui-même testé autour du redoutable Green Hell. Il était trois secondes plus rapide que Fangio autour du ‘Ring. Fangio est cinq fois champion du monde de F1. Son commentaire après le test ? Que Fangio – Fangio – devrait « s’entraîner ». ! Cette anecdote explique en partie pourquoi l’ancienne voiture de société de Rudy, l’une des deux seules jamais construites, est devenue la voiture la plus chère jamais vendue. Le coupé Mercedes-Benz 300 SLR ‘Uhlenhaut’ de 1955 ci-dessus s’est vendu lors d’une vente aux enchères privée pour la somme colossale de 135 000 000 €. Propriété de Mercedes-Benz depuis 1955, l’enchère gagnante est venue d’un collectionneur privé qui vient de s’offrir non seulement l’une des plus belles voitures jamais construites, mais l’un des « grands joyaux de l’histoire de l’automobile ». C’est RM Sotheby’s qui a organisé la vente privée au Musée Mercedes-Benz de Stuttgart où la SLR s’est reposée, avec seulement certains clients Merc et des collectionneurs de voitures internationaux faisant partie d’un public très exclusif. Le produit de la vente aidera à établir un fonds Merc pour des bourses d’études et de recherche en sciences de l’environnement et en décarbonation pour les jeunes. L’automobile en 2022 fait encore rêver en tout cas pour cet univers peu accessible sauf dans les musées des véhicules de collection, quand les riches propriétaires le veulent bien
Et puis une info éco passée plutôt inaperçue mais qui concerne deux entreprises françaises emblématiques
Oui cela concerne deux grandes entreprises du fret aérien et maritime. Et cela va se traduire par à la fois un partenariat de partage de capacités et de réseaux et une entrée de CMA CGM au capital du groupe Air- France KLM jusqu’à 9 %. Le troisième armateur mondial de porte-conteneurs deviendrait alors le quatrième actionnaire de la compagnie tricolore en cours de recapitalisation. C’est donc une nouvelle alliance de l’aérien et du maritime. CMA CGM au sein d’Air France deviendrait le quatrième actionnaire derrière l’État français (28,6 %), China Eastern Airlines (9,6 %), l’État néerlandais (9,3 %) et devant l’américaine Delta Airlines (5,8 %). Cet accord stratégique de long terme (dix ans) vise à mettre en commun leurs réseaux et les capacités de leurs appareils tout-cargo.
Des entreprises qui ne sont pas dans la même situation financière
Effectivement, les deux groupes ne viennent pas de traverser avec le même résultat la crise économique et de transport. Les contenues j’ai eu l’occasion de le dire ici, ont eu une demande historique. Pour CMA CGM, son bénéfice opérationnel a triplé par rapport à 2021 et le chiffre d’affaires +78%. Des performances liées d’abord au taux de fret qui ont explosé. Il doit ses performances non pas aux volumes transportés, qui sont contrariés depuis près de deux ans par une congestion critique des ports mondiaux, mais aux taux de fret qui ont grimpé à des niveaux que le secteur n’avait jamais connus. De son côté, Air France-KLM après avoir été contraint de laisser ses avions cloués au sol par les restrictions sanitaires a dû une nouvelle fois renforcer ses fonds propres. « À travers notre participation à son capital, Air France-KLM pourra compter sur nous pour l’accompagner dans ses développements futurs », indique Rodolphe Saadé, le PDG du groupe CMA CGM. L’idée de fond de cette opération c’est d’investir sur tous les maillons de la chaîne d’approvisionnement, de la logistique de bout en bout en quelque sorte. A suivre donc dans un secteur en pleine transformation.