Elon Musk secoue Twitter - La retraite pas pour ce dirigeant - La rémunération de Carlos Tavares - Lamborghini en forme - Shanghai inquiète.
L'info éco + avec Didier Testot Fondateur de LA BOURSE ET LA VIE TV sur Sud Radio (17 avril 2022)
L’INFO ECO + avec Didier TESTOT FONDATEUR DE LA BOURSE ET LA VIE TV sur #SudRadio
🔴 Cette semaine, Didier TESTOT revient dans “l’Info éco +” avec Jean-Marie Bordry sur plusieurs thèmes :
Elon Musk et Twitter
L’Allemagne et le gaz Russe.
Stellantis et la rémunération de Carlos Tavares son Dg.
Lamborghini en forme
Shanghai et l’économie mondiale.
Didier Twitter est convoité par Elon Musk
Oui c’est la nouvelle de la semaine c’est sur Twitter que cela se passe car après en avoir croqué plus de 9% et indiqué qu’il ne voulait pas être au conseil d’administration, Elon Musk fondateur de Tesla fidèle à son habitude de surprendre son monde, offre 54,20 dollars par action pour la totalité du petit oiseau. Et en faire une compagnie privée, hors de la bourse donc. Cela lui couterait 43 milliards de dollars. A suivre c’est important vu la place prise par Twitter comme plateforme de communication mondiale.
Une déclaration d’un dirigeant d’entreprise allemand qui a retenu votre attention
Oui Le PDG du géant allemand de la chimie BASF, Michael Heinz cette semaine a dit : « L’énergie russe bon marché a été la base de la compétitivité de notre industrie. » — Aujourd’hui c’est la base de votre répugnance morale. » C’est clair et net et c’est à la fois une information et une confirmation des choix Allemands au détriment de l’Europe. Et j’en ai déjà parlé ici, la France doit être beaucoup plus ferme dans sa relation avec l’Allemagne. Les fricoteries avec Vladimir coûtent chères au peuple Urkainien et nous coûtent cher par leur impact. L’Allemagne doit jouer collectif.
Didier à propos des dirigeants d’entreprises, certains retardent leur retraite en France
Oui au moment où ce débat fait partie des programmes, cette semaine, Denis Kessler le Pdg de Scor réassureur s’est encore distingué.
Lors de sa prochaine assemblée générale, le 18 mai prochain, le réassureur français coté à la Bourse de Paris va proposer aux actionnaires de modifier les statuts de la société pour relever à 72 ans au lieu de 70 l’âge à partir duquel un président en fonction est réputé démissionnaire. Contenue dans des documents juridiques publiés cette semaine, cette résolution ouvre la voie au maintien de Denis Kessler à la présidence deux ans de plus.
PDG du réassureur pendant près de 20 ans Denis Kessler a passé les manettes de la direction générale l’an dernier à Laurent Rousseau pour devenir président non exécutif.
L’an dernier, un fond activiste CIAM souhaitait mettre fin à ce règne
En tant qu’actionnaire pour lequel la gouvernance est un élément clé de l’entreprise et de sa valorisation, Anne-Sophie d’Andlau Co-fondatrice de CIAM considérait que Denis Kessler ne pouvait pas rester et qu’il y avait des sujets de Gouvernance chez Scor qui “sont clé pour la place de Paris”. Là aussi encore une AG à suivre donc pour le réassureur.
Lors de l’AG, celle de Stellantis la rémunération de Carlos Tavares son directeur Général a fait du bruit
Oui, la saison des AG à distance ou pas a commencé et avec son lot de sujets liés à la rémunération des mandataires sociaux. Cette année, la saison des assemblées générales tombe en pleine élection présidentielle. Alors cela se voit un peu plus qu’habituellement. Et c’est donc Carlos Tavares le Directeur Général de Stellantis (groupe automobile issu de la fusion Fiat PSA Peugeot Citroen) avec sa rémunération qui s’est montée au titre de 2021 à environ 19 millions d’euros selon le constructeur, 66 millions selon la société de gestion Phitrust. Le sujet est revenu au centre des discussions. Et ce qui est intéressant à ce sujet ce n’est pas tant le débat facile, trop c’est trop, que la conséquence du vote des actionnaires. Les actionnaires ont tranché 52% ont rejeté le rapport sur les rémunérations 2021. BPI actionnaire à 6,15% a voté contre tant en 20211 qu’en 2022. Faut-il penser qu’il n’aura pas sa rémunération. ? Vous avez oublié une chose le groupe est immatriculé aux Pays Bas. Et le droit néerlandais est bien moins contraignant que le droit français en matière de rémunérations. L’avis des actionnaires est simplement consultatif et ne porte que sur un rapport global. John Elkann, le président du constructeur, a donc pu affirmer, à l’issue du vote : «Il est important pour nous de rémunérer la performance. Cela fait partie des valeurs de Stellantis d’être une méritocratie.» Si l’héritier des Agnelli a ajouté que le conseil d’administration tiendrait compte de cette recommandation, rien n’oblige l’entreprise à modifier ses pratiques. Stellantis «expliquera dans le rapport sur la rémunération 2022 comment ce vote a été pris en compte ». Sans rentrer dans le détail de sa rémunération, on peut la situer au niveau de celle des patrons de Ford ou de General Motors, rappeler que l’an dernier le groupe a réalisé un bénéfice important. On peut aussi se poser la question « Cette rémunération qui est la plus élevée des grandes entreprises en France (…) est-elle justifiée pour une personne qui n’est pas le créateur de l’entreprise, mais seulement son gérant et donc à ce titre ne prend aucun risque ni de sanction financière ni n’assume aucune responsabilité personnelle ? », l’argument de Phitrust société de gestion dans un communiqué. Et l’Etat Français ne peut s’exonérer de sa responsabilité lui qui a sauvé Peugeot Citroeën avec notre argent mais a laissé filer aux Pays Bas le siège social, et donc un droit applicable moins favorable aux actionnaires. Stellantis n’est pas la seule dans ce cas, Airbus aussi par exemple.
Le débat sur le partage des bénéfices actionnaires/dirigeants/salariés a donc toute sa place. Même si l’on rappelle qu’il ne vole pas cet argent car c’est d’abord grâce à un contrat privé qu’il l’a obtenu.
Didier dans l’automobile, un succès du côté des voitures d’exception
Oui Le succès de Lamborghini se poursuit au premier trimestre 2022, avec un total de 2 539 véhicules livrés dans le monde. Celui-ci devient ainsi le meilleur premier trimestre de l’histoire de la marque. Ce que dit le groupe + 5 % par rapport à la même période en 2021 et +31% par rapport à 2020. Ce résultat suit la lancée de 2021, une année record en termes de ventes (8 405 unités), de chiffre d’affaires (1,95 milliard d’euros) et de rentabilité (20,2 %). Stephan Winkelmann, Chairman et CEO d’Automobili Lamborghini, a dit « Chaque mois, nous recevons plus de commandes que celles que nous parvenons à produire, elles représentent aujourd’hui plus de 12 mois de production. Et nous nous préparons à inaugurer dans un peu moins d’un an la nouvelle phase de Lamborghini vers l’électrification avec l’arrivée d’un nouveau modèle V12 hybride en 2023. » Dans le détail Europe, Moyen-Orient, Afrique, 40 %), Amérique (32 %) et Asie-Pacifique (28 %). Presque tous les marchés ont enregistré des résultats à la hausse, à l’exception de la Russie, où notre entreprise a suspendu ses activités. Le choix des clients s’est porté pour moitié sur le Super SUV Urus, et les supersportives Huracán et Aventador, bien que le modèle V12 arrive en fin de cycle de production.
Didier, si l’on parle forcément de la guerre en Ukraine, le confinement de Shanghai doit aussi nous intéresser.
Oui bien sûr les images du reconfinement de Shanghai ne sont sûrement pas aussi inquiétantes que la guerre en Ukraine mais ses conséquences sur l’économie mondiale pourraient être plus importantes. La politique zero Covid a des conséquences sur la mobilité. Shanghai c’est 40% du PIB chinois. Apple vient de dire que les ces livraisons de MacBook étaient retardées par exemple. Le plus lourd n’est pas là bien sûr, cela va au-delà des ordinateurs. L’économie mondiale retient son souffle. Des entreprises ayant déjà décidé de fermer temporairement leurs portes. Un éventuel arrêt brutal du secteur manufacturier chinois serait un choc majeur pour l’économie mondiale, la Chine exportant jusqu’à un tiers des biens intermédiaires dans le monde. Nous sommes bien loin d’avoir retrouvé la normale en ce qui concerne les supply chain, la logistique mondiale, sans parler bien entendu de l’inflation qui elle s’est installée.