La revanche des compagnies maritimes - Les puces, ça va gratter - LDC : Une PME devenue une ETI dans la Sarthe - Le "Niet" de Lagarde sur les cryptos.
L'info éco + avec Didier Testot Fondateur de LA BOURSE ET LA VIE TV sur Sud Radio (29 mai 2022)

29 mai 2022 15 h 31 min
+ de videos
157
Views

L’INFO ECO + avec Didier TESTOT FONDATEUR DE LA BOURSE ET LA VIE TV sur #SudRadio

🔴 Cette semaine, Didier TESTOT revient dans “l’Info éco +” avec Laurence Garcia sur plusieurs thèmes :

La crise économique actuelle,  une revanche pour des compagnies maritimes

Un secteur regardé de près car là aussi la crise amène des changements importants, celui des puces

Et puis une l’histoire d’une PME qui devient une ETI dans la Sarthe

Dans l’univers des cryptos-actifs, le niet de Christine Lagarde Présidente de la BCE

Oui je vous signale que la compagnie maritime allemande Hapag Lloyd a vu ses revenus augmenter de 75 % pour atteindre plus de 22 milliards d’euros en 2021. Juste Un an plus tôt, ces recettes n’atteignaient même pas 13 milliards.

Elle est la cinquième compagnie maritime mondiale et elle apparait comme l’un des gagnants inattendus de la pandémie et de la guerre en Ukraine. Mais Cela vaut pour la quasi-totalité du secteur de la logistique. Car la compagnie maritime de Hambourg a réalisé cette énorme augmentation de son chiffre d’affaires avec des volumes de transport relativement stables. En d’autres termes, ce sont les énormes hausses de prix qui sont responsables de cette augmentation du chiffre d’affaires.Un argent plutôt bienvenu car pendant des années, le secteur a souffert de dumping. La chute des prix et les capacités inutilisées ont rendu le transport maritime rentable presque impossible. Maintenant, c’est exactement le contraire qui se produit. Et il semble que l’année 2022 sera encore un grand cru, en un seul trimestre, Hapag-Lloyd a déjà réalisé la moitié de ses bénéfices par rapport à l’année record précédente.

L’immobilisation de certains porte-conteneurs a joué aussi ?

Oui Rappel : hausse des prix exponentielle, avec 9.000 porte-conteneurs dans le monde. Au début de cette année, un de ces navires sur cinq était immobilisé dans un port ou un autre, et un sur trois est resté coincé au large des côtes chinoises. Selon un indicateur de perturbation global de la compagnie maritime Kuehne + Nagel, les ports mondiaux ont un retard de déchargement de 11,56 millions de jours-conteneurs, un indice qui multiplie les conteneurs par navire par le nombre de jours que ces navires passent dans le port ou au large des côtes. Un navire avec 10.000 conteneurs à bord qui reste en attente pendant 12 jours dans un port chinois représente donc 120.000 jours-conteneurs. Ce manque de conteneurs disponibles se traduit par des hausses de prix colossales. Un conteneur de 40 pieds (12 mètres) sur la route entre Shanghai et Rotterdam coûte actuellement entre 10.000 et 16.000 dollars. Avant que la pandémie n’éclate, un tel conteneur coûtait encore 2.000 dollars.  Même si cela a pu se calmer ce qui est remarquable c’est sans doute la cartellisation dans le secteur. Cela n’a pas échappé au président américain Joe Biden. En mars, il a promis de prendre des mesures actives contre le monopole des transporteurs de conteneurs.

Un secteur regardé de près car là aussi la crise amène des changements importants, celui des puces

Oui je veux vous parler des puces, pas celles qui grattent, mais celles dont l’économie ne peut plus se passer. Coûts de production e hausse, offre toujours limitée, cette année, il semble qu’une hausse des prix des puces semble inévitable. Selon les analystes du secteur interrogé par CNBC, après un semblant d’accalmie et des baisses de prix sur certains type de puces et de semi-conducteurs, les fabricants vont augmenter leurs prix prochainement « Les fonderies ont déjà augmenté les prix de 10 à 20% l’année dernière », explique Peter Hanbury, analyste des semi-conducteurs chez Bain. « Nous nous attendons à une nouvelle série d’augmentations de prix cette année, mais plus faible (c’est-à-dire de 5 à 7%) ». Ce qui se passe D’un côté, les entreprises peuvent se le permettre, à cause de la pénurie de puces, et de la demande très forte, continue l’expert. D’un autre côté, elles font face à des augmentations des coûts de matières premières et de coûts de production. Les produits chimiques utilisés ont récemment augmenté entre 10 et 20%, et les coûts de main-d’oeuvre ont augmenté à cause de pénuries et de hausses des salaires. Les prix devraient donc continuer leur envolée en 2022. Une question également provoquée par cette hausse est quel effet les prix auront sur les produits nécessitant des puces. Car les puces sont dans tout : téléphones, voitures, machines à laver, ordinateurs portables… Dans un contexte d’inflation galopante et de perte de pouvoir d’achat, l’augmentation des prix de tels objets, déjà chers mais indispensables, semblera comme un coup de massue pour de nombreux consommateurs. À SUIVRE DONC car même si l’Europe et les Etats-Unis se sont engagés à accueillir ceux qui produisent des puces c’est pas pour tout de suite

 Et puis une l’histoire d’une PME qui devient une ETI dans la Sarthe

Oui je vous parlais des start-ups tech la semaine dernière en proie à plus de vigilance de la part des investisseurs sur leurs développements. J’ai eu l’occasion ici de dire qu’il nous faudrait + d’ETI ces entreprises de tailles intermédiaires en France et ce quinquennat ne fera pas exception, soit la France y arrive, soit elle rester à la traine car la start-up Nation est une illusion. Derrière LDC, Loué le Gaulois et la marque Marie pour ne citer qu’elle. Et des familles LDC Lambert, Dodard et Chancereuill qui ont su s’unir pour grandir d’abord en France. Quelques chiffres : en 1968, c’était 90 personnes, en 2022, les Fermiers de Loué ne sont plus seuls, le groupe compte 24.000 personnes en France et à l’international. Avec un actionnariat salarié qui représente plus de 5% du capital du groupe. Des acquisitions au cours des dernières années, dans le traiteur et à l’international, la PME de Sablé sur Sarthe est devenue cette ETI internationale de celles qui nous manquent tant / l’Allemagne. Avec 50 ans d’histoire familiale.

Cette année Denis Lambert passera la main à Philipe Gélin, après plus de 20 ans à la tête de l’entreprise. Quand je lui parle de cette saga, il me répond bien que cette réussite est dûe aux hommes et aux femmes du groupe, mais aussi à une organisation décentralisée, pas 8 étages pour prendre une décision selon ses mots. Des investissements réguliers aussi sur l’outil industriel. Des innovations produits chaque année. La Bourse et la Vie d’une entreprise qui a su en profiter, qui a su se développer, en gardant son état d’esprit familial. Désormais quand vous entendrez parler de LDC, vous penserez aussi à la Sarthe, à Sablé, pas seulement à La Ligue des Champions de Foot ! Cap désormais encore plus à l’international, le travail a été fait en France, leader sur son secteur. Pologne Hongrie, déjà, Belgique, le groupe vise 7 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2026. Il compte doubler de taille à 5ans, devenir le numéro un français sur le traiteur.

La semaine dernière, vous nous parliez des turbulences dans l’univers des cryptos-actifs, cette semaine ne leur est pas plus favorable, pour quelle raison ?

Oui car la présidente de la Banque centrale européenne, Christine Lagarde, pense que les crypto-monnaies ne valent pas un clou.

« Mon évaluation très humble est que cela ne vaut rien », a déclaré Mme Lagarde à propos des crypto-monnaies dans une interview avec l’émission de débat néerlandaise « College Tour » « Elle n’est basée sur rien », a-t-elle ajouté. « Il n’y a pas d’actif sous-jacent pour servir d’ancre de sécurité ».

Mme Lagarde a appelé les responsables politiques mondiaux à mettre en place des règles pour protéger les investisseurs inexpérimentés qui font de gros paris sur les actifs numériques. « Je suis préoccupée par les personnes qui pensent que cela va être une récompense, qui n’ont aucune compréhension des risques, qui vont tout perdre, et qui seront terriblement déçues, c’est pourquoi je pense que cela devrait être réglementé« , a déclaré Mme Lagarde.

J’AI ENVIE DE DIRE À MADAME LAGARDE qu’elle se réveille bien tard vu les montants colossaux déjà mis dans cet univers volatile et à risque

Si ce scepticisme à l’égard des cryptomonnaies n’est pas nouveau. Ses derniers commentaires arrivent à un moment où le marché des crypto-monnaies fait l’objet d’une surveillance accrue, les régulateurs réagissant aux retombées de l’effondrement de terraUSD. Plusieurs banques centrales travaillent sur leurs propres alternatives virtuelles à l’argent liquide en réponse à la croissance rapide des monnaies numériques – la BCE est l’une d’entre elles. Un euro numérique serait « très différent » des crypto-monnaies privées, a déclaré Mme Lagarde.