Pendant les vacances, les affaires des entreprises continuent (Adecco rachète Akka) - Groupe Seb : les stratégies divergentes des actionnaires familiaux - Les ports, la pandémie et les consommateurs.
L'info éco + avec Didier Testot Fondateur de LA BOURSE ET LA VIE TV sur Sud Radio (14 août 2021)

14 août 2021 14 h 41 min
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L’INFO ECO +

Avec Didier TESTOT FONDATEUR DE LA LA BOURSE ET LA VIE TV

Didier, pendant que la plupart des Français sont encore vacances, les affaires continuent, je veux dire celles des entreprises.

Oui Laurence,

Et c’est une belle histoire d’entreprises au pluriel, même si elle aurait pu être différente. Le Rachat par Adecco de la société française Akka Technologies. Une grand groupe qui rachète une petite entreprise. Mais Adecco aussi a été petit c’était il ya longtemps.

Je pense que pas mal d’auditeurs et d’auditrices connaissent le nom d’Adecco, spécialiste de l’interim et des services. Un peu moins celui d’Akka Technologies, que j’ai eu la chance moi compte tenu de mon activité de voir grandir

Une page de l’histoire d’Adecco s’était tournée en juin dernier avec la disparition de

Philippe Foriel-Destezet, fondateur d’Ecco petite entreprise de travail temporaire à Lyon – devenue au fil des ans Adecco et numéro 1 mondial après la fusion avec le suisse Adia de Klaus Jabobs.

Un spécialiste de la Bourse rappelait à ce sujet que la société était entrée sur le marché parisien en 1973 sur la base de 40 M€, alors que le Groupe Adecco vaut aujourd’hui 10 milliards de francs suisses à Zürich. Un parcours exceptionnel pour un dirigeant discret.

 

Et l’annonce récente du rachat d’Akka Technologies créé par Mauro RICCI à Lyon pour 2 milliards d’euros est venue remettre un coup de projecteur sur le groupe Suisse.

Adecco a signé un accord avec les grands actionnaires du groupe français de conseils en ingénierie Akka Technologies pour reprendre leurs parts au prix de 49 euros par actions, soit une prime de 115% par rapport au cours de l’action le 23 juillet. CELA EN DIT LONG SUR LE MANQUE DE VALORISATION DE CERTAINES NOS PME ET ETI EN BOURSE. Si un grand groupe peut mettre 100% de + !

Le groupe a dans la foulée dévoilé ses résultats du deuxième trimestre, faisant état d’un rebond de son chiffre d’affaires de 26% sur un an, à 5,2 milliards d’euros. L’objectif d’Adecco est d’associer les activités d’Akka Technologies à celle de sa filiale Modis, spécialisée dans les métiers de l’ingénierie.

ALAIN DEHAZE L’ACTUEL patron d’Adecco avec ce rapprochement pourra compter sur un réseau de quelque 50 000 experts, le patron d’Adecco entend créer un leader des services dans la recherche et développement en ingénierie et technologies numériques, qui doit se hisser au deuxième rang mondial, derrière le français Cap Gemini.

AVEC l’essor de la demande pour les technologies destinées aux «usines intelligentes» ou «voitures intelligentes» par exemple.

Mauro Ricci, le patron et fondateur d’Akka Technologies, a de son côté mis en avant la complémentarité des activités tant au niveau des compétences que sur le plan géographique, Akka étant plutôt centrée sur l’Europe alors que Modis est davantage implantée en Amérique du Nord et en Asie. Le parcours de la PME Akka Technologies cotée à la Bourse de Paris devenue une ETI s’est donc terminée par cette opération. Aveu de Mauro Ricci son fondateur «Si nous avions dû faire une acquisition, Modis aurait été la cible idéale», a-t-il affirmé lors d’un entretien avec l’AFP.

L’an passé, Akka Technologies avait été secouée par la crise sanitaire face à la baisse de la demande parmi les grands donneurs d’ordres, notamment dans l’aéronautique et l’automobile qui avaient sabré dans leurs budgets de recherche et développement. Une nouvelle histoire s’ouvre désormais avec Adecco.

 

Didier l’été est aussi propice pour quelques clarifications entre actionnaires, celle du Groupe SEB concerne plusieurs familles.

Oui cette période ou le farniente sur la plage remplace les conférences à distance, n’empêche pas les manœuvres financières officielles ou plus discrètes.

Le Groupe SEB coté en Bourse a communiqué à ce sujet

Le groupe SEB, groupe familial encore un lyonnais dont nous connaissons tous les marques, mais pas forcément toutes tellement ce groupe a su au cours des dernières années étendre son empire du petit électroménager. Ses marques Tefal, SEB, Moulinex bien entendu mais depuis 2000, avec Thierry de La Tour d’Artaise, gendre d’Emmanuel Lescure, la famille fondatrice, qui a succèdé à Jacques Gairard, l’accélération a été importante avec le développement international .

Sous sa présidence le groupe étend ses activités et ses marques.

Supor en Chine mais Seb qui s’est aussi développé dans les machines à cafés automatiques professionnelles. Résultats

LE GROUPE SEB C’EST AUJOURD’HUI 6 marques mondiales ou à vocation mondiale : All-Clad, Krups, Lagostina, Moulinex, Rowenta et Tefal.

 

Alors me direz-vous tout va bien pour Seb. Presque si ce n’était un conflit qui est apparu publiquement entre actionnaires.

SEB a indiqué qu’au cours des dernières semaines, FÉDÉRACTIVE qui regroupe certains actionnaires familiaux (9,4% du capital du fabricant du petit électroménager) avait développé un projet opposé au modèle historique du groupe et au concert familial.

LORS D’UNE AG convoquée le 6 août par Thierry de la Tour d’Artaise, les actionnaires de Seb ont voté en faveur de la révocation du mandat d’administrateur de Fédéractive, une holding d’actionnaires familiaux. Ce vote a eu lieu dans un contexte tendu entre les actionnaires familiaux de Seb depuis que Fédéractive a quitté, en février 2019, le concert en refusant de signer le nouveau pacte d’actionnaires.

DE SON COTE FEDERACTIVE A INDIQUÉ : La décision du CA de convoquer dans la précipitation, début août, une assemblée avec pour unique ordre du jour la révocation de FÉDÉRACTIVE de son mandat d’administrateur ne crée pas les conditions d’un débat loyal. La demande de révocation de FÉDÉRACTIVE démontre la volonté d’emprise sans partage de Monsieur Thierry de La Tour d’Artaise et du concert Venelle Investissement / Généraction sur le CA. Ceci pèsera sur l’issue des modifications en cours de la gouvernance de SEB dans la perspective de la succession de son PDG. FÉDÉRACTIVE indique poursuivre sa démarche impliquée d’actionnaire du groupe SEB.  Une idée de s’ouvrir à de nouveaux investisseurs comme Peugeot FFP.

Ce que conteste le groupe SEB qui a précisé sur ce sujet que le contact avec la famille Peugeot (en la personne de Robert Peugeot) avait été initié par Thierry de la Tour d’Artaise et que l’entrée au capital de FFP au capital et au Conseil d’Administration de SEB était de son initiative. 

Un conflit de stratégie actionnariale à suivre, car il faut le rappeler ici le Groupe SEB est aujourd’hui une réussite française et le groupe le leader de son marché : Le petit électroménager.

 

Et puis DIDIER un sujet évoqué cette semaine par le Financial Times sur la situation des ports dans le Monde et l’effet de la pandémie sur le transport maritime, intéressant à plus d’un titre

 

Oui j’avais eu l’occasion ici de vous parler du porte-conteneur géant Ever Green bloqué plusieurs jours dans le Canal de Suez qui avait montré oh combien QUE le transport maritime était clé pour l’économie mondiale.
Si les ports peuvent être confrontés à des retards causés par les vagues, le brouillard ou des tempêtes, la pandémie sanitaire a provoqué la plus grande perturbation depuis le début du transport par conteneurs il y a 65 ans.

“La pandémie de Covid-19 a mis en évidence que les ports ont désespérément besoin d’investissements”, a déclaré John Manners-Bell, directeur général du cabinet de conseil Transport Intelligence. « L’ensemble du système d’infrastructures portuaires a été débordé depuis un an. »

Ce chiffre cité par le FT est édifiant

Il y a actuellement 353 porte-conteneurs bloqués à l’extérieur des ports dans le monde, plus du double du nombre du début de l’année, selon les données en temps réel de la société de logistique Kuehne+Nagel.

Dans certains cas, comme les ports de Los Angeles et Long Beach aux États-Unis où il y a actuellement 22 navires en attente d’un poste d’amarrage, il faudra jusqu’à 12 jours avant que les navires puissent jeter l’ancre et décharger leurs conteneurs, prêts à être distribués. aux usines, entrepôts, magasins et maisons à travers les États-Unis.

Ruptures de stock, retards de livraison, hausse des prix, consommateurs en attente de leurs produits commandés en ligne avec le boom du e-commerce.

Les restrictions aux frontières de Covid-19, les exigences de distanciation et les fermetures d’usines ont tous fait des ravages sur les chaînes d’approvisionnement traditionnelles, entraînant une flambée des taux de fret sur les principales routes maritimes entre la Chine, les États-Unis et l’Europe.

AVEC EGALEMENT CES GÉANTS DES MERS, des navires de plus en plus grands, pour réduire les coûts de transport, cela complique les choss.

Les plus gros navires peuvent transporter jusqu’à 20.000 conteneurs.

LAURENCE pour avoir une idée de ce que cela représente

Si l’on mettait ces conteneurs les uns à côtés des autres sur Terre et non plus en mer, on arriverait à une distance Paris Amsterdam par autoroute.

Donc ces navires ont besoin d’infrastructures pour les accueillir, quais plus profonds grues adaptées… et cela prend du temps ….