Un groupe de consommateurs baptisé « SumOfUs » a soumis des résolutions pour l’Assemblée Générale d’#Alphabet, la maison-mère de #Google demandant la scission de la société.
Pour cette association, Alphabet doit étudier des alternatives à sa structure actuelle afin que la compagnie soir plus gouvernable et son management plus responsable à l’égard des actionnaires de même qu’un focus sur les droits humains, notamment en raison de sa politique en Chine. Notamment le projet « DragonFly » qui serait toujours en cours selon ses détracteurs. Projet qui en collaboration avec le Gouvernement Chinois permettait la cybersurveillance, comme la censure des mots interdits en Chine.
« Concerned that Alphabet is now too large and complex to be managed effectively, the resolution cites anti-competitive practices, privacy violations, data leaks, and illegal location tracking committed by the company –– as well as reports that Google continues to work on developing a search engine that censors blacklisted words and assists in the cyber-surveillance of citizens in collaboration with the Government of China. Codenamed « Project Dragonfly », development of the app is shrouded in secrecy, and while Google CEO Sundar Pichai stated that « right now, there are no plans to launch a search service in China, » he refuses to rule it out. In 2010, Google withdrew from China, citing censorship concerns. The human rights situation under China’s rule has deteriorated drastically since then, yet internal reports suggest that work on Project Dragonfly continues. One million Uyghurs are currently being detained in internment camps where torture is rampant and Tibet has since become one of the most closed and repressive places on earth, according to freedom and democracy watchdog Freedom House.
Activists from the Stop Google Censorship campaign reached out to Sundar Pichai with their concerns and received no response. Furthermore, an international day of action was held on January 18, 2019 to stop Project Dragonfly was met with international media attention, but inaction by Google ».
Sur son site internet, la société se présente de la sorte : « SumOfUs est une communauté de personnes engagées pour limiter le pouvoir grandissant des entreprises à travers le monde. Nous voulons acheter, travailler et investir dans des entreprises qui respectent l’environnement, traitent convenablement leurs salariés et font vivre les valeurs de la démocratie. Et nous n’avons aucune crainte à nous lever contre ces entreprises quand elles ne respectent pas ces principes. Presque aucun jour ne passe sans qu’un scandale éclabousse une nouvelle entreprise. De la pollution de l’environnement à l’évasion fiscale, quand elles ne sont pas surveillées, les entreprises ne laissent rien se mettre entre elles et leurs profits. À l’heure où des multinationales sont plus riches et plus influentes que certains pays, il est courant de se sentir impuissant-e face à leur pouvoir. Mais comme toutes les superstructures, ces entreprises ont aussi leur talon d’Achille. Les plus grandes multinationales comptent, en effet, sur des gens comme nous pour les aider à maintenir leur pouvoir et leur richesse. Nous sommes leurs consommateurs, leurs employés, et souvent leurs investisseurs. Quand nous agissons ensemble, nous devenons donc bien plus puissants qu’elles ne le sont. Ensemble, nos 10 millions de membres agissent comme un observatoire international de consommateurs prêt à lancer et gagner des campagnes visant à faire rendre des comptes aux plus grandes entreprises du monde. »
Ce n’est pas la première fois que ce démantèlement est évoqué, Elizabeth Warren, candidate Démocrate, l’a déjà évoqué dans sa campagne, elle propose de démanteler les GAFA (Google Amazon, Facebook, Apple).
Pour Sondhya Gupta, qui est Campaign Manager à SumOfUs “Google is the leader of a new breed of digital corporation that for too long has been allowed to play fast and loose with ethics under the guise of innovation. They promised us a new way of doing business, as ethical employers whose products would catalyse transparency, freedom and democracy. In practice, all they have done is found a new way to line their pockets at the expense of the most marginalised and vulnerable people. Google must be reined in and take responsibility for the harm it is doing – from colluding with repressive regimes to allowing the spread of hateful, extremist content.”
La place prise par les GAFA est telle aujourd’hui que la question se pose, mais les réponses sont divergentes, certains pensant qu’il est trop tard ou que cela ne sert à rien, les GAFA ne sont pas les « Bells » compagnies américaines, leurs activités sont tentaculaires, le débat en tout cas est lancé, et nous verrons ce qu’en pensent les actionnaires qui certes peuvent être sensibles à l’éthique, mais souvent d’abord à leur portefeuille et à sa performance. Et il ne faut pas oublier Microsoft qui a aussi une position essentielle.
La Tech est donc au coeur des interrogations des actionnaires mais aussi des citoyens.
Détail des résolutions proposées : https://www.sec.gov/Archives/edgar/data/1652044/000130817919000205/lgoog2019_def14a.htm#lgooga069
Détail des informations pour l’Assemblée Générale (en anglais) : https://www.sec.gov/Archives/edgar/data/1652044/000130817919000205/lgoog2019_def14a.htm