Sur le sujet, vous avez dû commencer à en lire des articles, des avis, des commentaires, sur ce nouveau phénomène de la finance, alors que les marchés financiers atteignent des records aux Etats-Unis, qu’un tableau de Léonard de Vinci atteint les 400 millions de dollars, l’argent coule à flots, pas pour ceux qui travaillent, mais pour ceux qui avaient déjà un patrimoine financier, et qui se demandent ou placer le surplus d’argent.
Ce type de graphique fait peur forcément. Mais c’est bien plus que ce graphique qu’il faut analyser.
Les banques centrales (la Réserve Fédérale (FED), en premier lieu, et la Banque Centrale Européenne (BCE) ont contrairement à 1929, laisser la planche à billets fonctionner, sans discontinuer. Il faut se rappeler quand même qu’au pire moment de la crise, les banques ne se prêtaient plus entre-elles, et parmi les françaises, le « guichet » de la FED était indispensable, et certains énarques, avec tout l’entregent qui les caractérisent, n’auraient rien pu faire sans les dollars américains. Mais ils ne vous le diront pas !
Depuis lors tous les actifs ont monté, je regardais récemment une valeur moyenne, et son cours a fait fois 4, tranquillement. Il y a toujours de bonnes raisons, oui, l’économie mondiale va mieux, les entreprises s’en sortent bien.
La dette des Etats ne serait plus un problème, les dettes privées aux Etats-Unis (crédits étudiants, crédits automobiles…) non plus, alors même que la régulation n’ayant pas changée, il est fort à parier que des crédits « douteux », ont d’ores et déjà été attribués.
Le Bitcoin est venu ajouter à cette euphorie, et je ne peux pas laisser passer cette vidéo de Nabilla partagée par Hubert de Vauplane sur Linkedin, spécialiste de ces questions.
Pour ceux qui avaient des doutes, qui se disaient, un peu comme les Traders qui vont recevoir leur prime le 15 janvier, et si j’y allais,
Une experte attend une ruée 'épique' sur le bitcoin à partir du 15 janvier — quand les traders de Wall Street toucheront leur bonus https://t.co/KfUDmdYfiD après les https://t.co/esLS2CzlB2 les bit.coin
— Web TV Bourse Eco + (@LaBourseEtLaVie) January 8, 2018
Nabilla est la goutte d’eau qui fait déborder le vase Bitcoin.
Que faut-il de plus pour comprendre ce qui se passe ? Toutes les crises financières majeures finissent mal ! Celle de 2008 avec les crédits subprimes et l’immobilier, 10 ans après, les banquiers centraux qui ont déversé des Trillions de dollars sur la planète, ont permis cela. Booster votre épargne dit la publicité, la même qui avant vous parlait diamants ! On attend encore les actions concrètes de l’AMF (Autorité des Marchés Financiers), mais que peut-elle faire lorsqu’un particulier reçoit ce genre d’offres ?
Nabilla arrive après peut-être votre voisin, votre ami, votre concierge, votre collègue de travail, qui ont pu vous dire simplement : « Tu sais, moi j’ai essayé, j’ai mis 200 euros et j’ai gagné, c’est facile… ». Nabila surfe sur la vague !
Cela fait 28 ans passé que je suis les marchés financiers, je n’ai pas connu le krach de 1987, mais la bulle internet, oui, lorsque chez Bloomberg Télévision, les dirigeants invités me demandaient d’afficher leur cours de Bourse et m’appelaient pour venir tous les trimestres parler de leur société !
Vous avez oublié cette époque ? Celle où un banquier vous racontait que trois bureaux deux ordinateurs, + une idée, valaient 100 millions ! Moi pas, j’ai retenu de cette époque, qu’il est inutile de crier au loup, quand personne ne veut le voir, la cupidité, l’argent facile, la martingale, font toujours partie des travers de l’âme humaine. Et vous trouverez donc toujours quelqu’un pour justifier l’injustifiable et vous dire que vous êtes un idiot car vous avez laissé passer votre chance. J’ai planté des bulbes de tulipes dans mon jardin
Ceci dit, l’évolution actuelle, technologique, blockchain, monnaie virtuelle…, n’est pas inintéressante, et c’est plutôt elle qu’il faut analyser, comment elle peut changer les relations entre les entreprises, l’entreprise elle-même, l’entreprise avec ses fournisseurs. Ces technologies apporteront de profondes modifications, à n’en pas douter, les sujets sécurité seront toujours présents, bien entendu, mais l’idée qu’une entreprise se passe de la banque, créer sa monnaie n’est pas absurde.
Car ce que la crise financière de 2007 révèle après ces injections de liquidités massives, c’est que les acteurs de l’économie n’ont plus confiance dans la monnaie, et cela ils (les banquiers centraux), ne l’avaient pas anticipé, eux ils ont sauvé les banques, partant du principe que l’économie serait sauvée, mais ils n’ont pas vu la défiance s’installer.
Elle est là, Nabilla étant une alerte de plus, il y en aura d’autres et comme toujours beaucoup ne les verront pas.
Le seul conseil du banquier qui vaille : N’investissez pas en Bourse avec l’argent dont vous avez besoin au quotidien pour vivre, pas mieux pour le Bitcoin !