C’est devant le Tribunal Correctionnel de Paris qu’UBS, pour la première fois de son histoire va devoir s’expliquer devant la Justice française sur des soupçons d’évasion fiscale, face à elle, Stéphanie Gibaud, lanceuse d’alerte, et ancienne Directrice du Marketing en France d’UBS.

Le 8 octobre Stéphanie Gibaud, sera face à son ancien employeur, un géant bancaire.

Elle a témoigné avec force il y a quelques jours sur www.labourseetlavie.com, elle est « une survivante » dit-elle dans cet interview vidéo : https://www.labourseetlavie.com/linterview/interview-de-stephanie-gibaud-lanceuse-dalerte-le-premier-a-ne-pas-respecter-les-lois-cest-letat

UBS ayant toujours transigé dans les autres pays, ce sera l’occasion de voir comment la Justice française accueille une femme qui depuis 2008 se bat pour établir la vérité.

« Les Suisses depuis dix ans renflouent UBS qui ne paye plus d’impôt » .  Et les Français : « Les 12 milliards que représente UBS, ça fait 650 euros par foyer fiscal(…)Tout est fait pour que le système perdure » me dit elle.

L’enjeu de ce procès est important pour UBS bien sûr mais surtout pour l’avenir des lanceurs d’alerte en France, et notre démocratie.
Oui car depuis des années, les lanceurs, les lanceuse d’alerte ont modifié la perception du Monde, car quand Edward Snowden révèle au Monde entier que les Etats-Unis (la NSA)
nous espionnent tranquillement, c’est un choc. D’autres viendront avec Julian Assange et ses « Wikileaks », la presse réagit, les « Panama Papers » arrivent d’autres encore, mais la protection des lanceurs d’alerte n’est pas garantie, Stéphanie Gibaud écrit un second livre « La traque des lanceurs d’alerte« , au nom du secret des affaires, bien gardées a-t-on-envie de dire.

Voici des extraits de cette longue interview réalisée via Skype pour des questions de sécurité.

Lanceur d’alerte, il faut plus que du courage  » : C’est une force, une détermination, une énergie, parce que ça crée un isolement, ça crée une véritable fracture.(…) Ce n’est pas le problème de lancer une alerte, c’est le problème de ce que ça génère. »

Et les politiques ? « Vous pouviez vous attendre derrière avec des affaires aussi sismiques qu’UBS à ce qu’il y ait un soutien des hommes politiques de tous bords, on peut les compter sur les doigts de la main »

 

Après « la Femme qui en savait vraiment trop, a écrit « La traque des lanceurs d’alerte », sur le procès qui arrive : « La banque est toujours dans le déni. Rien n’a jamais existé(…)Le procès en France, c’est une première mondiale : jamais UBS n’est allée au procès. »

 » Moi, j’étais juste une Française, mère de famille, qui vivait dans ce qu’elle appelait le pays des droits de l’Homme« ( …)en fait, vous êtes un élément qui est susceptible de faire chambouler un échiquier qui existe depuis la nuit des temps puisque tout le monde se tient »

Première mondiale à Paris : le procès contre #UBS débute le 8 octobre, ce qu’il va nous dire de la France : J'ai parlé à Stéphanie Gibaud témoin clé de ce procès qui a écrit "la Femme qui en savait vraiment trop"