Fabrice Grinda Fondateur FJ Labs : "On a une crise financière qui se prépare parce que toutes les banques ont des actifs dont la qualité est en train de baisser".
Entrepreneur et investisseur : un regard sur la crise
Fabrice Grinda fait partie des principaux entrepreneurs et investisseurs en ligne au monde. Il a à son actif plus de 250 sorties sur 700 investissements de business angel.
Fabrice Grinda a été dirigeant de trois sociétés multinationales et il a aussi été parmi les premiers investisseur dans Alibaba, Coupang, Airbnb, Instacart, Flexport...
Fabrice est actuellement associé fondateur du fonds de capital-risque FJ Labs, qu’il a cofondé avec son partenaire commercial Jose Marin.
Je parle dans cette longue interview de ces deux casquettes d’entrepreneur et d’investisseur alors que le monde travers une crise économique inédite, après des années de taux d’intérêts anormalement bas, le retour à la “normale” commence à secouer. Qu’en est-il pour les entrepreneurs comme pour les investisseurs ? Comment s’adapter dans ce nouveau contexte ? Les investisseurs sont-ils encore trop optimistes sur la réalité de la situation financière ?
Extraits : “Et d’ailleurs je suis très très pessimiste sur la macro et bien plus pessimiste que le consensus général. En fait, il y a plusieurs facteurs qui sont en train de se déployer tous en même temps et l’un d’entre eux pourrait créer la prochaine récession. Et le fait qu’ils sont en train d’arriver tous en même temps me rend très pessimiste. D’abord, les taux d’intérêt ont monté plus que les gens pouvaient attendre, et vont rester plus haut, plus que les gens s’y attendent. Ce qui veut dire que les actifs ont continué de baisser de valeur.”
“Mais sur le long terme, je suis optimiste parce que sur le long terme, on est encore au tout début de la digitalisation du monde qu’effectivement, peut être sur le monde du consommateur, on a 20 à 25 % du commerce en ligne. Mais quand on regarde les industries principales de ce monde, soit la pétrochimie, l’acier et en fait tous les éléments, toutes les supply chain en business to business, on est encore à des niveaux de digitalisation de 1%. Et de temps en temps au maximum 5%. Et donc la digitalisation de toutes nos industries va être extrêmement déflationniste et va nous permettre d’innover, de créer des nouveaux produits qui vont nous permettre de sortir de cette crise”.
Une interview à ne pas manquer et à partager.