Interview Vincent Gardès Directeur Général de Vexim.
Augmentation de capital de 10 millions d'euros pour le spécialiste de la microchirurgie du dos
Vexim lance une augmentation de capital de 10 millions d’euros, l’occasion de faire le point sur l’année 2013 (chiffre d’affaires multiplié par 2,2 à 6,1M d’euros).
Principaux paramètres de l’opération
Période de souscription : du 16 janvier 2014 au 21 janvier 2014 inclus
Fourchette indicative de prix de souscription : entre 8,80 euros et 10 euros par action
Engagement de souscription de Bpifrance Participations pour un montant maximum de 50% de l’opération et dans la limite de 5 M€.
Notre invité est Vincent Gardès Directeur Général de Vexim.
Web TV www.labourseetlavie.com : Vincent Gardès. Vous êtes directeur général de Vexim, on va parler avec vous d’une opération financière que vous lancez, une augmentation de capital d’environ 10 millions d’euros, puis de votre publication 2013. Commençons par celle-ci d’abord, comment s’est passée l’année 2013 pour Vexim ?
Vincent Gardès, Directeur général de Vexim : L’année 2013 a été très bonne. Nous publions un chiffre d’affaires à 6 100 000 €, ce qui représente une augmentation de… multiplié de 2,2 par rapport à l’année 2012. Si nous le rapportons sur une période de deux années, nous avons multiplié notre chiffre d’affaires par cinq puisque nous sommes passés de 1 200 000 € en 2011 à 6 100 000 € en 2013. Ces 6 100 000 €, pour vous donner quelques éléments un peu plus qualitatifs, cela représente environ 9000 SpineJack implantés depuis le début de la commercialisation, et aujourd’hui nous travaillons avec environ 200 établissements de santé en Europe, donc hôpitaux ou cliniques.
Web TV www.labourseetlavie.com : Vous êtes un spécialiste de cette chirurgie mini invasive lors des fractures vertébrales, il y a eu aussi de l’évolution du côté des produits, donc avec de nouveaux produits ?
Vincent Gardès, Directeur général de Vexim : Oui, nous avons élargi notre gamme. Nous souhaitons devenir le leader européen du traitement des fractures vertébrales, donc aujourd’hui nous pouvons traiter environ 80 % de ces fractures vertébrales, et nous souhaitons, en étoffant cette gamme, bien entendu pouvoir à terme traiter les 20 % manquants.
Web TV www.labourseetlavie.com : L’enjeu pour vous au cours des derniers mois, cela a été de renforcer le réseau commercial dans les différents pays européens ?
Vincent Gardès, Directeur général de Vexim : Oui, nous avons depuis ces deux dernières années constituer cinq filiales sur les cinq plus gros marchés européens que sont la France, l’Allemagne, l’Angleterre, l’Italie et l’Espagne. 85 % de notre chiffre d’affaires provient du marché européen, et donc réalisé en direct, et le reste du chiffre d’affaires passe par des distributeurs hors de l’Europe principalement.
Web TV www.labourseetlavie.com : On a vu par rapport à 2011 effectivement le fait que le renforcement par la distribution directe était spectaculaire…
Vincent Gardès, Directeur général de Vexim : Cela a été important effectivement. Les effectifs de la société ont doublé en deux ans, nous sommes passés de 25 à 50 salariés, et aujourd’hui de ces50 salariés, 30 sont des effectifs de vente et marketing, ce qui représente donc 60 % du personnel de Vexim.
Web TV www.labourseetlavie.com : Pour vous, du côté de l’année 2013, on peut dire que c’est une bonne année en termes d’activité. Du côté effectivement des acquisitions que vous avez pu faire, vous avez réalisé une petite acquisition, à quoi va-t-elle servir ?
Vincent Gardès, Directeur général de Vexim : On a fait l’acquisition, début 2013, il y a de cela un an, d’une licence d’un produit très innovant qui va permettre de mixer et d’injecter le ciment de façon différente avec des spécificités produit et technologiques très intéressantes. Ce produit est actuellement finalisation de son développement au sein de nos équipes R&D, on va le tester et le valider cliniquement, c’est un produit que nous allons lancer à la fin de l’année 2014, au quatrième trimestre vraisemblablement, et que nous pourrons commercialiser en même temps sur le marché européen et aux États-Unis.
Web TV www.labourseetlavie.com : On a vu aussi dans votre communication plusieurs publications sur des études par rapport à ce SpineJack, elles vous ont plutôt conforté dans la stratégie de développement ?
Vincent Gardès, Directeur général de Vexim : Tout à fait, le succès commercial, bien entendu, est un facteur clé. Le nombre d’implants posés reflète directement l’adoption du produit et de la technologie, ce gain de parts de marché en est un facteur clé, mais il faut bien entendu que tout cela soit soutenu par des communications cliniques et scientifiques qui apportent la preuve médicale de notre produit, et c’est ce que nous nous attachons à faire maintenant depuis deux ans, et il y aura bien entendu d’autres publications à venir en 2014.
Web TV www.labourseetlavie.com : Alors, on revient cette augmentation de capital, donc environ 10 millions d’euros, comment va-t-elle se dérouler ?
Vincent Gardès, Directeur général de Vexim : C’est une augmentation de capital de 10 millions d’euros avec suppression du droit préférentiel de souscription, avec une offre publique et un placement global. Donc c’est une opération destinée aux personnes physiques et aux particuliers ainsi qu’aux institutionnels, et nous avons surtout le plaisir d’accueillir BPI, donc la banque publique d’investissement, au capital de la société Vexim, puisque la BPI va prendre 50 % des montants levés lors de l’opération, dans une limite maximum de 5 millions d’euros. C’est un actionnaire de référence qui est là pour accompagner le développement de la société sur plusieurs années, c’est une très belle signature et nous espérons bien entendu que cela aura un effet d’entraînement lors de cette opération d’augmentation de capital.
Web TV www.labourseetlavie.com : Alors vous avez dit suppression du DPS, il y a des actionnaires, ils n’aiment pas trop en général quand il y a ce type d’annonce, pour quelles raisons principalement ?
Vincent Gardès, Directeur général de Vexim : Parce que nos actionnaires historiques, que sont Truffle Capital et Banexi, n’avaient pas bien entendu vocation à se renforcer au capital de la société, ils sont là depuis le début, depuis maintenant bientôt huit ans, Truffle détient à ce jour pratiquement 60 % du capital, et nous souhaitions laisser une place importante pour l’arrivée de la BPI. Alors il faut savoir bien entendu que l’arrivée de la BPI se fait avec un certain nombre d’engagements, et il est important, je crois, de dire que, que ce soient justement ces actionnaires historiques ou le management de la société, ont pris des engagements de conservation de titres pour une période de trois ans, ce qui est aussi un facteur très important pour la stabilité du capital de la société et son développement dans les années qui viennent.
Web TV www.labourseetlavie.com : La priorité avec cette augmentation de capital pour les prochains mois, cela va être encore le renforcement du réseau commercial ?
Vincent Gardès, Directeur général de Vexim : Renforcer le réseau commercial en Europe bien entendu, c’est de là que provient 85 % de notre chiffre d’affaires. Comme je vous l’ai expliqué, nous allons aussi nous positionner sur le marché des États-Unis commercialement puisque nous comptons y lancer un nouveau produit à la fin de l’année. Nous avons besoin de continuer à financer les études cliniques internationales ainsi que l’innovation afin de continuer à lancer deux nouveaux produits par an, c’était un de mes engagements lors de l’introduction en bourse. Et nous souhaitons bien entendu aussi avoir capté d’ici la fin de l’année 2014 10 % de parts de marché en Europe.
Web TV www.labourseetlavie.com : Un des sujets récurrent pour les sociétés comme les vôtres, avec cette forte croissance, et en même temps ce sont des questions sur la rentabilité, est-ce qu’aujourd’hui il y a… effectivement comment vous envisagez, à quelle échéance vous envisagez la rentabilité ?
Vincent Gardès, Directeur général de Vexim : Bien sûr que si l’on continue à doubler notre chiffre d’affaires tous les ans, on peut légitimement espérer que cette société devienne rentable. Selon les analyses, 2014 devrait être la dernière année de pertes financières pour Vexim, et donc fin 2014, début 2015, selon les analystes, la société deviendrait rentable. Donc cette augmentation de capital de 10 millions d’euros devrait suffire bien entendu à couvrir notre BFR et nos besoins de financement pour 2014, en attendant donc que le point d’équilibre et la rentabilité de la société pour l’année 2015.
Web TV www.labourseetlavie.com : Le mot de la fin, pour vous, les rendez-vous clé des prochains mois pour 2014 pour Vexim ?
Vincent Gardès, Directeur général de Vexim : Continuer notre renforcement commercial en Europe, continuer à publier sur les excellents résultats cliniques de la société, et lancer cette année deux nouveaux produits sur lesquels nous communiquerons bientôt, un au printemps, un à l’automne, qui, j’espère, viendront renforcer notre position sur le marché du traitement des fractures vertébrales.
Web TV www.labourseetlavie.com : Merci Vincent Gardès d’avoir fait le point avec sur cette augmentation de capital et sur les perspectives de Vexim.
Vincent Gardès, Directeur général de Vexim : Merci à vous.
© 16 janvier 2014 www.labourseetlavie.com. Tous droits réservés.
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