Franck Silvent Directeur Général Délégué Compagnie des Alpes.
Résultats semestriels 2010/2011
Vidéo avec Franck Silvent Directeur Général Délégué Compagnie des Alpes sur les résultats semestriels 2010/2011 de la Compagnie des Alpes
La Compagnie des Alpes est un spécialiste des loisirs en Europe. Elle est pre?sente sur 26 sites dont 11 grands domaines skiables des Alpes (parmi lesquels Tignes, Val d’Ise?re, Les Arcs, La Plagne, Les Menuires, les 2Alpes, Me?ribel, Chamonix) et 15 parcs de loisirs (dont Parc Aste?rix, Gre?vin, Walibi, Futuroscope…), en Europe.
Web TV www.labourseetlavie.com : Franck Silvent, , bonjour, vous êtes le directeur général délégué de la Compagnie des Alpes, on va revenir avec vous sur le premier semestre de votre exercice. Alors on sait que vous avez deux activités : les domaines skiables et les loisirs. Alors quand on regarde le premier semestre en s’intéresse plutôt à ce qui s’est passé côté ski, qu’est-ce que vous retenez, vous, de ce premier semestre ? On voit qu’il y a plutôt une baisse d’activité, mais il y a eu quand même un bon début d’année pour le ski ?
Franck Silvent, Directeur Général Délégué de la Compagnie des Alpes : Oui, alors il faut effectivement distinguer les résultats semestriels qui se terminent au 31 mars pour lesquels il y a une hausse de chiffre d’affaires dans les domaines skiables à peu près à 3 %, un petit peu plus, et puis ce qui s’est passé au mois d’avril où les conditions météo ont vraiment été extrêmement difficiles, et donc on a eu une désaffection de la clientèle pour le ski, ce qui est d’ailleurs assez logique au cours du mois d’avril, donc on va être probablement assez stable sur l’ensemble de la saison d’hiver, voire en léger recul d’à peu près 1 %, ce qui dans le contexte qu’on a connu est une performance par ailleurs tout à fait satisfaisante, puisque c’est un hiver très difficile pour les conditions d’enneigement.
Web TV www.labourseetlavie.com : Alors, vous, vous êtes plutôt sur des stations où vous faîtes marcher la neige artificielle comme on dit
Franck Silvent, Directeur Général Délégué de la Compagnie des Alpes : Oui.
Web TV www.labourseetlavie.com : Alors là, elle a fonctionné, on a eu vraiment une différence entre la saison février-mars et puis avril ?
Franck Silvent, Directeur Général Délégué de la Compagnie des Alpes : Absolument. Alors effectivement les investissements qu’on a faits en neige artificielle se sont révélés particulièrement pertinents, puisque sans ça je pense que les résultats auraient été vraiment très mauvais. On a offert un très bon produit ski à notre clientèle qui a d’ailleurs apprécié ça par le biais de taux de satisfaction très élevés, on a des enquêtes régulières. Par ailleurs, tout le travail qui est fait sur le damage et la confection des pistes compte aussi beaucoup, donc ça nous a évidemment beaucoup servi cette année. En revanche on ne peut pas non plus lutter, j’allais dire, la mer, ça c’est pas possible, donc au mois d’avril, il faisait à peu près 20° tous les jours à 2000 m d’altitude, et dans ce cas-là le manteau neigeux, qu’il soit artificiel ou naturel, fond, et de toute façon les clients n’ont pas envie de skier ou de venir, donc c’est ce qui explique que « l’aile » de saison, comme on dit, au mois d’avril a été assez mauvaise.
Web TV www.labourseetlavie.com : Comment a été du point de vue de la saison le comportement des skieurs en termes de dépenses, le revenu des skieurs reste confortable pour vous ?
Franck Silvent, Directeur Général Délégué de la Compagnie des Alpes : Tout à fait, il a suivi la recette moyenne par journée, c’est comme ça que nous calculons, a conservé une dynamique tout à fait standard, puisque la recette moyenne par journée augmente d’un peu plus de 2,5 %, donc à la fois par l’effet inflation normal des grilles tarifaires, mais aussi par tout le travail que l’on mène pour les optimiser, donc il y a pas eu du tout de rupture sur ce sujet-là cette année.
Web TV www.labourseetlavie.com : Alors, dans votre actualité bien sûr au cours des derniers mois, ça a été l’acquisition de 45 % du capital du Futuroscope, il y a un impact sur ce semestre ou pas encore ?
Franck Silvent, Directeur Général Délégué de la Compagnie des Alpes : Il y a bien sûr un impact sur ce semestre mais qui est logiquement négatif puisque le parc est fermé la plupart du temps au cours du premier semestre de notre activité, donc une contribution logiquement négative, bien entendu la contribution sera positive sur l’ensemble de l’exercice, les perspectives de vente du Futuroscope sont tout à fait satisfaisantes à ce jour, il y a un bon niveau d’activité avec des perspectives tout à fait sereines.
Web TV www.labourseetlavie.com : Est-ce que vous avez des investissements en prévision pour le Futuroscope ?
Franck Silvent, Directeur Général Délégué de la Compagnie des Alpes : Oui, bien sûr. Donc on va poursuivre la politique d’investissement qui a été mise en place avant notre arrivée qui est faite de renouvellements continus de l’offre tout en respectant, bien sûr, tout en respectant bien sûr l’identité et le positionnement de ce parc qui sont très spécifiques et qu’il faut vraiment garder parce que c’est ce qui en fait le succès, et donc on va poursuivre cette politique éventuellement d’ailleurs en investissant de manière un peu plus massive à certaines années et un peu moins dans d’autres, bien entendu notre objet est d’investir sur ce parc-là.
Web TV www.labourseetlavie.com : Alors, il y a eu aussi quelque cessions d’actifs, quelques aquariums et autres parcs, quelle était la motivation, effectivement, sur ces cessions ?
Franck Silvent, Directeur Général Délégué de la Compagnie des Alpes : Tout d’abord une motivation de clarification stratégique. Évidemment on a perçu un produit de cession avec une motivation financière, mais qui était très secondaire, puisqu’aujourd’hui notre structure financière est extrêmement confortable. Le premier sujet, c’était vraiment de clarifier le portefeuille d’actifs pour ne garder que ce qui est vraiment au cœur susceptible du plus grand potentiel, soit en termes de diffusion de nos marques, soit en termes d’investissement justement, on en parlait pour le Futuroscope, c’est sept sites-là étaient tous à des degrés divers des sites très intéressants et d’ailleurs rentables mais présentaient très peu de synergies avec le reste du groupe, donc c’était vraiment pas au cœur de notre stratégie, c’est pour ça qu’on a fait le choix de les céder.
Web TV www.labourseetlavie.com : Parmi les cessions aussi, il y a toujours les questions du foncier pour les domaines skiables, qu’est-ce qu’il y a eu de particulier sur le premier semestre de ce point de vue-là ?
Franck Silvent, Directeur Général Délégué de la Compagnie des Alpes : Il y a pas eu de vente foncière significative sur le premier semestre de l’exercice, il n’y en avait d’ailleurs pas eu non plus au premier semestre de l’exercice précédent, donc l’activité foncière de la compagnie des Alpes c’est assez marginal, c’est en fonction d’opportunités et ce que nous visons surtout c’est la qualité de celui qui nous achète le foncier de telle sorte qu’il constitue des programmes immobiliers générateurs de chiffre d’affaires pour nous par la suite, donc ce semestre rien, les prochains semestres peut-être, sans doute, il n’y a pas vraiment de règles de projection vraiment à communiquer à ce sujet.
Web TV www.labourseetlavie.com : Alors, du côté des perspectives, bien sûr, ça sera la saison pour les parcs de loisirs, comment elle se présente d’après les premiers éléments que vous avez, que ce soit pour le parc Astérix ou le Futuroscope dont on a parlé compte tenu, la météo va jouer un rôle important si elle reste, on va dire, belle comme en ce moment ?
Franck Silvent, Directeur Général Délégué de la Compagnie des Alpes : Alors, elle a probablement joué effectivement positivement puisque on sait que la pluie ou le froid sont quand même des facteurs assez dissuasifs pour la plupart de nos sites, et c’est vrai qu’on bénéficie d’un temps quand même tout à fait exceptionnel. C’est sans doute pas le seul facteur qui explique quand même la très bonne performance du début de saison puisque on a vraiment des progressions de fréquentation, comme de dépenses par visiteur, assez significatives donc depuis le 1
Web TV www.labourseetlavie.com : Justement, Walibi, il y a une redéfinition en cours, marketing, qu’est-ce qui va le plus changer ?
Franck Silvent, Directeur Général Délégué de la Compagnie des Alpes : Une redéfinition complète, au-delà du changement dans les parcs qui effectivement est d’ores et déjà visible pour le visiteur cette année, c’est vraiment le lancement d’une nouvelle marque qui a vocation à être déclinée dans les parcs, mais aussi hors des parcs, ce qui est une nouveauté, avec la confection d’un univers dans lesquels les enfants de 8 à 12 ans essentiellement pourront se reconnaître et qui sera décliné en bande dessinée, dessin animé, tout ceci en partenariat, donc l’ambition n’est pas simplement un renouvellement des parcs mais vraiment d’installer une nouvelle marque porteuse de développements divers et variés dans les parcs de loisirs mais aussi, encore une fois, en dehors.
Web TV www.labourseetlavie.com : Donc ça veut dire que vous avez identifié comme on dit un potentiel sur cette marque au-delà des parcs.
Franck Silvent, Directeur Général Délégué de la Compagnie des Alpes : Tout à fait.
Web TV www.labourseetlavie.com : Côté perspectives toujours, compte tenu de la situation financière, est-ce que vous êtes toujours, je dirais, à l’affût d’opportunités puisque ça fait quelque temps que vous n’avez pas fait d’acquisition, alors il y avait le Futuroscope bien sûr, c’en est une grosse, quel est l’environnement justement pour vous ? Comment évolue votre environnement ?
Franck Silvent, Directeur Général Délégué de la Compagnie des Alpes : Alors, le Futuroscope, ça ne fait jamais que quatre mois, donc c’est quand même une grosse acquisition, une opération tout à fait stratégique par ailleurs, et qui est récente. On a effectivement une structure financière qui désormais nous donne beaucoup de marge de manœuvre, c’est pour ça qu’on l’a consolidée très largement à peu près à cette époque de l’année, un peu plus tard l’année dernière, donc on est effectivement à l’affût d’opportunités, mais à l’affût de manière extrêmement sélective donc vraiment on ne considérera des acquisitions seulement si elles ont un intérêt industriel et avec des critères par ailleurs de retour sur capitaux engagés assez stricts. Donc on regarde un certain nombre de dossiers, on nous en saisit souvent, mais on sera d’une sélectivité de fer quand bien même on dispose de marges de manœuvre effectivement importantes.
Web TV www.labourseetlavie.com : En conclusion, si on regarde la bourse au cours des derniers mois, elle ne vous a pas été forcément très favorable par rapport à ce que valait la Compagnie des Alpes avant la crise en tout cas, très nettement, est-ce que ça veut dire qu’on a un peu de mal, que les investisseurs ont un peu de mal à suivre cette stratégie duale ? Comment vous voyez les choses avec les investisseurs ?
Franck Silvent, Directeur Général Délégué de la Compagnie des Alpes : Non, je dirais pas ça puisque précisément lors de l’opération d’augmentation de capital à laquelle on a procédé en juillet de l’année dernière, d’ailleurs dans un contexte de marché très volatil et très difficile, on a eu un excellent accueil des investisseurs précisément sur les réorientations stratégiques qui sont à l’œuvre, donc on a une augmentation de capital qui a créé 30 % de titres supplémentaires et aujourd’hui on retrouve le cours pré-augmentation de capital. Donc je pense quand même que une augmentation de capital, qui au début, est dilutive de 30 % a dû avoir un effet qui nous a empêché partiellement de bénéficier du rebond des valeurs moyennes, encore une fois on est étale alors qu’on a dilué en quelque sorte le bénéfice par action de 30 % arithmétiquement. Donc c’est ce qui explique sans doute une partie du sujet alors que la stratégie est de plus en plus comprise et de plus en plus appréciée, l’augmentation de capital était très réussi, ce qui était pas du tout gagné dans le contexte que l’on connaissait il y a un an.
Web TV www.labourseetlavie.com : Pour terminer, ça veut dire que la bourse ça reste essentiel pour la Compagnie des Alpes pour le long terme ?
Franck Silvent, Directeur Général Délégué de la Compagnie des Alpes : Alors ça, ce sont des décisions d’actionnaires. Donc on vit très bien avec, on est ravi de voir qu’effectivement l’animation du titre est beaucoup plus développée que ce qu’elle était il y a deux ans, que donc dans les contacts qu’on a avec les investisseurs, la plupart d’entre eux, alors évidemment ceux qui sont actionnaires comprennent cette stratégie et en mesurent le potentiel, maintenant il faut délivrer la stratégie qui est comprise et c’est à ce prix là bien sûr que la valeur boursière de la société grimpera.
Web TV www.labourseetlavie.com : On suivra ça. Merci d’avoir fait le point avec nous
Franck Silvent, Directeur Général Délégué de la Compagnie des Alpes : Merci.
Web TV www.labourseetlavie.com : Franck Silvent. On rappelle que vous êtes le Directeur Général Délégué de la Compagnie des Alpes
Franck Silvent, Directeur Général Délégué de la Compagnie des Alpes : Merci.
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