Gabriel Pacheco Président Safti : "Plus le marché baissera plus il y aura de transactions".
Nouveau concept dans l'immobilier avec un réseau sans boutique physique

12 octobre 2014 16 h 26 min
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Lors du Large & Midcap Event, organisé par CF&B Communication, la Web Tv a reçu Gabriel Pacheco, le Président de SAFTI. 

SAFTI (FR0011233261 – ALSFT) se présente comme un « réseau immobilier anti-crise  au concept innovant sans boutique physique »

La société a annoncé récemment le lancement de son transfert du Marché Libre sur Alternext Paris.

SAFTI représente à ce jour 600 conseillers indépendants en immobilier des honoraires d’agence « en moyenne 30% moins chers que les agences traditionnelles » et son ambition est de « dégager dès 2017 un chiffre d’affaires de 30 M€ pour une marge opérationnelle de 12% ».

 

Web TV www.labourseetlavie.com : Gabriel Pacheco, bonjour. Vous êtes le Pdg de Safti, cette société, qui est spécialiste dans l’immobilier, vient sur Alternext à l’occasion d’une levée de fonds, ce n’est pas votre première aventure boursière, donc on va en reparler après, mais dans le contexte actuel sur l’immobilier, on a plutôt tendance à voir l’immobilier en crise, en tout cas qu’apporte Safti selon vous ?

Gabriel Pacheco, Pdg de Safti : Nous, pour répondre à ce point-là, effectivement on associe très facilement aujourd’hui immobilier et crise. On parle beaucoup de crise de l’immobilier. Il faut savoir que Safti se considère comme un réseau anticrise. Pour quelles raisons ? Pour trois raisons. D’abord parce que Safti redonne du pouvoir d’achat aux Français puisque notre mode d’organisation nous permet d’être 30 %, je dis bien, 30 % moins cher en honoraires que les agences traditionnelles pour un service tout à fait comparable. Deuxième chose, on est sur le principal marché de l’immobilier qui est la transaction dans l’ancien et qui est un marché qui ne connaît pas la crise. Il y a 700 000 transactions sur ce marché-là, en croissance de 12,5 %, c’est vrai que d’autres marchés connaissent la crise, on en parle beaucoup actuellement avec la loi Alur, avec la loi Duflot, c’est le marché du neuf, c’est le marché de la construction, le marché de la location. Mais par contre, le marché sur lequel nous nous sommes positionnés, lui continue à se porter très bien avec, je vous le disais, une croissance de 12,5 %. Et puis enfin, notre parcours, on a quatre ans seulement d’existence, on a fait déjà, je pense, un beau parcours, 800 000 € la première année 3,3 millions la deuxième, 6,8 millions la troisième, et aujourd’hui, au premier semestre, on est encore en croissance de 62 % par rapport au premier semestre 2013, avec une marge opérationnelle de 12 %. Donc on est vraiment anticrise, et encore une fois, c’est pour lutter contre les idées reçues parce que la crise ne nous affecte pas, bien au contraire.

Web TV www.labourseetlavie.com : Il y a eu… Cela a beaucoup bougé dans le domaine des agences immobilières, il y a des gens qui effectivement peuvent faire des forfaits à 3900 € par exemple, pour citer certains forfaits, on voit aujourd’hui les agents immobiliers qui descendent les prix, typiquement sont prêts à se battre sur les prix, quels services vous amenez, vous, qu’une agence immobilière n’amène pas ?

Gabriel Pacheco, Pdg de Safti : Certaines agences baissent les prix mais il faut savoir qu’en moyenne on est quand même 30 % moins cher que les agences traditionnelles. Donc cela reste un élément important. Sur une transaction à 150 000 €, cela fait un différentiel de plusieurs milliers d’euros que l’on va redonner au client vendeur et au client acquéreur, c’est le principal argument. Autres arguments, c’est que nos conseillers, on en a aujourd’hui 600 sur l’ensemble du territoire français, sont des conseillers de proximité, donc ils vont bien connaître leur ville, leur quartier, la zone sur laquelle ils évoluent. Ils vont savoir donc faire un travail de professionnel en sachant évaluer bien le bien en question et ils savent aussi faire la transaction de A à Z. Un des reproches que l’on fait aux agences, c’est que quelquefois cela peut être un collaborateur qui vient pour faire les visites, un autre pour la négociation, un troisième… Chez nous, le conseiller fait tout de A à Z et donc le vendeur, comme l’acquéreur, n’ont qu’un seul interlocuteur. Et cela, pour eux, c’est une vraie valeur. Autre avantage pour le vendeur, les biens sont diffusés très largement sur Internet. On est partenaire avec plus d’une centaine de sites, Se loger, Le bon coin, Paru Vendu, Logic-Immo, touts les principaux sites, et donc les biens que l’on a en portefeuille sont diffusés beaucoup plus largement que dans la plupart des agences traditionnelles, et ça encore, c’est une grande valeur ajoutée.

Web TV www.labourseetlavie.com : Donc c’est un système de franchise que vous allez développé ?

Gabriel Pacheco, Pdg de Safti : Ce n’est pas un système de franchise, c’est beaucoup moins cher qu’une franchise parce que, dans une franchise, la barrière, c’est qu’il y a un droit d’entrée de 20 ou 30 000 € et des redevances de 6-8 %, etc. Chez nous, on prend des conseillers qui sont des indépendants, qui n’ont à « investir » que 200 € par mois pour faire partie du réseau.

Web TV www.labourseetlavie.com : Donc à partir de là, ils démarchent sur un périmètre donné ?

Gabriel Pacheco, Pdg de Safti : Sur un périmètre donné effectivement, généralement c’est une zone qui fait environ 10 000 habitants. L’idée, c’est qu’ils deviennent conseiller en immobilier de référence sur la zone en question, sur la zone, sur le quartier, et, comme je le disais, qu’ils soient capables d’évaluer le bien, qu’ils aient un bouche-à-oreille, qu’ils soient connus et reconnus pour faire un maximum de transactions.

Web TV www.labourseetlavie.com : On voit quand même, même si vous parlez de l’ancien, que globalement le marché est un peu bloqué c’est-à-dire que l’on voit bien, il y a des experts indépendants qui disent « on va plutôt voir une accélération de la baisse de l’immobilier en 2015 » parce que finalement les vendeurs sont sur des prix souvent qui sont des prix historiques, historiquement hauts on peut dire, et puis les acheteurs, eux, sont en train d’attendre la baisse. Cela va être la même chose pour vous, vos conseillers vont… ?

Gabriel Pacheco, Pdg de Safti : C’est très bien, c’est très bien. Attendez, moi je suis très content. Aujourd’hui il y a 700 000 transactions dans l’ancien, vous dites marché bloqué, à 700 000 transactions, j’aimerais bien qu’il y ait beaucoup de marché bloqué à 700 000 transactions. Donc c’est un marché en tout cas qui reste actif, et pour quelles raisons d’ailleurs ? Les professionnels de l’immobilier appellent cela les 4 D. Il y aura toujours des divorces, des dettes, des déménagements, et donc pour ces raison-là, il y aura toujours des transactions et des ventes contraintes, c’est ce qui explique ces 700 000 transactions et la croissance du marché de 12 %. Mais il est vrai que le marché est en baisse de prix et plus le marché baissera en baisse de prix, plus cela redonnera du pouvoir d’achat aux acquéreurs, et donc plus il y aura de transactions, donc nous on est les premiers à avoir envie que la baisse des prix s’amplifie. Cela va refluidifier le marché. Quand vous avez des taux d’intérêt, comme aujourd’hui, qui sont en dessous de 3 %, si les prix baissent significativement, cela va redonner du pouvoir d’achat notamment aux primo-accédants, et on va peut-être tendre vers 800 ou 900 000 transactions.

Web TV www.labourseetlavie.com : Du côté donc de la rémunération, vous dites que vous êtes moins chers que les agences classiques, il va falloir quand même investir pour se faire connaître, la bourse est un moyen comme un autre effectivement, mais il va falloir investir. Vous allez investir en communication ? Vous allez investir comment ?

Gabriel Pacheco, Pdg de Safti : On va investir en communication massivement. Les 3 millions d’euros sont destinés à investir en communication, effectivement, pour se faire connaître du grand public. Aujourd’hui on est arrivé à ces chiffres que je vous ai cités en n’ayant quasiment aucune notoriété. Demain, avec la notoriété que l’on compte acquérir, notamment par des campagnes télévisées sur plusieurs années, des campagnes radio et puis par l’Internet, qu’est-ce que l’on va faire ? On va acquérir beaucoup plus de conseillers. On va grossir en nombre de conseillers. On va être connu du grand public, ce qui va nous aider à prendre des mandats, ce qui va nous aider à mieux négocier, et donc finalement à passer un cap de croissance. Il faut savoir que l’on a pour objectif de faire un chiffre d’affaires de 30 millions d’euros en 2017 avec une marge opérationnelle de 12 %.

Web TV www.labourseetlavie.com : Pourquoi il n’y a aucun réseau finalement d’agences qui a pris ce système-là, qui l’a fait, on va dire, sans vous attendre quelque part ?

Gabriel Pacheco, Pdg de Safti : Un réseau d’agences, le modèle économique d’un Orpi, d’un Century, c’est quoi ? Ce sont des droits d’entrée de 20 000 ou 25 000 €, ce sont des redevances de 6 ou 8 %. Si demain ils se mettent à ouvrir un réseau sans boutique, ils scient la branche sur laquelle ils sont assis, ils perdent tous leurs franchisés qui descendent pavillon et qui disent : « moi j’arrête de travailler pour ma tête de réseau qui est un traître puisqu’effectivement il nous crée un modèle concurrent. » Donc moi, une des raisons pour lesquelles je me suis intéressé à ce métier-là, c’est que je suis parti du principe que, pour les raisons que je viens d’évoquer, les Century, les Orpi ne pourraient pas faire évoluer leurs modèles parce qu’effectivement ce serait ici la branche sur laquelle ils sont assis.

Web TV www.labourseetlavie.com : C’est un modèle à coût fixe trop important ?

Gabriel Pacheco, Pdg de Safti : Exactement.

Web TV www.labourseetlavie.com : On s’était vu dans un autre cadre il y a quelques années, vous étiez le patron de Merci+, vous êtes aujourd’hui donc Pdg de Safti, vous êtes un entrepreneur, l’investisseur il peut se dire aussi « Merci+ est sorti de la bourse, Safti arrive en bourse, que va faire Gabriel Pacheco ? »

Gabriel Pacheco, Pdg de Safti : Merci+, effectivement, il faut le rappeler, c’est une entreprise, un des leaders dans les services à la personne effectivement qui a été cotée et qui ensuite a été rachetée par un groupe industriel, le groupe Viadom, et aujourd’hui, en quatre ans, on a fait, comme on l’a vu, un beau parcours avec Safti, une très belle croissance, rentabilité de 12 %. Aujourd’hui, on veut lever des fonds pour passer un stade, pour passer un nouveau palier, pour rentrer, sur les cinq prochaines années, sur une deuxième phase de croissance de Safti. Après, donc pour les cinq prochaines années, je suis à plein chez Safti. Après, qu’est-ce que je ferai dans 10 ans, dans 15 ans ? Vous savez, la vie est longue et puis les rencontres, la vie est une aventure, donc on verra bien ce qu’il adviendra quand j’aurai 50 ans.

Web TV www.labourseetlavie.com : On suivra cela. Merci Gabriel Pacheco d’avoir était avec nous.

Gabriel Pacheco, Pdg de Safti : Merci.

 

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