Interview de Denis Lambert Pdg LDC : Perspectives 2013.
Oddo Midcap Forum 2013 : Activité et perspectives du spécialiste de la volaille
Oddo Midcap Forum 2013 : Activité et perspectives du spécialiste de la volaille.
Retour sur l’actualité du groupe spécialiste de la volaille et des produits traiteurs. Le producteur français de volailles a annoncé un chiffre d’affaires en hausse de 9,1% au troisième trimestre de son exercice décalé 2012-2013 et confirmé sa prévision d’un repli du résultat opérationnel courant sur l’ensemble de l’exercice. Nous parlons de la stratégie du groupe, de la question des prix des céréales et des négociations avec les distributeurs, ainsi que des perspectives. Les réponses de Denis Lambert Pdg LDC dans cette vidéo.
Web TV www.labourseetlavie.com : Denis Lambert, bonjour. Nous sommes avec vous au Forum Oddo Midcap à Lyon. Vous êtes le Pdg de LDC. On va bien sûr parler de votre dernière actualité et des perspectives pour la société. Vous avez publié votre activité à neuf mois pour votre exercice en cours, est-ce qu’aujourd’hui vous êtes, je dirais, un peu conforme à ce que vous attendiez de cet exercice ?
Denis Lambert, Président Directeur Général de LDC : En terme d’activité, on est même supérieur à ce qu’on attendait de l’exercice puisqu’on va faire une croissance très importante en volume, je pense que sur l’année on devrait arriver en activité à progresser de 7 %, donc ça c’est un point fort, bon c’est un univers de la volaille en France qui a quand même subi la disparition d’un intervenant majeur, la marque « Père Dodu » qui était le numéro trois du marché. Il est évident que le groupe LDC en tant que leader de ce marché en a indirectement profité, d’autant plus que nous étions très présents avec nos marques « Loué, Le Gaulois et maintenant Maître Coq » et je dirais à la fin de l’année quand on regardera les panels et bien on s’apercevra que les trois marques du groupe LDC sont les marques 1, 2, 3 du rayon volaille ce qui est un gros point de satisfaction.
Web TV www.labourseetlavie.com : Alors la fin de l’année est bien sûr toujours importante, vous aviez dit ici même qu’effectivement pour le groupe c’était, je crois que c’était un quart du marché qui pouvait se passer à ce moment-là sur la vente de produits dits festifs, comment ça c’est passé ce Noël 2012 ?
Denis Lambert, Président Directeur Général de LDC : Alors, déjà Noël est très important pour LDC et je pense effectivement qu’on représente plus d’une volaille sur deux, ce que consomment les Français c’est au mois de décembre. Ensuite on avait fait, je dirais, je vais faire une comparaison un peu œnologique, autant 2011 était un cru exceptionnel, on va dire que Noël 2012 c’est un grand cru, cela s’est bien passé, mais n’est pas un cru exceptionnel. Voilà on avait un calendrier différent notamment en nombre de jours, par rapport au nombre de jours travaillés, et un calendrier plutôt favorable aux ventes de petites pièces, poulets, pintades, qu’aux ventes de grosses pièces, chapons, dindes, donc qu’on avait anticipé, donc on a fait un bon Noël mais on a pas fait un grand Noël.
Web TV www.labourseetlavie.com : Alors du côté des sujets récurrents on va dire, ça a été tout au long de l’année 2012 la question des matières premières, on peut dire qu’on a quand même complètement changé d’environnement mais il y avait eu effectivement des hausses assez sensibles des matières premières, on en est où aujourd’hui, justement ?
Denis Lambert, Président Directeur Général de LDC : Déjà je pense qu’il faut que l’on soit tous conscient que cette situation de matières premières c’est quelque chose qui va nous accompagner dans la décennie à venir. C’est quelque chose que l’on ne connaissait pas avant 2005-2006 et aujourd’hui il y a un marché, une croissance mondiale qui fait qu’il y a des variations importantes sur les matières premières. Elles ont le mérite, elles sont difficiles à absorber, mais elles ont le mérite de permettre quand même une vraie discussion sur nos prix avec nos clients, notamment les clients de la distribution. Donc nous, on a réussi à répercuter, il semblerait que la tendance soit légèrement plus calme pour 2013. Bon, je pense que c’est de bon augure parce qu’il y a quand même une vraie problématique sur le pouvoir d’achat, sur la consommation française, et on ne peut pas non plus monter en terme de prix au sommet même si la volaille, quel que soit le prix des matières premières, restera la protéine la moins chère. Je rappelle qu’un poulet ne mange qu’1,8 kilo de céréales, il faut pour faire un kilo de porc, 3 kilos de céréales et pour faire un kilo de bœuf, il faut 7 kilos de céréales. Donc vraiment la volaille restera la viande la plus accessible.
Web TV www.labourseetlavie.com : Justement du côté des marchés, cette consommation c’est vrai qu’on la suit de près puisque jusqu’à présent elle tenait, mais donc ça veut dire, on l’a vu dans vos chiffres d’ailleurs, vous faites des promotions, vous animez les différentes rayons pour attirer le consommateur ?
Denis Lambert, Président Directeur Général de LDC : Oui, oui, on fait notre métier. Notre métier c’est de mettre en avant nos produits, la promotion c’est quelque chose d’important pour le consommateur. Donc c’est vrai qu’on est avec la distribution très dynamique sur le sujet mais je dirais qu’on a une consommation de la volaille qui a progressé de plus de 2% cette année, quand on compare la consommation de la volaille par rapport aux autres viandes qui sont, elles, en régression où je dirais, égales pour le porc, et bien cela montre bien que ce produit il plait au consommateur, il faut bien le positionner, qu’il soit attractif en terme de qualité bien sûr, en terme de variétés, il faut voir que notre gamme est très, très large et puis évidemment en terme de prix.
Web TV www.labourseetlavie.com : Alors sur la partie traiteur on pourrait dire que le dernier trimestre est enfin « favorable » puisqu’il y avait eu un certain nombre de trimestres effectivement difficiles, donc le positionnement de Marie aujourd’hui, cette stratégie nouvelle marque, elle s’est mise en place, elle commence à porter ses fruits ?
Denis Lambert, Président Directeur Général de LDC : Ca sera la grande satisfaction de l’année pour le groupe LDC et pour Marie. Marie va être positif, je rappelle que l’on a repris cette entreprise il y a trois ans, elle perdait 8 millions d’euros, elle devrait en gagner deux cette année, donc on a mis en place, ce qu’on a fait, on reprend des parts de marchés sur le plat cuisiné, donc aujourd’hui nos innovations fonctionnent, on avait lancé le produit « juste cuisson », je rappelle qu’on est les seuls à proposer à la distribution un pavé de bœuf, un steak de bœuf qu’on peut réchauffer au micro-ondes et qui reste saignant, c’est quand même une vraie innovation pour l’univers du plat cuisiné, donc ça fonctionne. On a fait 700 tonnes cette année, on fera 1000 tonnes l’année prochaine, donc Marie sera positif. On a d’autres projets sur la marque Marie, c’est un gros point de satisfaction. Notre pôle traiteur globalement sera encore déficitaire parce qu’on est en train de régler industriellement notre problématique sur le sandwich mais on est confiant et surtout depuis le début on sait que ce qui manquait à notre pôle traiteur c’était une marque, Marie est une marque formidable pour le rayon traiteur et on va l’exploiter.
Web TV www.labourseetlavie.com : Donc qui va se développer. Du côté de l’international, donc la Pologne, là on voit bien sûr l’évolution de votre marché de plus en plus vers des produits que l’on retrouve dans nos propres rayons ici même et cela a eu un impact positif ?
Denis Lambert, Président Directeur Général de LDC : Oui, oui, c’est aussi le scénario qu’on avait imaginé, que la Pologne à travers la présence de la grande distribution ferait évoluer favorablement la mise produit de la consommation et c’est ce qui se passe et je dirais que c’est un très bon exemple pour ce que l’on veut faire demain à l’international. Nous, ce qui nous intéresse c’est d’arriver sur un pays où on trouvera un intervenant sur la volaille, où effectivement pour avoir de la volaille il faut quand même de l’élevage avant, donc population agricole, possibilité de faire développer l’élevage de volailles. Ensuite cette volaille aujourd’hui, elle se consomme surtout découpée mais une fois qu’on l’a découpée, il faut l’élaborer à travers la charcuterie, etc., c’est vraiment notre modèle polonais et je crois, avec la marque, je pense que c’est vraiment les critères qui nous animeront pour nos futures cibles de croissance externe.
Web TV www.labourseetlavie.com : Justement de ce côté-là, la situation financière aujourd’hui du groupe, elle est satisfaisante pour vous en terme de fond propres et de capacité d’investissements ?
Denis Lambert, Président Directeur Général de LDC : Oui, on a rapidement digéré nos deux acquisitions importantes qui étaient Marie et Maître Coq, voilà donc c’est une bonne chose. Ensuite, je crois surtout que nous ce qui nous anime c’est de trouver l’entreprise qui nous conviendra et surtout, même si on a les moyens financiers, continuer comme on l’a fait depuis 30 ans d’être très sélectifs sur nos acquisitions. Ce qui nous anime, c’est vraiment le projet, est-ce qu’avec cette reprise le groupe sera plus fort ? Plutôt que la croissance pour la croissance.
Web TV www.labourseetlavie.com : Il est question aujourd’hui on va dire il y a quelques années on ne se posait même pas la question de savoir si l’Espagne, l’Italie c’était des marchés pertinents pour une entreprise française, compte tenu de la proximité on savait que ça l’était, mais compte tenu de la crise économique est-ce qu’il y a des pays où sur lesquels vous devez peut-être être moins pressés et être encore plus sélectif ?
Denis Lambert, Président Directeur Général de LDC : Cela fait partie des critères. Effectivement s’il y a de la consommation en croissance c’est plus facile de reprendre une entreprise, cela fera partie des critères dans nos choix.
Web TV www.labourseetlavie.com : Du côté des perspectives de l’année, donc là de l’ensemble de l’exercice, vous êtes toujours… aujourd’hui, vous l’aviez dit aux investisseurs à une baisse du résultat opérationnel mais une croissance de l’activité ?
Denis Lambert, Président Directeur Général de LDC : Oui on est toujours sur le même trade, on voit à peu près ce que va donner décembre et c’est pour cela qu’on est resté très raisonnable sur notre guidance, voilà. Je pense qu’il faut déjà qu’on se projette sur l’année 2013, on était prêt pour reprendre des volumes importants, on a fait ce qu’il fallait lors du dépôt de bilan de la marque Père Dodu, nous ce qui nous anime c’est comment ces volumes on va les garder et surtout on va les valoriser sur l’année 2013-2014.
Web TV www.labourseetlavie.com : Et on suivra cela. Merci d’avoir fait le point avec nous, Denis Lambert, donc PDG du groupe LDC.
Denis Lambert, Président Directeur Général de LDC : Merci aussi.
© www.labourseetlavie.com. Tous droits réservés, le 17 janvier 2013.
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