Interview de Marc Bidou Pdg de Maximiles sur les résultats annuels 2009 .
Maximiles : résultats annuels 2009
Maximiles : résultats annuels 2009 et perspectives. Le groupe est spécialiste de la fidélisation en ligne.
Marc Bidou Pdg de Maximiles revient sur la stratégie, les nouvelles activités de “cash back” et les perspectives de développement notamment à l’international.
Web TV www.labourseetlavie.com : Marc Bidou bonjour, vous êtes le Pdg de Maximiles. On va parler avec vous de l’année 2009 puis des perspectives pour l’exercice. Vous êtes spécialiste de la fidélisation en ligne. On a vu que ce ne fut pas une année très facile pour ces acticités sur internet. Comment cela s’est passé pour vous ?
Marc Bidou Pdg de Maximiles : « Effectivement on est spécialisé dans la fidélisation sur internet. Le fait marquant de 2009 a été le manque de visibilité par forcément aux semestres mais certaines activités ont été très bonnes pendant un trimestre, moins bonnes pendant le trimestre d’après donc difficile de prévoir les perspectives. Dans notre métier de base qui est la fidélisation sur internet, l’activité a été très bonne avec une croissance de 13% en 2009 avec une très bonne visibilité. C’est plus le secteur de l’e-mailing qui a été plus difficile à prévoir. »
Web TV www.labourseetlavie.com : On dit que dans ce secteur là ça change, que sur le côté des annonceurs on veut plus de performance au résultat. Cela a été le cas aussi pour vous ? Il y a-t-il un changement ou une évolution du business model ?
Marc Bidou Pdg de Maximiles : « Oui, une évolution du marché de l’e-mail ; Il était, il y a 4 ou 5 ans, essentiellement au CPM où c’est l’annonceur qui prenait le risque des campagnes. Il est passé au CPA donc Cost per Action. Dans ce cas c’est le propriétaire d’une base qui prend le risque puisqu’il pousse des e-mail et n’est rémunéré que si les internautes vont acheter. Actuellement l’évolution va plus vers des services à valeur ajoutée. Ce qu’on appelle l’e-generation où on va prendre des informations extrêmement qualifiées par internautes et également une restructuration du marché où les brokers ont de plus en plus de difficultés et ou les annonceurs ou agences vont en direct vers les propriétaires de bases. »
Web TV www.labourseetlavie.com : Donc peut-être plus de travail sur le plan ? connaissance des consommateurs en général, ce qu’ils font sur internet d’internet. Et derrière pouvoir générer pour tel ou tel annonceur une campagne qui soit efficace ?
Marc Bidou Pdg de Maximiles : « Tout à fait, on revient aux fondamentaux. Il faut d’abord connaitre au maximum les internautes. C’est du data-mailing de la connaissance client. Il faut connaitre aussi leurs envies et ce qu’ils désirent recevoir c’est-à-dire qu’il n’est plus question d’aller pousser des mails : aller acheter un téléviseur ici et un voyage sur un autre site. Mais c’est de connaitre quelqu’un. Savoir s’il a une assurance automobile, s’il a des crédits, s’il souhaite ou pas changer de partenaire financier ou d’assureur et de lui pousser la bonne offre au bon moment. Donc c’est la connaissance client. De l’autre côté : Pousser très peu de mails. On n’est plus dans une logique de volumétrie mais proposer à des gens la bonne offre au bon moment. La personne transformera cette offre. Cela sera plus intéressant pour tout le monde c’est-à-dire pour le consommateur, pour le propriétaire de bases et pour l’annonceur qui aura des forts taux de transformation. »
Web TV www.labourseetlavie.com : Vous êtes aussi présent sur d’autres pays européens. Pas forcément au même niveau d’évolution mais retrouve-t-on ce même phénomène un peu partout ?
Marc Bidou Pdg de Maximiles : « Oui, globalement on le retrouve. On est présent en France, en Angleterre, en Espagne et en Italie. Le marché espagnol et italien est moins développé que ne le sont les gros pays comme la France, l’Angleterre et l’Allemagne. Maintenant on a un peu la même évolution en France et en Angleterre où on arrive à envoyer moins de mail mais extrêmement qualifiés avec une connaissance client très forte et une désintermédiation du marché qui va directement du propriétaire de bases vers l’annonceur ou l’agence. »
Web TV www.labourseetlavie.com : Parmi les développements vous citez une des sociétés qui s’appelle « Fabuleos » avec donc du Cash-Back. Qu’est ce que c’est que cette activité et comment se développe-t-elle ?
Marc Bidou Pdg de Maximiles : « le Cash-Back est quelque chose de très développé en Angleterre. On estime à peu près que 15% des achats effectués sur internet, en Angleterre, sont fait à travers des Cash-Back contre simplement 1%,2% voire 3% en France. Les chiffres sont faibles. C’est encore un petit marché mais sans doute promis à un fort développement.
En quoi consiste le Cash-Back ? Sur internet, à chaque fois qu’un site apporte un acheteur à un autre site alors il est rémunéré par une commission d’apporteurs d’affaires. Le principe de prendre le Cash-back est de proposer à des internautes de s’inscrire, de passer à travers le programme de cash-back, d’aller acheter sur des sites et le programme, étant rémunéré par une commission d’apporteurs d’affaires, redonne tout ou partie de sa commission à l’internaute. Tout est gratuit pour l’internaute. Il a accès à 650 sites marchands. Il reçoit entre 3% et 20% de ses achats en Cash-Back. Je peux citer 10%, 12% sur les nuits d’hôtels, 10% sur une location de voiture, 5% dans l’électronique ou la Hi-Fi. Il peut récupérer des gros montants et les faire virer sur son compte bancaire. »
Web TV www.labourseetlavie.com : C’est une activité qui est en train de progresser ?
Marc Bidou Pdg de Maximiles : « Oui tout à fait. On est en train de lancer Fabuleos. Vous pouvez vous inscrire sur www.fabuleos.fr. Vous ouvrez un compte, vous achetez et vous récupérez le cash. L’offre se construit. Le marché est encore limité en France en 2009-2010. Maintenant on est convaincu que dans les années futures, le marché prendra la même ampleur dans les autres pays européens que ça n’est le cas en Angleterre. »
Web TV www.labourseetlavie.com : Après cet exercice 2009, la situation financière de Maximiles vous permet elle de réaliser de la croissance externe ?
Marc Bidou Pdg de Maximiles : « Oui, elle est très confortable. On a généré plus de 2,7 millions d’Euros de free cash flow dans l’année 2009 soit 17% de notre chiffre d’affaires. Malgré de forts investissements dans le programme de Cash-Back sur des pays comme l’Espagne et l’Italie, on est structurellement générateur d’un free cash flow très important. On a une trésorerie entre 15 et 16 millions d’Euros qui est destinée à faire des acquisitions. »
Web TV www.labourseetlavie.com : Il y a-t-il un potentiel de développement en Europe ?
Marc Bidou Pdg de Maximiles : « Notre focus est l’Europe. C’est de couvrir les principaux pays européens. Nous sommes en France, en Angleterre, en Italie et en Espagne. Il nous manque l’Allemagne qui est un des principaux pays en Europe. C’est le premier ou le deuxième en Europe. Oui c’est une priorité. On peut y aller par acquisition ou par création. C’est un marché compliqué. Il est relativement occupé en fidélisation c’est pour cela qu’on n’y est pas encore. Maintenant on regarde les opportunités dans le secteur de la fidélisation qui peut y avoir dans tous les pays, en France, en Angleterre et en Allemagne. Mais ça peut être également dans le secteur des études en ligne, dans lequel nous sommes présents, pour compléter notre offre et toujours dans les cinq ou six premiers pays européens. »
Web TV www.labourseetlavie.com : Le profil de Maximiles est-il amené à évoluer ou, quelque part, est-il amené à se consolider c’est à dire à se développer ?
Marc Bidou Pdg de Maximiles : « On a la chance d’être sur trois lignes de business. La Fidélisation, le Marketing Direct et les panels en ligne avec à chaque fois des modèles économiques différents et avec des clients différents. Cela solidifie le groupe quand dans une année certaines activités vont moins bien, ça permet de diversifier ainsi de ne pas être trop dépendant d’un modèle économique. On n’a pas l’intention d’aller s’étendre d’avantage que sur ces trois lignes de métiers. En revanche il nous faut grossir dans chaque pays pour avoir un vrai poids sur nos différents marchés et couvrir les pays européens. On a fait un premier pas. On a fait à peu près le tiers du chiffre d’affaires en dehors de la France. Ce qui est déjà bien pour une entreprise de notre taille qui est d’environ 15 millions d’Euros. Maintenant il y a beaucoup plus à faire évidemment. »
Web TV www.labourseetlavie.com : En conclusion, quelle est la visibilité sur l’exercice 2010 en termes d’activité, de rentabilité ?
Marc Bidou Pdg de Maximiles : « On ne donne pas de guidance. Maintenant quelles sont les dernières tendances, je dirai, depuis trois mois ; le secteur de la fidélisation est toujours un secteur qui est facile à prévoir et relativement stable. On est donc confiant dans le secteur de la fidélisation pour l’année 2010. Le marché de l’e-mailing est toujours difficile. Il est lié à des annonceurs. Il est lié à l’économie globale et à des problèmes micro dans l’email donc très difficile à prévoir. En revanche le secteur des panels en ligne, c’est-à-dire quand on donne des répondants à des instituts, celui-là est très dynamique et repars en croissance après une année 2009 qui était relativement atone. »
©www.labourseetlavie.com 8 avril 2010