Interview de Raphaël Zier Pdg de Netbooster sur les résultats semestriels 2012 .
Netbooster est une agence de communication digitale
Au titre du 1er semestre de son exercice 2012, Netbooster a enregistré un chiffre d’affaires de 65,3 millions d’euros, plus de 2 fois le chiffre d’affaires réalisé sur la période correspondante de l’exercice 2011.
Retour sur ce semestre, la stratégie et les marchés de la société : Interview de Raphaël Zier Pdg Netbooster.
Web TV www.labourseetlavie.com : Raphaël Zier, bonjour. Vous êtes le PDG de Netbooster. Vous venez de publier vos résultats semestriels, on va en parler avec vous, ainsi que de vos perspectives. Alors, au premier semestre 2012, on sait qu’en 2011 il y avait eu un certain nombre de réorganisations, est-ce qu’elles ont porté leurs fruits, je dirais, dès ce premier semestre 2012 ?
Raphaël Zier, Pdg de Netbooster : Oui, écoutez, on affiche un résultat plutôt positif puisque l’on a augmenté notre chiffre d’affaires par deux et puis on a surtout augmenté notre marge brute, qui est notre indicateur premier, de 33 %, avec également une rentabilité qui est passée de -0,3 en ebitda à + 1,3, ce qui est évidemment un progrès significatif. Alors, ce n’est pas la fin de la route évidemment, on est en pleine construction, mais cela commence à porter ses fruits.
Web TV www.labourseetlavie.com : On rappelle que vous êtes spécialistes de la communication digitale, donc tout ce qui concerne effectivement Internet. Dans ce secteur-là, cela bouge quand même beaucoup, quelle est la tendance sur le premier semestre ? On voit certains acteurs qui dans certaines niches de marchés où cela ne fonctionne pas forcément très bien.
Raphaël Zier, Pdg de Netbooster : Oui, tout à fait, le digital est un marché complexe et étendu, mais néanmoins en forte progression, et nous, notre vision c’est que l’ensemble du média va se digitaliser, donc on est très serein sur notre futur, le tout est de se positionner correctement. Donc, nous, notre axe est très simple, il est de dire que l’ensemble du média se digitalisant, il va devenir temps réel et on va pouvoir l’opérer sur nos plates-formes que nous maîtrisons d’ores et déjà. Donc j’aurais tendance à dire, nous avons à délivrer notre stratégie mais on est sur un marché porteur qui ne souffre pas, ou en tout cas très peu, de la situation macro-économique que l’on connaît parce que il tire le reste de l’avant, et cela notamment avec les technologies que l’on appelle « ad exchange » sur lesquelles on a investi depuis 18 mois de façon très forte et qui commence à payer également sont un des responsables de l’amélioration de nos chiffres et la tendance que l’on annonce.
Web TV www.labourseetlavie.com : Bien sûr aussi du côté des réseaux sociaux, c’est vrai que l’on en parle de plus en plus pour de bonnes ou de mauvaises raisons en ce moment, sur le fond clairement pour les annonceurs, pour les marques, c’est un moyen d’aller voir effectivement ses clients ?
Raphaël Zier, Pdg de Netbooster : Bien sûr, les réseaux sociaux sont un moyen d’interagir avec ses clients finaux lorsque l’on est un annonceur, le tout est de le faire correctement et effectivement on voit un certain nombre d’échecs dans cette industrie-là et dans ce sujet-là. Nous, on a ces compétences-là, on les déroule, Il y a un savoir-faire et donc que l’on valorise pour pouvoir permettre aux annonceurs et aux marques de faire une réelle relation client réellement et pas simplement d’avoir ce que l’on appelle des fans et ne pas savoir quoi en faire. Donc, nous, ce que l’on vend à nos clients et ce sur quoi on les accompagne, c’est faire de ce support-là un support efficace pour interagir avec ses clients finaux.
Web TV www.labourseetlavie.com : Oui, alors, les fans on sait que l’on peut… On vous en propose parfois gratuitement ?
Raphaël Zier, Pdg de Netbooster : Bien sûr.
Web TV www.labourseetlavie.com : Ce n’est clairement pas la stratégie.
Raphaël Zier, Pdg de Netbooster : Alors, le fan ne vaut rien en soi. C’est d’abord d’avoir ce que l’on appelle des fans, mais des fans de qualité, et surtout, ce qui est intéressant, c’est… Je ferai l’analogie avec l’e-mail, un fan c’est un e-mail, le tout est de savoir qu’est-ce que vous dites à cette personne-là à travers le programme.
Donc pour nous, et d’ailleurs on voit cela sur l’ensemble des plates-formes, on appelle ça du CRM, de la relation client, et le fan est comme un e-mail et comme aussi un écran sur lequel on a une bannière, et nous ce sont des points de contact, et on doit envoyer le bon message à la bonne personne au bon moment. C’est donc un des leviers et il faut le faire avec intelligence et surtout utiliser l’ensemble des données que l’on a pour envoyer le bon message aux gens. Aujourd’hui le problème avec Facebook, c’est que beaucoup de marques ont un certain nombre de fans et ils envoient tous les matins le même message à tout le monde, que ce soit des hommes, des femmes, des jeunes, des plus âgés, il n’y a pas de distinction. Évidemment le message est très peu efficace alors que si on cible de façon très précise en envoyant la bonne offre ou le bon message au bon moment, on va fidéliser ses clients et on va développer son business.
Web TV www.labourseetlavie.com : Alors, un mot de différents marchés, on a vu, ce n’est peut-être pas une surprise, l’Espagne effectivement où il y avait des baisses de budget, on voit qu’au Royaume-Uni c’est aussi tendu, ce sont deux marchés effectivement qui « posent problème » ?
Raphaël Zier, Pdg de Netbooster : Évidemment, un marché comme l’Espagne est un sujet pour nous puisque on est présent en Espagne et c’est un marché qui souffre énormément. C’est vrai qu’avec un jeune sur deux qui n’a pas d’emploi, cela a des impacts indirects, et donc les budgets tendent à baisser. Notre chance est que, nous, on est sur l’aspect performance, donc même si on est légèrement impacté, on est quand même positif et on sort des chiffres tout à fait convenables, grâce à en fait de la performance et donc nos clients qui réduisent leurs budget les réinvestissent massivement sur ces aspects sur lequel ils savent qu’il y ait un retour sur investissement. Donc oui, la situation macro-économique a forcément un effet, mais chez nous il est quasiment imperceptible ou en tout cas très peu perceptible grâce à ce positionnement-là.
Web TV www.labourseetlavie.com : Alors je disais le Royaume-Uni, là c’est lié à la concurrence ? C’est lié à quel…
Raphaël Zier, Pdg de Netbooster : Le Royaume-Uni c’est un…, je sais bien parce que c’est là où je suis basé, est vraiment un pays beaucoup plus complexe, lié à la concurrence, lié aussi à des habitudes je pense des gens dans notre industrie à vendre massivement de façon large, à des prix plutôt bas, et donc du coup, avoir des difficultés à livrer de la qualité. Alors nous on a pris le parti pris de ne pas du tout de jouer ce jeu-là. Au contraire, on fait l’inverse c’est-à-dire que l’on apporte de la qualité à nos clients et on lance justement Netbooster Premium qui se concentre sur les grandes marques pour leur délivrer le meilleur du meilleur, on appelle cela la « crème de la crème », et cela se dit en anglais aussi, pour vraiment leur donner les meilleurs et donc les meilleurs résultats, et en contrepartie, nous, on se fait payer pour ces services-là et on n’est pas du tout dans cette compétition où on essaye de négocier à la baisse des honoraires, c’est une partie dans laquelle on ne souhaite pas participer.
Web TV www.labourseetlavie.com : Alors, du côté des perspectives et de la tendance, vous aviez indiqué que vous attendiez, qu’il y avait un certain nombre d’appels d’offres, comment se présente le deuxième semestre de cette année ?
Raphaël Zier, Pdg de Netbooster : Alors, pour nous, il est plutôt bien engagé. On est sur des gros sujets, vraiment en finale sur des gros sujets, donc j’espère dans les prochains jours, dans les prochaines semaines, pouvoir annoncer de très bonnes nouvelles, mais en tout cas, on est très positif sur le business, on a des très grandes marques qui font appel à nous et qui nous font confiance, donc plutôt très positif sur le sujet.
Web TV www.labourseetlavie.com : Avec des opportunités éventuellement d’acquisitions, cela reste aussi dans le viseur, s’il y a des opportunités qui se présentent ?
Raphaël Zier, Pdg de Netbooster : Non, les acquisitions…, encore une fois on a une démarche opportuniste, c’est-à-dire que si un sujet se présente et qu’il crée réellement de la valeur et qu’effectivement on y sent un potentiel évident et clair, on étudiera le sujet, mais on est vraiment dans une phase où on a fait les acquisitions que l’on souhaitait faire et que l’on devait faire, notamment l’Allemagne pour renforcer ce marché qui est vraiment très important. Nous sommes l’une des sociétés, si ce n’est la société indépendante dans notre industrie la plus granulaire sur l’Europe. L’exercice est fait, maintenant il faut délivrer à partir de cet exercice-là les résultats que nos actionnaires escomptent.
Web TV www.labourseetlavie.com : Le mot de conclusion, est-ce que vous donnez des perspectives sur l’ensemble de l’exercice, des objectifs ?
Raphaël Zier, Pdg de Netbooster : Oui, alors, comme on l’a indiqué pour les résultats du premier semestre, on est en droite ligne avec ce que l’on a annoncé, donc évidemment il reste trois mois, il y a toujours des incertitudes, des choses comme ça, mais a priori on est parti pour respecter totalement les engagements.et les forecasts que l’on avait donnés en début d’année.
Web TV www.labourseetlavie.com : Merci d’avoir fait le point avec nous, Raphaël Zier. On rappelle que vous êtes donc le PDG de Netbooster.
Raphaël Zier, Pdg de Netbooster : Merci à vous.
© www.labourseetlavie.com. 26 septembre 2012. Tous droits réservés.
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