Interview de Thierry Lambert Directeur Général Naturex sur les résultats semestriels 2012 .
Naturex : résultats semestriels 2012 du spécialiste des ingrédients naturels
Naturex : résultats semestriels 2012 du spécialiste des ingrédients naturels pour l’industrie agroalimentaire et pharmaceutique notamment.
Retour sur l’actualité, la stratégie et les perspectives 2012 avec Thierry Lambert Directeur Général Naturex sur les résultats semestriels 2012.
Le fondateur de la société Jacques Dikansky reste éloigné du management du groupe en raisons de problèmes de santé.
Web TV www.labourseetlavie.com : Thierry Lambert bonjour. Vous êtes le directeur général de Naturex. On va parler avec vous, bien sûr, de vos résultats semestriels qui ont d’ores et déjà été publiés et des perspectives. Comment vous avez, je dirais, de votre point de vue, analysé ce premier semestre pour Naturex, on rappelle que vous êtes spécialiste des ingrédients naturels pour différents secteurs ? Un premier semestre conforme à ce que vous attendiez ?
Thierry Lambert : Un premier semestre conforme à ce que l’on attendait, peut-être un peu meilleur sur le plan des résultats de ce que l’on pouvait espérer. Globalement la conjoncture a été assez molle en Europe, assez vive aux États-Unis et extrêmement vive dans les pays émergents. Au total nous sommes en croissance de plus de 15 %, dont 6 % à peu près correspondent à une extension du périmètre.
Web TV www.labourseetlavie.com : L’Europe, cela reste effectivement le « point noir », mais là, on trouve peut-être plus des activités historiques du groupe, mais l’Europe cela reste le problème de croissance dont on parle tous les jours ?
Thierry Lambert : Oui, un peu, c’est-à-dire qu’à partir du moment où la croissance du sous-jacent, nous, on vend à des industriels de l’alimentaire ou de la santé, si leur marché à eux se développe, on profite de cette croissance, si leur marché à eux ne se développe pas, on n’a pas cette croissance embarquée qui s’ajoute un peu à la croissance de conquête que l’on peut avoir sur de nouveaux produits.
Web TV www.labourseetlavie.com : Alors, du côté effectivement de l’actualité, il y avait eu un certain nombre d’acquisitions au cours du semestre qui peut-être porteront leurs effets, pas immédiatement bien entendu, quels étaient les objectifs visés à travers ces différentes acquisitions ?
Thierry Lambert : En fait, ils étaient extrêmement différents sur les trois, Burgundy que nous avons acheté à l’automne 2011, c’est essentiellement pour renforcer notre gamme sur la pharmacie et la cosmétique, avec du savoir-faire industriel notamment en matière de purification. Pektowin en Pologne, c’est plus développer notre production dans les pectines, mais aussi et surtout dans les jus concentrés de fruits et de légumes. Pektowin est situé au cœur d’une des meilleures régions maraîchères et arboricoles d’Europe et cela devrait nous aider à mettre au point cette gamme. Et enfin, Valentine en Inde que nous avons acheté le 1er avril, Valentine, c’est plutôt de la pénétration dans un pays émergent au marché prometteur.
Web TV www.labourseetlavie.com : Un mot peut-être des marges. On voit que l’on est par rapport à l’exercice précédent, au semestre, on est en retrait, mais je dirais que cela devient difficile par rapport au comparable, est-ce que c’est aussi un argument que vous mettez en avant ?
Thierry Lambert : Non, en fait, on est en retrait parce que l’on a fait des acquisitions et que ces acquisitions ont pesé sur la rentabilité. On le savait et, quelque part, ce retrait est extrêmement limité, plus limité que ce que tout le monde l’attendait. Je n’aurais pas été surpris, en début d’année, ni déçu, si on avait terminé le premier semestre avec une rentabilité opérationnelle courante entre 11 et 11,5. On finit à 12,2. C’est plutôt extrêmement satisfaisant.
Web TV www.labourseetlavie.com : On parlait effectivement de ce premier semestre, alors là on a eu, mais pour d’autres entreprises c’est le cas, c’est le cas pour vous, un effet devise effectivement favorable avec le dollar ?
Thierry Lambert : Tout à fait, un dollar fort c’est toujours bien favorable aux exportateurs, et Naturex est un spécialiste.
Web TV www.labourseetlavie.com : Cela a servi. On parlait aussi, et je vous le disais aussi dans votre communication que, en termes de produits, de solutions, vous proposez de plus en plus de solutions techniquement évoluées dans la valeur ajoutée. Alors, on parlait de votre métier tout à l’heure, qu’est-ce que c’est concrètement que ces nouvelles solutions ?
Thierry Lambert : Concrètement, si vous êtes un industriel de l’alimentaire, c’est vous accompagner pour la mise au point de votre produit, et la mise au point de votre produit avec les ingrédients naturels que veulent vos consommateurs, c’est un métier, c’est un savoir-faire, c’est compliqué parce que la chimie dans le naturel c’est compliqué, et on va pouvoir vous apporter une solution, au besoin sur mesure pour vous accompagner.
Web TV www.labourseetlavie.com : Donc, on est plus simplement dans effectivement l’extraction de l’extraction et les produits que vous pouvez fournir, mais vraiment presque comme l’évolution des produits qui se font de plus en plus, être capable d’accompagner l’industriel ?
Thierry Lambert : En fait, il y a deux volets dans ce métier. Il y a : « qu’est-ce qu’il y a dans la plante ? Comment vais-je le chercher ? Comment est-ce que je peux le concentrer ? », Ça c’est un volet. Et puis un deuxième volet, c’est : « comment je mets en forme, je mélange éventuellement les ingrédients pour obtenir la solution qui est adaptée à votre besoin ? »
Web TV www.labourseetlavie.com : Alors, dans les effets effectivement qu’il y a eu, le périmètre historique, lui, avait des marges plus faibles mais justement comment vous vous développez sur ces nouveaux produits, cela a moins d’impact aujourd’hui ?
Thierry Lambert : Le périmètre historique avait des marges extrêmement proches. La marge brute à la française telle qu’on la publie, ce n’est pas le meilleur indicateur. Un COGS à l’anglo-saxonne serait probablement plus adapté puisque soit vous partez de la plante elle-même et vous enchaînez les valeurs ajoutées, extraction – formulation, soit vous partez, quand il s’agit d’un extrait facile à faire, d’un semi-fini que vous achetez et vous vous occupez de la partie formulation. Votre valeur ajoutée est plus faible, mais cela peut être tout aussi intéressant.
Web TV www.labourseetlavie.com : Du côté de la tendance sur les derniers mois, quelle est la tendance pour vous sur le trimestre qui a débuté en termes d’activité ?
Thierry Lambert : Tout à fait en ligne avec ce que l’on a pu connaître avant, voire légèrement meilleure.
Web TV www.labourseetlavie.com : Donc, de votre point de vue, il n’y a pas eu de ralentissement dans votre activité de rentrée ?
Thierry Lambert : Non, de ralentissement de rentrée non. DE ralentissement fin 2011-début 2012 oui.
Web TV www.labourseetlavie.com : Du côté des acquisitions, on disait que l’effet de ces différentes acquisitions portera plus sur le semestre ou encore un peu après ?
Thierry Lambert : A peine sur le semestre. Je n’attends pas cette année de croissance sur la base de chiffre d’affaires d’environ 20 millions que nous avons rachetés, cela, ce sera pour 2013-2014 et au-delà. Ce que l’on attend par contre, c’est un ralentissement des pertes disons ou de la très faible contribution de ces acquisitions, pour au moins les deux principales d’entre elles, et cela est en très bonne voie et on voit bien d’ailleurs sur le semestre que l’impact est extrêmement limité.
Web TV www.labourseetlavie.com : Un mot de la situation financière après ce premier semestre, on va dire malgré non, mais avec ces acquisitions ?
Thierry Lambert : Ces acquisitions nous ont fait revenir comme prévu aux alentours d’une centaine de millions d’euros de dette financière nette, c’est à comparer à environ 250 millions de fonds propres ou à un Ebitda semestriel de l’ordre de 25 millions, donc une situation d’endettement extrêmement raisonnable à ce stade. Mais, le programme d’acquisitions n’est pas encore complètement fini. L’endettement restera raisonnable après, mais aujourd’hui il est encore extrêmement limité.
Web TV www.labourseetlavie.com : Les priorités aujourd’hui justement dans ce domaine-là de croissance externe, d’aller chercher les compétences, d’aller encore plus sur ces marchés émergents ?
Thierry Lambert : Je pense que vous avez raison, ce sont les deux. On a besoin d’aller de plus en plus vers du savoir-faire technique, de la science, et cela est un des axes possibles d’acquisition, et ce genre de cible se trouve plus en Amérique ou en Europe. Et le deuxième volet, c’est que cela peut aider à accélérer, c’est ce que l’on a fait avec Valentine en Inde. Cela peut accélérer la pénétration sur les pays émergents.
Web TV www.labourseetlavie.com : Le mot de conclusion, l’ensemble de l’exercice 2012 pour vous aujourd’hui en termes de perspectives, comment vous l’évaluez ?
Thierry Lambert : J’allais dire début d’année que ce serait un exercice de transition, c’est le cas, et c’est un exercice de transition qui se passe extrêmement bien.
Web TV www.labourseetlavie.com : Merci d’avoir fait le point avec nous Thierry Lambert, directeur général de Naturex.
Thierry Lambert : Je vous en prie. Merci.
© www.labourseetlavie.com.Tous droits réservés 12 septembre 2012
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