Laurent Amar Pdg Monceau Fleurs.
Augmentation de capital sur Alternext

7 juin 2010 1 h 39 min
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Monceau Fleurs : Stratégie et perspectives.

Le Groupe Monceau Fleurs a annoncé l’émission d’un emprunt obligataire d’un montant maximum de 12 millions d’euros et d’une durée de 5 ans rémunéré à hauteur de 8% par an à taux fixe, ouvert aux particuliers et aux investisseurs institutionnels du 26 mai 2010 au 25 juin 2010.

Retour sur la stratégie et les perspectives avec Laurent Amar Pdg Monceau Fleurs

Web TV www.labourseetlavie.com : Laurent Amar bonjour, vous êtes le Pdg de Monceau Fleurs. On va parler avec vous de plusieurs actualités notamment l’émission d’un emprunt obligataire d’un montant de 12 millions d’Euros et l’arrivée du groupe sur Alternext qui est aussi un challenge important. Avant d’en parler, pouvez-vous nous définir Monceau Fleurs car à travers ce groupe il n’y a pas que Monceau Fleurs ?

Laurent Amar Pdg Monceau Fleurs : « Exactement, Monceau fleurs est le leader mondial de la distribution de fleurs en retail. On compte aujourd’hui plus de 450 magasins avec 3 enseignes principales. Il y a l’enseigne Monceau fleurs qui a donné son nom au groupe, Happy et Rapid’Flore. L’enseigne Monceau fleurs est destinée à une clientèle principalement voiture c’est pourquoi vous la retrouvez principalement sur les grands axes. L’enseigne Happy est destinée à une clientèle piétonne. Vous la retrouvez dans les rues piétonnes, sur les marchés, gares et métros. Rapid’flore est une enseigne de proximité. C’est plus de 450 magasins. Un amont très fort, une intégration de l’achat qui explique aussi en grande partie notre succès. C’est aussi un développement très fort. Nous ouvrons cette année plus de 100 magasins et nous pensons atteindre les 150 magasins. »

Web TV www.labourseetlavie.com : Quand on voit ce type de développement rapide, cela peut faire peur à des investisseurs car il faut aussi que la croissance soit présente. Les magasins sont-ils rentables rapidement ?

Laurent Amar Pdg Monceau Fleurs : « Oui nos magasins sont rentables rapidement. Nous sommes un modèle de développement en franchise notamment sur le territoire français. C’est-à-dire que les ouvertures représentent un gain. C’est rémunérateur. D’autre part nous avons une sélection qui est très très forte. Cette année nous avons 1800 demandes réelles et sérieuses. Sur ces 1800 demandes, nous sélectionnons moins de 6% des candidats. »

Web TV www.labourseetlavie.com : Aujourd’hui nous sommes sur un marché en forte croissance qui reste tout de même atomisé ?

Laurent Amar Pdg Monceau Fleurs : «Oui vous avez raison, il est aujourd’hui atomisé et justement nous consolidons ce marché. C’est un marché qui est fantastique. Il n’est pas sensible à l’évolution technologique. Dieu seul sait que bien avant la crise ce qui a modifié un moment donné le visage du retail ceux sont les évolutions technologiques. Vous avez des très beaux réseaux, enseignes, qui ont été totalement bouleversés par les évolutions technologiques. »

Web TV www.labourseetlavie.com : On voit aussi beaucoup d’offres sur internet. Entre cette croissance qui est forte car il y a de la demande notamment des franchisés, quel est l’impact d’internet ?

Laurent Amar Pdg Monceau Fleurs : « Déjà nous avons nos sites internet. Le marché des fleurs en France est de 3 Milliards d’Euros. Le marché d’internet est de 60 millions d’Euros. Aujourd’hui même si on est les mieux positionnés pour prendre ce marché de l’internet car nous avons un maillage très fort, nous sommes positionnés dans la ville. Et il y a un point important dans les commandes sur internet : le prix est constitué en grande partie par le transport. C’est la problématique du dernier kilomètre. Notre produit est assez peu favorisé par le transport via une plateforme car il faut prendre en compte le rapport volume et poids. Ici notre maillage nous permet de livrer directement de nos points de vente avec une autre contrainte qu’il faut enlever : le temps. Car quand vous êtes invités à diner, le premier motif d’achat chez nous, vous ne souhaitez pas avoir le produit le lendemain. Or lorsque c’est un produit envoyé par une plateforme, le produit peut être envoyé le lendemain. La proximité a son importance. C’est un petit marché en termes de chiffre. C’est pourquoi vous avez partout monceaufleurs.com sur l’ensemble de nos packagings. Nous allons bien entendu un jour attaquer ce marché mais pour l’instant il nous a semblé que des investissements sont prioritaires. »

Web TV www.labourseetlavie.com : le prix moyen d’achat des français est de 50 Euros. Comment évolue le prix moyen dans vos enseignes ?

Laurent Amar Pdg Monceau Fleurs : « Nous avons un comportement un peu différent des fleuristes indépendants. Je prends un seul chiffre. Un fleuriste indépendant fera un chiffre d’affaires de 152 000 Euros. Un magasin monceau, province comprise, fera en moyen un CA de 600 000 Euros. Le différentiel est assez fort. Le panier moyen, dans nos enseignes, est de l’ordre de 10 Euros. La consommation de fleurs en France n’est pas la plus forte en Europe. Comme je vous l’ai dit le marché des fleurs en France représente 3 milliard d’Euros. Il est très puissant à l’étranger d’où notre développement à l’international. La France a fait de nous le leader mondial. On est très reconnaissant. Mais l’Allemagne où nous sommes implantés représente un marché de 7 milliards d’Euros. »

Web TV www.labourseetlavie.com : Donc il y a un potentiel de développement. Vous instaurerez également un système de franchise en Allemagne ?

Laurent Amar Pdg Monceau Fleurs : « Non, c’est une très bonne question. Nous sommes, sur l’international, sur un modèle en J-V à chaque fois avec de très grands partenaires extrêmement implantés dans le pays. Pour l’Allemagne nous travaillons avec le groupe Lagardère et nous avons aujourd’hui 40% du capital. Il est important de souligner que la plupart des magasins qui se montent à l’international sont des magasins succursalistes et que nous développons avec des partenaires et dans lequel nous sommes en joint venture. Nous ne sommes pas sous un modèle succursaliste en France. En France nous avons commencé par un modèle de franchise et je sais trop qu’il est difficile de passer d’un modèle de franchise à un modèle succursaliste et vis et versa. C’était la première raison.

La deuxième raison c’est les droits aux baux. En France vous avez un droit au bail et j’observe que sur d’autres marchés où la consommation de fleurs est plus forte comme l’Allemagne et le Japon, il n’y a pas de droit d’entrée. Donc j’ai une rentabilité qui est encore meilleure et c’est pour cela que nous investissons sur l’international à travers les J-V et particulièrement des magasins succursalistes. »

Web TV www.labourseetlavie.com : Quelle est la situation financière du groupe en termes de dettes et de ratio financier ?

Laurent Amar Pdg Monceau Fleurs : « La position du groupe a connu une très grande évolution en termes de croissance. Elle est forte et elle continue. L’élément marquant est que nous avons une trésorerie qui a triplée. Nous sommes passés de 2 millions à 6 millions de trésorerie. Notre trésorerie s’est renforcée. Nous avons un EBITDA qui s’est multiplié par +2.60. Donc vous voyez les ratios sont en très forte progression. »

Web TV www.labourseetlavie.com : En conclusion, après cet emprunt obligataire, quelles sont les priorités en 2010 pour le groupe ?

Laurent Amar Pdg Monceau Fleurs : « Notre objectif à 5 ans est d’atteindre les 1000 points de vente. Si à un moment donné nous avons pris la décision de lancer cet emprunt à 8%. Le dirigeant que je suis et qui a son patrimoine dans la société car aujourd’hui je détiens plus de 70% des titres de Monceau fleurs, est que si j’emprunte à 8% croyez moi c’est que cela va me rapporter bien plus. »

©www.labourseetlavie.com 7 juin 2010