Olivier de la Clergerie Directeur Général Ldlc.com : "Nous avons pris les mesures nécessaires par rapport aux variations du dollar".
Résultats semestriels 2015-2016 du spécialiste du e-commerce de produits high-tech

19 novembre 2015 21 h 26 min
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Retour sur l’actualité du spécialiste de la vente de produits high tech sur internet, après la publication des résultats semestriels 2015/2016.

Comment évolue la stratégie de l’entreprise qui met en place également un réseau de boutiques en propre.

Il vise toujours 500 millions d’euros de chiffre d’affaires pour 2018.

Mon invité pour en parler est Olivier de la Clergerie Directeur Général Ldlc.com.

 

La SFAF (Société Française des Analystes Financiers) et l’OFEM (Observatoire du Financement des Entreprises par le Marché) ont contribué à la mise en avant de cette vidéo dans le cadre du partenariat avec LA BOURSE ET LA VIE TV éditeur de la Web Tv ww.labourseetlavie.com

 

Web TV www.labourseetlavie.com : Olivier de la Clergerie, bonjour.

Olivier de la Clergerie – Directeur Général Ldlc.com : Bonjour.

Web TV www.labourseetlavie.com : Vous êtes le directeur général de Ldlc.com. On va parler avec vous de votre actualité avec la publication de vos résultats semestriels. Est-ce qu’aujourd’hui vous diriez que la croissance est au rendez-vous ?

Olivier de la Clergerie – Directeur Général Ldlc.com : Oui, avec une croissance à deux chiffres, on ne peut être que satisfait. D’abord, c’est dans nos ambitions puisque nous avons une ambition de croissance à deux chiffres sur l’exercice et qu’elle est confirmée au niveau des chiffres semestriels, avec + 11 % de croissance et même une légère accélération sur le 2e trimestre qui s’est situé lui à + 12 %.

Web TV www.labourseetlavie.com : Le marché, votre marché final aujourd’hui retrouve de l’allant ou il a toujours été en croissance et c’est peut-être vous qui vous êtes mieux positionnés ?

Olivier de la Clergerie – Directeur Général Ldlc.com : D’un point de vue du marché, on est présent sur différents types de marché que ce soit le marché professionnel, le marché particulier. Et on voit que ces marchés ne grandissent pas à la même vitesse. Et en ce moment, le marché du professionnel, le B to B comme on l’appelle, a une croissance plus élevée que le marché du particulier. Mais il y a eu des périodes où c’était l’inverse. Donc, l’important pour LDLC, le groupe, c’est d’être présent dans différents types de segments qui ne connaissent pas forcément les mêmes dynamiques ou mauvaises dynamiques lorsqu’il y en a, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui, en même temps. Donc aujourd’hui, nous avons la chance d’avoir une activité très très forte sur le B to B, une activité forte aussi sur le B to C et l’ensemble donne des résultats d’activité extrêmement intéressants.

Web TV www.labourseetlavie.com : Pour la partie particulier, ça va être plus lié à la consommation des ménages ? À quoi exactement ? Est-ce qu’on sait ce qui se passe ?

Olivier de la Clergerie – Directeur Général Ldlc.com : Sur le particulier, c’est lié à beaucoup d’éléments, mais l’année dernière en fin d’année, il y a eu une variation du dollar importante qui a généré une hausse des prix des produits de manière significative. Alors forcément, ça a un impact un peu plus important sur le particulier que sur le professionnel, le temps que tous les repères se remettent en place. Alors, on le voit effectivement dans les chiffres où sur ce semestre, le professionnel a une croissance plus rapide que celle du particulier.

Web TV www.labourseetlavie.com : Ce qui amène effectivement parfois les constructeurs à faire des opérations promotionnelles où il va falloir peut-être faire plus faire d’efforts pour les clients.

Olivier de la Clergerie – Directeur Général Ldlc.com : Il faut permettre au client de comprendre pourquoi les prix montent, parce que tout le monde ne va pas forcément regarder la parité euro – dollar et faire le calcul que si le dollar prend 15 %, les produits vont augmenter probablement dans le high-tech de manière similaire. Donc, les constructeurs travaillent sur des nouvelles gammes de produits, vont travailler, vont tunner les produits pour permettre d’éviter de prendre l’intégralité de la croissance de prix, donc ça prend un certain temps.

Web TV www.labourseetlavie.com : Sur ce segment justement high-tech, il y a, on pourrait dire, toujours des blockbusters vraiment ?

Olivier de la Clergerie – Directeur Général Ldlc.com : Il y a des produits qui reviennent à la mode, mais on n’a pas de blockbusters au sens où on peut entendre de nouveaux produits. Il y a des produits qui arrivent. On entend beaucoup parler des objets connectés. On entend toujours parler des évolutions technologiques des produits. Il y a quelques années, tous les disques durs étaient des disques durs standards. Aujourd’hui, tout le monde sait ce qu’est un disque dur SSD mémoire et beaucoup de personnes en ont alors qu’à une époque, il n’y a pas si longtemps que ça, c’était hors de prix. Donc, on voit qu’il y a toujours un dynamisme très fort au niveau des produits technologiques.

Web TV www.labourseetlavie.com : Pour vous, il faut être en capacité justement aussi d’être non pas en avance, mais en tout cas de sonder en quelque sorte ce qui va pouvoir marcher sur les prochains mois, sur ce qui peut attirer les clients ?

Olivier de la Clergerie – Directeur Général Ldlc.com : Alors effectivement, c’est un des atouts du groupe LDLC dans nos marques, Ldlc.com, Ldlc.pro, même Maginéa qui est sur la maison, donc un mode un peu différent. Mais nous ne cessons d’être experts dans chacun des domaines sur lesquels nous travaillons. Et qui dit expertise dit veille technologique, veille sur les produits, parce que lorsque nous sommes experts, nous apportons le conseil et la veille à nos clients. Et donc ça fait partie de notre métier.

Web TV www.labourseetlavie.com : Aujourd’hui, vous êtes bien sûr très présents sur les réseaux sociaux. Il y a donc ces sites qui ont maintenant des trafics importants. Vous êtes aussi, l’originalité, c’est que vous avez commencé là, sur cette partie web, et qu’il y a aussi des magasins et vous avez de vraies ambitions aussi sur cette partie boutique.

Olivier de la Clergerie – Directeur Général Ldlc.com : Alors effectivement, LDLC s’est créé en 1996, site internet en 1997. Ça semble si loin. Et aujourd’hui, après quelques années, nous avons dit il y a trois ans que nous souhaitions aussi ouvrir des boutiques en dur. Nous allons en avoir en décembre treize au total. Nous attendons une quarantaine de boutiques d’ici 2018. Donc pour nous effectivement, le commerce de demain, ce n’est pas un commerce qui oppose le web et le traditionnel, comme on pourrait le dire, mais c’est un commerce qui est capable de répondre à l’ensemble des attentes des consommateurs. Et le cross canal, l’omnicanal est la meilleure réponse qu’on puisse faire au consommateur.

Web TV www.labourseetlavie.com : Vraiment, vous avez tranché sur ce domaine-là, c’est-à-dire que pour vous le web seul, la vitrine web seule ne suffit pas.

Olivier de la Clergerie – Directeur Général Ldlc.com : Alors lorsqu’on transporte des produits physiques que les clients peuvent toucher, à notre sens, le web seul ne suffit pas.

Web TV www.labourseetlavie.com : En même temps, il faut que ces boutiques ne soient pas une commande simplement effectivement web qui se décline en boutique. On va chercher le produit en boutique. Il faut que ça soit plus que ça.

Olivier de la Clergerie – Directeur Général Ldlc.com : Non, dans nos boutiques, il ne s’agit pas de simples points de retrait. Il s’agit de vraies boutiques. Vous avez des produits en stock. Environ 1 200 références sont en stock dans nos boutiques. Donc ça fait un panel de choix important. Et vous avez aussi surtout des choses qui sont différentes par rapport au web, vous avez du conseil. Vous pouvez prendre 20 minutes et discuter avec des experts pour vous conseiller sur la machine que vous souhaitez acheter, les raisons qui vous poussent à aller plutôt vers un modèle ou plutôt vers un autre. Et là, vous allez trouver effectivement ce contact humain, cette expertise, cet échange, pour le SAV, pour tout ce qui fait que l’humain reste l’humain.

Web TV www.labourseetlavie.com : Vous avez aussi beaucoup misé sur la formation. C’est important parce qu’on sait pour le coup que quand on parle de high-tech, vous me parliez des objets connectés à l’instant, ça bouge constamment. Il faut vraiment une formation particulière ?

Olivier de la Clergerie – Directeur Général Ldlc.com : Alors, on a souhaité lancer une école, l’école LDLC, donc pour faire effectivement de la formation, mais au sens école, puisque c’est un diplôme en trois ans. Tout simplement parce qu’on pense que l’écosystème du numérique est un écosystème d’avenir qui est encore aujourd’hui sous-exploité, où les formations manquent, où on trouve beaucoup de formations métier mais assez peu de formations transversales. Et dans notre souhait de créer l’école LDLC, c’est simplement d’apporter une brique à cet écosystème dans lequel nous vivons, dans lequel nous participons. Et je pense qu’on parle beaucoup des sociétés, de l’engagement sociétal des entreprises, eh bien, ça c’est un engagement sociétal.

Web TV www.labourseetlavie.com : Vous parlez également de vos perspectives pour 2018, perspectives d’activité. Beaucoup d’entreprises parlent elles de 2020. Quels seront pour vous ces niveaux d’activité que vous pouvez envisager à cette échéance ?

Olivier de la Clergerie – Directeur Général Ldlc.com : Alors, les ambitions, c’est 500 millions d’euros de chiffre d’affaires, 5 % de rentabilité opérationnelle. Aujourd’hui, on le voit dans les résultats qui sont publiés, nous avons tout à fait la capacité de maintenir les marges puisqu’elles progressent même, malgré les effets dollar. Tout simplement parce que lorsque vous êtes expert dans votre domaine, dans votre métier, spécialiste, nous avons non pas subi la variation du dollar, mais nous avons essayé effectivement de l’analyser, non pas de l’anticiper, parce que ça ne s’anticipe pas, mais surtout de prendre immédiatement les mesures nécessaires pour permettre à l’entreprise de passer au travers de cette tempête, en tout cas de ces mouvements et de ne pas en ressentir de problème dans la durée. Et on voit que les résultats semestriels de l’entreprise montrent que ça s’est tout à fait bien passé et que l’entreprise est capable de délivrer pour aller vers son ambition.

Web TV www.labourseetlavie.com : Oui, ça fait partie de votre vie quotidienne, ce dollar, compte tenu des produits que vous vendez.

Olivier de la Clergerie – Directeur Général Ldlc.com : Tout à fait.

Web TV www.labourseetlavie.com : Merci Olivier de la Clergerie d’avoir été avec nous.

Olivier de la Clergerie – Directeur Général Ldlc.com : Merci.