Olivier Novasque Pdg Sidetrade.
Interview stratégie et perspectives
Sidetrade : stratégie et perspectives. Olivier Novasque Pdg Sidetrade revient sur les résultats semestriels de la société, la stratégie et les perspectives.
L’interview a été réalisé lors du 7ème Forum Alternext organisé par Gilbert Dupont
Web TV www.labourseetlavie.com : Olivier Novasque, bonjour , vous êtes le PDG de Sidetrade. On va parler avec vous de stratégie et de perspectives. On va revenir, peut-être, pour commencer, sur les résultats qui ont été publiés il y a pas si longtemps que ça. Comment vous avez vécu, vous, ce premier semestre de l’exercice ?
Olivier Novasque PDG de Sidetrade : « Les chiffres sont là pour attester d’une super performance, dans la mesure où on s’attendait à une croissance un peu plus molle et en fait on est à 18% de croissance sur le semestre. Ce qui est extraordinaire et au-delà de nos attentes. Ce qui, du coup, vu notre business model, SAS, on a un effet de levier dès qu’on fait 4, 5 points de croissance de plus que ce qu’on attendait, ça se traduit irrémédiablement sur le résultat net qui fait un bond de 53% et 62% sur l’Eurex, avec une touche symbolique, qui est que c’est la première fois que Sidetrade enregistre un volume de facture sur une plateforme supérieur à 10 millions de facture sur six mois, ce qui est extraordinaire, et le deuxième cap symbolique c’est le franchissement du 1 million d’euros de résultat net. Ca fait sourire, mais pour une valeur comme Sidetrade, c’est significatif et porteur d’espoir. »
Web TV www.labourseetlavie.com : Justement, ça veut dire… on a beaucoup parlé de crise économique, on a beaucoup parlé de l’impact de cette crise sur les entreprises. Vous, dans votre secteur, finalement, puisque vous aidez quelque part la gestion financière grâce à vos logiciels, avec ce système-là… C’est que les entreprises ont eu besoin dans cette période-là de produits Sidetrade ?
Olivier Novasque PDG de Sidetrade : « Alors, c’est clair que la crise financière qui a démarré fin 2008, qui s’est poursuivie avec un effet un peu plus mou aujourd’hui, a permis de mettre un coup de projecteur sur le cash. Le cash comme étant la valeur suprême, la matière première suprême dans ces temps mouvementés. Donc c’est clair que ça a fait du bien dans un marché que nous évangélisons depuis dix ans maintenant. Ca a fait du bien parce que ça a permis de créer une communication et d’avoir un véritable coup de projecteur, une prise de conscience des directions financières sur leurs capacités ou pas à se moderniser pour mieux gérer leurs comptes clients. Ca, c’est indéniable. En même, Sidetrade, avant la crise, faisait une croissance à deux chiffres et nous enregistrons à la fin juin notre septième trimestre de croissance consécutif à deux chiffres, ce qui fait que notre rythme de croissance ne se démords pas, avant la crise financière, pendant et on espère, après la crise financière. »
Web TV www.labourseetlavie.com : Est-ce que tous les secteurs sont concernés quelque part ? Est-ce que vous touchez tous les secteurs ou est-ce qu’il y a des secteurs plus intéressés que d’autres en quelque sorte ?
Olivier Novasque PDG de Sidetrade : « Alors on est sur la grande majorité des secteurs à partir du moment où les entreprises accordent du crédit à leurs clients entreprises. Généralement, ça exclue le supermarché où le client paye cache, par contre le supermarché paye ses fournisseurs à 60 ou 90 jours. Mais grosso modo, mis à part le modèle du BtoC, tout ce qui touche au business interentreprises, là où il y a du crédit interentreprises, c’est-à-dire, à peu près en France, pour situer les choses, 650 milliards d’euros d’encours, de crédit interentreprises, c’est… trois à quatre fois plus que le crédit bancaire court terme – 170 milliards d’euros juste pour donner quelques chiffres – nous pouvons intervenir. Nos secteurs de prédilection : le transport et la logistique, le service aux entreprises, utilities, l’industrie, l’agroalimentaire… on couvre à peu près tous les secteurs, si tant est qu’elles aient besoin de gérer un crédit. »
Web TV www.labourseetlavie.com : Alors, on sait qu’il y a eu une évolution de la réglementation dans ce domaine. Quel a été l’impact, justement ? Est-ce que les entreprises ont changé, ont commencé à évoluer compte-tenu de la nouvelle réglementation ?
Olivier Novasque PDG de Sidetrade : « Alors les entreprises ont d’abord eu peur de se dire il va falloir que… vous parlez de la LME j’imagine, qui est passée le 4 janvier 2009, bon, avec tout un cas d’accords dérogatoires, on peut pas faire les choses très simplement en France, ce qui fait que ça a ajouté pas mal de confusions sur qui était impacté par la loi, qui ne l’était pas, dans quel secteur. Il ya plus de 35 accords dérogatoires qui ont été signés. Néanmoins, la règle, payer ses fournisseurs, 60 jours maximum. Donc les entreprises ont d’abord vécu ça, peut-être comme un handicap parce qu’elles allaient se retrouver à payer leurs fournisseurs à 60 jours sinon elles étaient potentiellement hors-la-loi. Dans le même temps, avec la crise financière, elles étaient pas sûres du tout que leurs clients allaient en faire autant. Donc elles pouvaient se retrouver dans un effet ciseaux où, si elles voulaient respecter la loi, elles payaient leurs fournisseurs en moins de 60 jours, pour autant, rien ne leur garantissaient que les clients allaient les payer à 60 jours. Donc la réalité, c’est qu’il y a un travail qui a d’abord été fait sur les fournisseurs, il y a un travail qui a été fait sur les clients, les entreprises se sont modernisées. On estime grosso modo que l’effet dela loi a permis de gagner 10 jours de délais de paiement sur l’année 2009, d’accord ? Celles qui se sont modernisées, notamment en prenant les solutions Sidetrade, ont gagné davantage puisqu’elles ont profité de cette dynamique de paiement accéléré par la technologie, par des outils, par l’amélioration de leur processus . »
Web TV www.labourseetlavie.com : Comment ça se passe à l’international ? Est-ce qu’on a retrouvé ce même phénomène ? Est-ce que le niveau de maturité est le même ? Comment ça se passe ?
Olivier Novasque PDG de Sidetrade : « Non, on a pas le même phénomène. Bon, aujourd’hui on parle d’étendre l’équivalent de la LME au niveau européen. Il y avait une loi qui existait depuis 2000 de modernisation, mais qui n’a pas vraiment été suivie d’effet. Donc, au niveau européen, chaque pays est un cas particulier, sachant que si le délai accordé varie en fonction des us et coutumes dans chacun des pays, la constante majeure, c’est que le retard de paiement par rapport au délai qui est accordé, le retard de paiement est assez homogène en Europe, on est à peu près à 15 jours de retard, ce qui est considérable. C’est 15 jours de chiffre d’affaire en termes de cash. »
Web TV www.labourseetlavie.com : Justement, sur la révolution du produit… parce que le système, c’est un abonnement, pour les clients… Comment évolue justement votre offre et à côté de cette recherche du cash pour les entreprises et donc de cette utilisation, est-ce qu’il y a d’autres outils qui se développent ?
Olivier Novasque PDG de Sidetrade : « Alors, on est centrés sur notre technologie qui est un logiciel de gestion du poste client, intégralement, sur la gestion du recouvrement, sur la gestion du risque, le reporting, la gestion des crédits scoring etc. On a tout une gamme de modules sur cette plateforme-là. Et l’originalité de Sidetrade, c’est que nous accompagnons nos clients dans les succès, parce que c’est ça qui est important. Si nos clients connaissent le succès, s’ils gagnent de l’ argent avec nos solutions, ils vont le faire savoir et ils resteront des abonnés fidèles. Ca pour nous c’est vital, c’est la raison pour laquelle depuis le premier janvier on a créé un département qui s’appelle customer success qui accompagne nos clients dans le succès. A côté de ça, on a créé – à l’image des opérateurs téléphoniques et des offres triple play – des services professionnels pour nos abonnés, réservés à nos abonnés qui utilisent Sidetrade Network, puisqu’on est capables soit de leur apporter du conseil, en amont, ou en aval, soit de leur permettre d’externaliser une partie de la gestion de leur poste client en prenant tout ou partie de leur poste client en mandat de gestion. Et on le fait pour le compte de nos clients sur le même principe d’un abonnement complémentaire, c’est une option, un abonnement complémentaire qui permet de générer plus de revenus sur notre parc d’abonnés installés. »
Web TV www.labourseetlavie.com : Alors, en conclusion, j’imagine, ce que vous mettez en avant auprès des investisseurs c’est la visibilité de votre activité. Comment vous voyez l’exercice 2011 se dérouler ? La deuxième partie de l’année 2010, déjà, mais je dirais surtout l’exercice 2011, comment vous le voyez ?
Olivier Novasque PDG de Sidetrade : « Que ce soit pour la deuxième partie de l’année 2010 ou 2011, notre principal objectif est d’avoir une croissance à deux chiffres de notre chiffre d’affaire. Ca, c’est notre leitmotiv numéro 1. Nous ne sommes pas là pour battre des records de rentabilité, certes, nous affichons sur le premier semestre un taux de rentabilité à 18 ou 19% – ce qui est très, très, très élevé – mais notre objectif, plus que la rentabilité, c’est vraiment de confirmer notre place de numéro 1 en Europe et de conquérir des abonnés partout en Europe, là où c’est possible, et Dieu sait si le marché est vaste. Donc, priorité à la croissance, mais pas à n’importe quelle croissance, une croissance maitrisée mais surtout une croissance rentable puisque nous affichons là aussi plus de huit trimestres de croissance à deux chiffres de nos résultats. »
Web TV www.labourseetlavie.com : Merci d’avoir fait le point avec nous, Olivier Novasque, PDG de Sidetrade.
Olivier Novasque PDG de Sidetrade : « Merci beaucoup. »
© www.labourseetlavie.com 21 octobre 2010. Tous droits réservés.