Pascal Imbert Président du Directoire de Solucom.
Interview résultats semestriels 2010/2011

25 novembre 2010 12 h 04 min
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Solucom : Résultats semestriels 2010/2011.

Retour sur ces résultats avec Pascal Imbert Président du Directoire de Solucom. Comment évolue la stratégie de la société de conseil, quels sont les secteurs porteurs, comment se présente la deuxième partie de l’exercice 2010/2011 ?

Web TV www.labourseetlavie.com : Pascal Imbert, bonjour, vous êtes le président du directoire de Solucom. On va parler avec vous de vos résultats semestriels et des perspectives. Comment s’est passé pour vous le premier semestre ?

Pascal Imbert Président du Directoire de Solucom : « Ecoutez, le premier semestre a été marqué par une activité qui a dépassé nos anticipations. Le marché a à la fois connu une amélioration nettement plus forte que ce que nous imaginions – on est pas encore sur un marché qui est en pleine reprise, mais on est sur marché quand même nettement meilleur qu’en 2009 – et vu que dans le même temps notre machine commerciale fonctionnait à plein, et bien je dirais que le fonctionnement de l’activité a été très nettement supérieur à nos anticipations. Et d’ailleurs, vous pouvez le voir sur nos chiffres, on a eu une croissance du chiffre d’affaire de 9%, un taux d’activité, qui est chez nous un paramètre assez fondamental, qui s’est situé à un niveau très élevé, 86%, donc c’est le reflet, effectivement, d’une activité plutôt dynamique. »

Web TV www.labourseetlavie.com : Est-ce que vous diriez que du côté des clients, peut-être, vous avez reporté un certain nombre de projets et que après quelques mois ou après un trimestre ou deux, ils sont revenus pour certains projets qu’ils avaient en tête ?

Pascal Imbert Président du Directoire de Solucom : « Oui, c’est clair. Il y a eu un effet rattrapage d’une part, parce qu’en 2009, déjà que les dépenses avaient été fortement coupées, un certain nombre de projets différés… mais ce n’est pas que ça, il y a également eu des projets plus orientés vers le développement des entreprises, vers la croissance, tournés vers le futur, et donc je dirais qu’on sent revenir un certain optimisme, une certaine capacité à investir au moins dans notre cible de clientèle qui sont les très grandes entreprises, plutôt des très grands comptes – beaucoup de comptes internationaux, d’ailleurs, qui vont chercher leur croissance à l’international. »

Web TV www.labourseetlavie.com : Vous êtes effectivement un groupe de conseil en systèmes d’information. Alors, est-ce qu’il y a des secteurs qui se sont distingués dans cette reprise, justement, du premier semestre ?

Pascal Imbert Président du Directoire de Solucom : « Oui, même si on peut dire que tous les secteurs ont progressé par rapport à l’année dernière, il y a peut-être deux secteurs qui se distinguent, qui sont le secteur de l’énergie, de ce qu’on appelle les utilities, des clients comme GDF SUEZ ou EDF, ou encore le secteur de la banque avec par exemple un client comme le Crédit Agricole. »

Web TV www.labourseetlavie.com : Donc la banque qui, quelque soit l’environnement, a besoin aussi de faire évoluer ce système d’information?

Pascal Imbert Président du Directoire de Solucom : « Oui, bien sûr les banques sont des entreprises qui sont… qui utilisent de manière intensive les systèmes d’information, et donc pour une banque c’est difficile de couper durablement ses investissements en matière de système d’information. Le système d’information c’est vraiment le moteur, l’épine dorsale du fonctionnement d’une grande entreprise bancaire. »

Web TV www.labourseetlavie.com : Alors il y avait effectivement sur le premier semestre un turnover un peu plus important que la moyenne. C’était lié à quoi ? C’était lié au marché qui a été perturbé pendant plusieurs mois ?

Pascal Imbert Président du Directoire de Solucom : « Oui, les deux phénomènes c’est effectivement ce turnover, c’est un effet rattrapage après deux années qui avaient été marquées par la crise et donc par une baisse du turnover qui était plutôt en-dessous de notre niveau normatif. Donc il y a un effet rattrapage, parce que là le marché est devenu plus porteur. Un effet rattrapage et sans doute un effet un petit peu tension, lié à une tension très forte sur les compétences les plus ciblées en matière de systèmes d’information, de technologies d’information. Solucom emploie des ingénieurs et des consultants à très fort potentiel. Aujourd’hui, toutes les entreprises qui avaient mis un petit peu leurs plans de recrutement sous ????? pendant les deux dernières années sont très, très avides de reconstituer, effectivement, leur force de frappe et on a été un peu exposés, effectivement, à une rotation de notre personnel plus rapide que la normale. »

Web TV www.labourseetlavie.com : De votre point de vue, ça devrait continuer ? C’est-à-dire qu’il sera plus difficile dans les prochains d’attirer ces talents-là ?

Pascal Imbert Président du Directoire de Solucom : « On est rentrés, effectivement, extrêmement rapidement, à nouveau dans ce qu’on appelle une guerre des talents qui est habituelle dans notre métier, sur notre marché du système d‘information. Une guerre des talents, donc, qui s’est rallumée très rapidement et qui fait qu’il est à la fois difficile, compliqué de recruter, et puis par ailleurs il y des forces d’attraction enfin il y a une volonté effectivement de tirer partie des opportunités sur le marché peut-être plus forte que dans d’autres secteurs et dans d’autres périodes. Nous avons mis en place beaucoup de moyens pour, d’une part mieux fidéliser nos collaborateurs, et d’autre part refaire partir notre machine de recrutement. Il y a un petit temps de latence, on va pas avoir des effets très notables dans les mois qui viennent, mais nous sommes confiants pour revenir à un niveau d’efficacité qui est un niveau d’efficacité traditionnel de Solucom sur ce marché de l’emploi très compétitif. »

Web TV www.labourseetlavie.com : Un mot concernant la situation financière. Vous signalez qu’il y a eu une tension sur le poste client au premier semestre, et vous comptez améliorer la trésorerie sur le second. Qu’est-ce qui a impacté ce premier semestre ?

Pascal Imbert Président du Directoire de Solucom : « Alors, ce qui impacté ce premier semestre, c’est le redémarrage de la croissance, mais aussi et surtout le fait que les clients de Solucom sont des très grandes entreprises. Les très grandes entreprises ont des clients formidables : il n’y a jamais d’incidents de paiement. Alors par contre ce sont des clients qui ont des process administratifs très lourds, qui parfois ont tendance un petit peu à différer la facturation par rapport au moment où les prestations sont réalisées. Je pense qu’on s’est fait prendre un petit peu de court dans le cadre de ce redémarrage de notre activité. On a mis en place des actions qui vont nous permettre petit-à-petit de dégonfler notre poste client, d’optimiser notre BFR et effectivement de générer une trésorerie très significative sur le second semestre pour d’ailleurs améliorer notre situation de trésorerie nette à la fin de l’exercice, par rapport à ce qu’elle était à la fin de l’exercice précédent. »

Web TV www.labourseetlavie.com : Alors, le second semestre a bien entendu déjà commencé. Comment se présente la tendance, en termes d’activité ? Est-ce qu’on reste sur une activité qui vous satisfait ?

Pascal Imbert Président du Directoire de Solucom : « Oui, les indications sont plutôt positives. Je dirais qu’il y a un petit bémol, qui est que la visibilité, pour l’instant, ne s’est pas rallongée. Nos clients sont actifs mais ils hésitent à prendre des engagements sur des longues durées vis-à-vis de nous. Ils ont tendance à découper leurs projets, leur réflexion en plusieurs phases, un petit peu comme s’ils craignaient qu’à un moment il puisse y avoir un retournement, un nouveau retournement économique. C’est le seul bémol, parce qu’en dehors de ça, effectivement, on constate que le marché reste actif. Nous avons toujours une activité commerciale qui est extrêmement dense et qui nous permet de générer beaucoup d’opportunités. Donc nous sommes extrêmement confiants sur l’activité et le business du deuxième semestre. »

Web TV www.labourseetlavie.com : Vous dites, à peu près… Une croissance… vous visez une croissance à peu près supérieure à 4% ?

Pascal Imbert Président du Directoire de Solucom : « Absolument, une croissance supérieure à 4%, une marge qui sera en progrès par rapport à l’exercice dernier. On était un peu en-dessous de 10% de marge opérationnelle courante l’année dernière. Nous visons 11 à 13% de marge opérationnelle courante sur l’ensemble de l’exercice, donc vous voyez, nous tirons bien partie de cette amélioration du marché. Et nous tirons d’autant mieux partie de cette amélioration du marché que cette amélioration de la marge sera réalisée tout en consentant de nouveaux investissements pour préparer la croissance future. Des investissements en matière de ressources humaines, recrutement ou encore développement de notre notoriété. »

Web TV www.labourseetlavie.com : En conclusion, Solucom a pu faire un certain nombre d’acquisition, là vous parlez plutôt de croissance organique. La priorité est plutôt à la croissance organique dans ce contexte ?

Pascal Imbert Président du Directoire de Solucom : « Oui, à très court terme, oui, mais nous sommes déjà en veille, déjà en analyse des opportunités qui pourraient se présenter sur le marché. Nous sommes dans une situation de cash qui, comme je l’ai évoqué, va s’améliorer rapidement. Nous avons la possibilité de faire appel à des concours bancaires, donc nous sommes en mesure de prendre des opportunités. Nous pensons que le moment est en train de devenir intéressant pour à nouveau réaliser des opérations de croissance externe ciblée, nous permettant d’accélérer et de compléter nos prises de position. »

Web TV www.labourseetlavie.com : Et bien on suivra ça, bien entendu. Merci, Pascal Imbert, président du directoire de Solucom, d’avoir fait le point avec nous, donc, sur ces résultats semestriels et les perspectives.

Pascal Imbert Président du Directoire de Solucom : « Merci. »

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