Philippe Benacin Pdg Inter Parfums.
Inter Parfums : résultats semestriels 2011
Inter Parfums : résultats semestriels 2011.
Philippe Benacin Pdg Inter Parfums revient sur l’actualité, la stratégie et les résultats du créateur et distributeur de parfums.
Philippe Benacin Pdg Inter Parfums.
Inter Parfums : résultats annuels 2009 et perspectives. Philippe Benacin Pdg Inter Parfums revient sur l’exercice 2009 et détaille la stratégie du groupe créateur et distributeur de parfums.
Web TV www.labourseetlavie.com : Philippe Benacin bonjour, vous êtes le Pdg de la société Inter Parfums. On va parler de l’année 2009 et puis surtout des perspectives. Votre secteur, cosmétique et parfumerie, a rencontré des difficultés dues à des problèmes de consommation. La deuxième partie de l’année a-t-elle été meilleure ?
Philippe Benacin, Pdg d’Inter Parfums : « Oui elle a été un peu meilleure que ce qu’on espérait mais c’est surtout les mois de janvier et février qui ont été mauvais. On a senti que la tendance repartait à partir du mois de mars. La consommation est repartie à peu près partout. De mars à décembre on est en ligne sur nos budgets. C’est janvier qui fait qu’on a ce petit recul en fin d’année. On n’a pas pu rattraper ce retard dans l’année. Mais globalement on a senti dans la deuxième partie de l’année un redémarrage de la consommation évident. »
Web TV www.labourseetlavie.com : Du côté de vos principales marques, quelle est la satisfaction que vous avez compte tenu de cette année un peu particulière tout de même ?
Philippe Benacin, Pdg d’Inter Parfums : « ça c’est bien passé sur les marques Burberry, Van Cleef et Lanvin. C’est plutôt en termes de territoire que ça s’est mal passé. Ça s’est mal passé en Russie. C’est le cas de toute l’industrie avec un repli d’environ 30% et en revanche sur les autres territoires ça s’est bien passé. Ça été beaucoup compensé par l’Asie et le Moyen-Orient. Les deux ont fait des bons scores qui ont compensé la baisse russe. Les USA ont reculé mais dans une moindre mesure par rapport à ce qu’on avait prévu ou anticipé en début d’année. »
Web TV www.labourseetlavie.com : On peut voir des effets changes sur certains pays. On pense d’abord au Royaume-Uni. La livre a eu un impact ?
Philippe Benacin, Pdg d’Inter Parfums : « c’est un impact évident. En plus on n’avait pas spécialement couvert nos livres. En revanche on avait bien couvert le dollar. On a bénéficié du dollar à 1,26 € toute l’année. Donc là on a des gains de change importants sur le dollar qui font que le résultat net est en hausse alors que le résultat opérationnel est en légère baisse. »
Web TV www.labourseetlavie.com : Ce que vous avez constaté quelque part au deuxième semestre 2009, direz que ce début est dans la même tendance ? A quel niveau vous vous situez en 2010 ?
Philippe Benacin, Pdg d’Inter Parfums : « je trouve que ça va mieux et que la consommation de janvier et février a l’air de tenir. On est dans le même style de trend que le dernier trimestre 2009. C’est mieux indiscutablement mais on n’a pas plus de visibilité qu’avant. Les commandes rentrent plus facilement. C’est plus facile que l’année dernière si on compare. »
Web TV www.labourseetlavie.com : Qu’avez-vous fait en termes d’organisation pour améliorer les choses sur cette période là ?
Philippe Benacin, Pdg d’Inter Parfums : « En termes de pianel, on a un peu moins de publicité cette année que l’année dernière mais c’est en valeur absolu parce qu’en fait en volume de publicité ça doit être à peu près le même du fait des prix meilleurs qu’on a eu avec un peu tous nos médias. On a signé deux contrats de licence stratégique avec Jimmy Choo Et Mont-blanc ce qui fait qu’on a plus de visibilité sur 2011et 2012 car il y a deux marques qui s’ajoutent chacune dans un cycle différent en plus. Globalement le reste a été en ligne avec ce qu’on avait prévu. Il n’y a pas eu de changement important. »
Web TV www.labourseetlavie.com : A quoi est liée la baisse du chiffre d’affaires, -13 %, générée par votre nouvelle marque Nickel ?
Philippe Benacin, Pdg d’Inter Parfums : « Il y a une grosse déception sur les soins masculin depuis à peu près 3 ans. Le marché est en repli. Certaines nouvelles marquent se sont mise à effectuer des soins masculins car elles pensaient aussi que le marché allaient être en croissance de 20% à 30% par an. Mais cela n’a pas été le cas. Nos parts de marché se sont réduites du fait que le marché est flat avec plus de produits et plus d’offres. Je ne pense pas que le marché du soin masculin soit appelé à un avenir important du fait de ce qu’on a vu depuis 2006, 2007 et 2008. »
Web TV www.labourseetlavie.com : C’était un faux Eldorado, un faux relai de croissance ?
Philippe Benacin, Pdg d’Inter Parfums : « On a été beaucoup à penser que ça allait être un eldorado mais ça n’a pas été le cas. Cela dit on est content d’avoir Nickel qui est une marque intéressante. C’est le N°3 du marché français avec une part de marché de 7% en France. Elle n’a pas de résultat à l’étranger car le marché est très embryonnaire. C’est bien de l’avoir mais il n’y a pas de stratégie future importante à bâtir sur Nickel contrairement aux autres marques. »
Web TV www.labourseetlavie.com : Le marché sur l’Europe de l’Est n’a pas été très bon. Peut-il s’améliorer ?
Philippe Benacin, Pdg d’Inter Parfums : « On a pas très bon démarrage en Russie en 2010 avec un niveau de commande pour les mois de janvier et février qui est très haut. La fête de la femme s’est bien passée. Notre portefeuille en Russie se comporte bien. Les problèmes de 2009 semblent être derrière nous. Je reste prudent mais le début de l’année est bon. Aux pays baltes et en Hongrie se n’est pas terrible par contre. La Russie représente 70% du business de l’Europe de l’Est. »
Web TV www.labourseetlavie.com : Quelle est la première vision que vous avez sur l’exercice 2010 ? comment devrait se dérouler cette année ?
Philippe Benacin, Pdg d’Inter Parfums : « l’année a bien démarré et ça devrait continuer. On a lancé Burberry Sport en février. On en a un bon retour qualitatif mais nous n’avons pas encore de chiffre car la période est trop courte. Oriens de Van Cleef & Arpels est en marche. On pense avoir de bon retour car le placement s’est bien fait. Ensuite on a encore deux projets importants. On a un Lanvin féminin en juillet qui suivra Jeanne de Lanvin qui a été lancé il y a deux ans. Puis nous avons un Van Cleef masculin. Il n’y a pas eu de Van Cleef masculin depuis 10 ou 15 ans. C’est important de remettre la marque dans ce créneau ou elle a été excellente dans le passé avec tsar pour homme. Voilà les 4 temps forts de l’année. Après il y a des temps fort moins important avec s.t Dupont. Ce seront des projets complémentaires ponctuels. »
Web TV www.labourseetlavie.com : Ce portefeuille de marques est-il amené à se stabiliser ou à progresser en fonction des différents lancements ? Pouvez-vous faire des arbitrages sur certaine marque ?
Philippe Benacin, Pdg d’Inter Parfums : « Non aujourd’hui il n’y a pas d’arbitrage. On est content de toutes les marques que l’on a. Toutes les marques ont un potentiel de plus de 10 Millions d’Euros. Les marques comme Paul Smith et s.t Dupont qui sont les plus petites. Elles font 10 à 12 millions de business récurrent. Paul Smith a une situation très forte en Angleterre qui justifie complètement les efforts et le marketing derrière. Les autres marques comme Burberry, Van Cleef et Lanvin sont des marques du futur qui sont appelées à rester longtemps. Les marques Jimmy Shoo et Mont blanc sont de très belles marques en tant que telle chacune dans un style très différent. Jimmy Shoo est très glamour et très féminine alors que Mont blanc est beaucoup plus institutionnel et masculine. Mais les deux marques sont appelées à rester longtemps dans le portefeuille. On commencera leur développement en 2011. Le seul point d’interrogation concerne Nickel du fait de la taille du business qui est à moins de 1% aujourd’hui. C’est vrai que des questions peuvent se poser dans le futur. »
Web TV www.labourseetlavie.com : Il y a quelques années nous avions parlé ensemble de l’impact de Burberry pour les investisseurs qui voyaient cette dépendance d’Inter Parfums. Vous la vivez bien finalement ?
Philippe Benacin, Pdg d’Inter Parfums : « Oui tout à fait. Nous avons un make-up sur Burberry qui est un projet stratégique pour le futur même si le chiffre d’affaires n’est pas important aujourd’hui. Il est stratégique puisqu’il ouvre un deuxième axe sur la marque. Il va permettre à la marque d’avoir des localisations meilleures dans les grands magasins, d’avoir des emplacements fixes et d’avoir une exposition plus forte. C’est un axe très important et ce n’est pas gênant d’être dépendant de Burberry. En général il est rare d’avoir deux marques très fortes dans un groupe qui sont à des niveaux aussi haut. »
Web TV www.labourseetlavie.com : En conclusion, ce qui a été fait sur burberry, vous parliez du maquillage, va-t-il vous permettre de faire ce genre de développement sur d’autres marques ?
Philippe Benacin, Pdg d’Inter Parfums : « ce n’est pas sûr du tout. C’est un développement compliqué et coûteux. C’est un développement qui est justifié quand la marque a atteint un certain niveau de chiffre d’affaires. Si Lanvin et Van Cleef étaient à des niveaux de 100 millions d’euros d’activité, on pourrait se poser des questions. Mais on en n’y est pas pour l’instant. Après il faut voir si la marque est légitime pour le marché du maquillage. C’est encore une autre question. Déjà on ferra notre maquillage avec Burberry. On espère être très positif avec plein de succès et si dans deux ans le make-up Burberry a bien pris, on mettra une stratégie make-up plus large que celle actuelle. »
© www.labourseetlavie.com 11 mars 2010