Résultats annuels 2012 : Interview de Jean-Maurice Fritsch Co-Président Directoire Osiatis.
Retour sur l'exercice 2012, la stratégie du spécialiste des services aux infrastructures

21 mars 2013 18 h 14 min
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Retour sur l’exercice 2012, la stratégie du spécialiste des services aux infrastructures

Notre invité Jean-Maurice Fritsch Co-Président Directoire Osiatis revient sur l’année 2012, les acquisitions en France et à l’international, l’évolution de la stratégie, et les perspectives.

Web TV www.labourseetlavie.com : Jean-Maurice Fritsch, bonjour. Vous êtes co-président d’Osiatis. On va revenir avec vous sur votre exercice 2012 et puis sur les perspectives. L’année 2012 avec une croissance organique à peu près de 3,7 %, c’est mieux que le marché, cela veut dire que l’on peut dire que vous avez gagné des parts de marché en 2012 dans votre secteur ?

Jean-Maurice Fritsch, Co-Président du Directoire de Osiatis : Oui, ou en tout cas que l’on a eu un nombre de succès commerciaux significatifs qui nous ont permis d’acquérir cette croissance, et c’est vrai qu’on le constate à la fois par une certaine pression sur les prix, mais également aussi par les marchés qui sont redistribués, on est en train de se partager un marché existant. Donc à partir de là, on peut parler de conquête de parts de marché, maintenant cela reste dans des montants modestes, on a encore de la place.

Web TV www.labourseetlavie.com : Sur votre marché qui était donc stable, il n’y a pas eu de rupture je dirais d’un trimestre à l’autre ?

Jean-Maurice Fritsch, Co-Président du Directoire de Osiatis : Déjà, par rapport à 2008, le choc a été beaucoup moins violent c’est-à-dire que ce sont plus des choses qui vont en douceur, effectivement avec des hausses et des baisses. On a constaté un 4ème trimestre qui a plutôt été meilleur que ce que nous attendions. Le 1er trimestre 2013, par contre, est assez mou, on va dire, mais pas catastrophique non plus. Donc il n’y a pas de crise violente, et puis il reste des domaines où il y a de la demande, même si les projets aujourd’hui sont probablement en partie stoppés ou en tout cas les grands projets sont en partie stoppés, par contre tout ce qui est évolution vers des technologies cloud ou vers de l’industrialisation, ce qui peut améliorer le système d’information, la performance, baisser les coûts, etc., sont encore des projets qui fonctionnent, et puis toute la partie management des infrastructures est toujours en première ligne.

Web TV www.labourseetlavie.com : Un mot aussi d’acquisitions puisque il y a eu plusieurs acquisitions dans cette période, notamment ESR qui a été consolidée au dernier trimestre, pour l’instant cela a un impact sur la rentabilité, mais le redressement vous le prévoyez pour 2013 ?

Jean-Maurice Fritsch, Co-Président du Directoire de Osiatis : Alors on a déjà fait un travail au 4ème trimestre, et on a mis ESR à peu près à l’équilibre. Elle perdait de l’argent les trimestres précédents. On a entamé tout un travail de redéveloppement, redynamisation, notamment de la conquête commerciale, également de la réduction de l’inter-contrat. Pour l’instant on est sur notre plan de marche, il y a du travail qui nous reste à faire, bien sûr on est pressé de voir ce redressement s’effectuer, mais cela se fait progressivement.

Web TV www.labourseetlavie.com : On rappelle que le groupe réalise à peu près 90 % de son chiffre d’affaires en France, mais il y a eu aussi une acquisition au Brésil, quel était l’objectif et pourquoi ce marché brésilien ?

Jean-Maurice Fritsch, Co-Président du Directoire de Osiatis : Parce que le marché brésilien était porteur, cela fait partie des pays considérés comme à forte croissance potentielle, je pense que cela le sera d’ailleurs, le Brésil est en train de dépasser la France, donc je pense qu’il y a un potentiel de croissance fort. Donc c’était une chose qui nous intéressait. L’autre point c’est que beaucoup d’industriels français sont implantés au Brésil et dans un cadre d’accompagnement de ces industriels, on pense que l’on peut trouver un certain nombre de choses à faire, et donc on voulait s’implanter là-bas et implanter aussi nos activités là-bas.

Web TV www.labourseetlavie.com : L’international, on voit que la marge est supérieure selon en tout cas les activités que vous avez aujourd’hui à l’international par rapport à la France, est-ce que cela vous incite justement à regarder d’autres opportunités ?

Jean-Maurice Fritsch, Co-Président du Directoire de Osiatis : Oui, alors ce n’est jamais simple de faire une acquisition déjà dans son propre pays, c’est encore plus compliqué dans un autre pays. Donc il faut redoubler en tout cas d’analyses avant de passer le pas mais je pense qu’il peut y avoir des opérations à faire et l’Espagne qui pourtant est un pays qui aujourd’hui est en difficulté ou le Portugal par exemple peuvent être des endroits où nous pourrions investir.

Web TV www.labourseetlavie.com : Avec justement, quand on voit le marché français qui malgré… reste assez stable, donc il faut  aller peut-être chercher…, c’est un moyen aussi d’aller chercher de la croissance ?

Jean-Maurice Fritsch, Co-Président du Directoire de Osiatis : Alors, c’est à la fois un moyen d’aller chercher de la croissance et puis aussi de s’en servir comme base de centres de services, on va dire nearshore, pour le cas de l’Espagne, qui est très bien perçue par les clients français notamment ou européens, si vous préférez, et sur lequel nous on a développé au travers déjà de notre filiale une activité qui aujourd’hui est en croissance forte. Donc on veut continuer, donc élargir notre implantation, élargir nos centres de services et nos compétences là-bas nous intéressent.

Web TV www.labourseetlavie.com : On parlait de cette tendance du 1er trimestre, cela veut dire que dans votre perspective 2013, vous vous dites que le marché va rester un petit peu compliqué, le marché français en tout cas ?

Jean-Maurice Fritsch, Co-Président du Directoire de Osiatis : Je pense que la conjoncture est un peu plus compliquée qu’en 2012. En 2012 il y a eu…, enfin tout le monde a vu l’arrêt de la croissance mais petit à petit, là en 2013 on est un peu plus au pied du mur. La croissance est déjà arrêtée et donc clairement le point de départ est plus bas. Maintenant il n’y a pas de crise franche et il reste des domaines qui sont porteurs, comme je vous l’ai dit tout à l’heure, je pense que nous nous avons un positionnement qui nous permet d’avoir aussi des atouts de développement et c’est pour cela que on se croit capable d’être encore en croissance sur l’exercice 2013, malgré cette conjoncture.

Web TV www.labourseetlavie.com : On voit des analystes dire, on parlait de ESR tout à l’heure, qu’effectivement cela peut être un catalyseur si ce redressement se passe bien, vous avez une pression effectivement là-dessus ?

Jean-Maurice Fritsch, Co-Président du Directoire de Osiatis : Oui, oui, bien sûr, j’ai une pression évidemment sur la réussite du redressement. Nous avons aussi fait l’opération pour cela c’est-à-dire que nous considérons que c’est à la fois un apport pour nos métiers, c’est un complément de compétences, soit que nous avions déjà mais qui nous permet de nous étouffer, soit de nouvelles compétences, notamment le domaine de la sécurité qui est un sujet qui aujourd’hui est très en pointe et où il y aura de la demande, et puis aussi sur des clients, des grands clients, qu’ils avaient, que nous avions aussi pour un certain nombre, et donc une position mieux défendue ou en tout cas avec une capacité d’attaque plus forte.

Web TV www.labourseetlavie.com : Le mot de la fin peut-être sur les marges, est-ce que cela sera possible de tenir les marges dans cet environnement ?

Jean-Maurice Fritsch, Co-Président du Directoire de Osiatis : Alors, on n’arrivera pas à mettre ESR au niveau de marge du reste du groupe dès l’année 2013, cela je ne pense pas, mais néanmoins on va travailler dans ce sens, mais le reste du groupe peut avoir aussi certaines opportunités de croissance de marge. Il y a néanmoins quelques facteurs, la crise économique provoque forcément un peu de tension à la fois de concurrence et donc de prix, mais aussi de marché, donc la marge de manœuvre d’amélioration de la marge est plus faible mais néanmoins il reste des choses à faire et ESR est un des vecteurs d’amélioration de marge que nous avons aussi devant nous, pas l’unique, Osiatis va continuer à travailler sa marge, donc on est aussi assez optimiste de ce côté-là.

Web TV www.labourseetlavie.com : Merci d’avoir fait le point avec nous, Jean-Maurice Fritsch, donc co-président du directoire de Osiatis.

Jean-Maurice Fritsch, Co-Président du Directoire de Osiatis : Merci.

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