Résultats annuels 2012 : Interview Hubert Grouès Pdg Tipiak.
Retour sur l'année 2012, et le 1er semestre 2013 pour le groupe agroalimentaire

27 juin 2013 11 h 01 min
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Retour sur l’année 2012, et le 1er semestre 2013 pour le groupe agroalimentaire qui vient de publier son T1 2013.

Stratégie de l’entreprise qui lance de nombreux nouveaux produits, et va augmenter ses investissements sur la période 2013 – 2015. Notre invité pour en parler est Hubert Grouès Pdg Tipiak.

Web TV www.labourseetlavie.com : Hubert Grouès, bonjour. Vous êtes le Pdg de Tipiak. On va revenir avec vous sur votre année 2012 et puis sur les perspectives. Comment s’est passée l’année dans votre secteur et pour Tipiak ?

Hubert Grouès, Pdg de Tipiak : L’année 2012 est une année de croissance, c’est la troisième année de suite donc que Tipiak développe son activité, aussi bien en épicerie partie sèche que sur la partie surgelé, avec un dynamisme plus important sur la partie sec.

Web TV www.labourseetlavie.com : Avec si on regarde les chiffres du premier trimestre 2013 que vous avez publiés, on est toujours sur un rythme satisfaisant pour vous ?

Hubert Grouès, Pdg de Tipiak : Oui, on est plutôt même en accroissement d’activité et un dynamisme accru, et on pense finir le premier semestre 2013 sur une base d’à peu près 3 % de croissance, aussi bien en sec  qu’en surgelé, et une avance plus importante sur la marque Tipiak qui, elle, est en croissance de l’ordre de 6 %, en sec et en surgelé.

Web TV www.labourseetlavie.com : La marque qui représente à peu près 48 % de votre chiffre d’affaires aujourd’hui, on rappelle, vous l’avez dit vous-même, que le contexte n’est pas forcément favorable, le contexte de consommation, qu’est-ce qui fait pour vous la différence dans cette période-là justement sur les produits ?

Hubert Grouès, Pdg de Tipiak : C’est essentiellement, donc, la pertinence des produits, le soin que Tipiak apporte pour garantir une supériorité gustative sur chacun des produits stars, ce que nous appelons des produits stars, et l’animation publicitaire puisque Tipiak a renforcé ses dépenses publicitaires en fin d’année 2012 sur les croûtons, sur les coquilles Saint-Jacques, et puis également sur la partie plats céréaliers en mars, avril, mai, avec trois campagnes, donc au total sur sept mois, il y a eu cinq campagnes de publicité.

Web TV www.labourseetlavie.com : C’est-à-dire qu’aujourd’hui dans ce contexte de crise en France, il faut être présent par rapport aux consommateurs de manière régulière ?

Hubert Grouès, Pdg de Tipiak : Oui, il faut être présent sur le plan de l’animation de la marque et de la présence à l’esprit de la marque, mais il faut surtout mettre beaucoup d’énergie pour garantir une supériorité gustative sur chacun des produits qui ont été inventés par Tipiak et lorsqu’il y a des copies qui se lancent sur le marché, faire en sorte que la marque Tipiak soit toujours préférée et donc c’est un travail permanent de recherche et développement, d’ajustement des recettes, voilà.

Web TV www.labourseetlavie.com : Sur la partie froid, c’est vrai que l’on a été gâté en termes de météo, mais plus sérieusement sur la partie surgelé, comment a été ce marché ?

Hubert Grouès, Pdg de Tipiak : Il a été sinistré pour un certain nombre de crises et de raisons qui ont été très médiatisées sur le premier trimestre, et cela a impacté fortement l’ensemble de ce marché qui est entrées, plats cuisinés, surgelés, ce qui est notre périmètre d’activité, donc en dehors des produits bruts surgelés, donc la partie cuisinée, le marché est à peu près en décroissance de l’ordre de 7 %. Et dans ce contexte, la marque Tipiak est à +5 ou +6, donc on peut dire que Tipiak arrive à surfer malgré tout sur cette consommation qui est sinistrée parce que nous sommes moins dans la viande que d’autres sociétés et parce que Tipiak met un soin particulier à soutenir ses produits phares.

Web TV www.labourseetlavie.com : De votre point de vue le marché va rester « déprimé » encore cette année ?

Hubert Grouès, Pdg de Tipiak : D’après nos grands clients distributeurs, les plus importants voient s’estomper cette mévente, donc ils retrouvent sur fin juin un niveau de vente à peu près comparable à celui de l’année dernière. Donc moi, mon espoir c’est qu’à la rentrée de septembre, sur cette partie plats cuisinés, surgelés, on retrouve un niveau normal de consommation.

Web TV www.labourseetlavie.com : La dernière fois que l’on s’était vu, vous nous aviez parlé des produits festifs, notamment dans le domaine du surgelé, avec des petits fours et autres, est-ce que ce marché-là s’est installé, cette partie, ce segment-là s’est bien installé ?

Hubert Grouès, Pdg de Tipiak : Oui, donc ça c’est effectivement la partie traiteur pâtissier de Tipiak, c’est le tiers du chiffre d’affaires en gros du groupe Tipiak, et c’est une activité qui nécessite beaucoup d’innovations. Donc il y a une centaine de produits par an qui sont lancés dans les différents circuits de distribution. Il y a une présence de plus en plus marquée de la marque Tipiak sur des canapés très Premium, des macarons Premium, des petits-fours Premium, qui sont visibles surtout en fin d’année. Et ce que Tipiak essaie de faire, c’est de rehausser l’offre en termes qualitatifs pour apparaître comme une marque très emblématique de l’art culinaire à la française, on rajoute.

Web TV www.labourseetlavie.com : Du côté…, un mot peut-être de l’international, là cela a été contrasté selon les marchés, qu’est-ce que vous en retirez-vous de l’international ?

Hubert Grouès, Pdg de Tipiak : Globalement l’international se développe plus vite que la moyenne. Donc, comme la marque Tipiak en France, l’international tire la croissance Tipiak, donc nous poussons et nous renforçons les équipes internationales avec la création de trois postes de plus de commerciaux sur le terrain, en Angleterre notamment, et également, basés en France, mais tournés vers l’international. Et l’international qui est très présent sur la partie épicerie depuis des années puisque nous exportons dans 50 pays, aujourd’hui s’ouvre manifestement sur cette partie traiteur pâtissier, notamment les macarons qui sont un produit qui s’internationalise de plus en plus, et nous avons ouvert des marchés en Angleterre, au Canada notamment, et dans d’autres pays.

Web TV www.labourseetlavie.com : Un mot de l’activité destinée à la restauration, est-ce que tout ce qui se passe sur le « fait maison », il y a beaucoup de débats en France sur ce sujet-là, est-ce que cela peut contrarier quelque part les développements que vous avez eus dans cette activité restauration dans les prochains mois,  prochaines années ?

Hubert Grouès, Pdg de Tipiak : La restauration a été assez sinistrée par la crise de la consommation puisque l’ensemble de l’agroalimentaire est en baisse, le chiffre d’affaires, donc la restauration peine pour ce qui est des questions de pouvoir d’achat notamment. Donc nous avons une part importante, 10 % du chiffre d’affaires total de Tipiak dans la restauration, nous avons des vrais partenariats avec des grands clients de la restauration avec qui nous travaillons pour innover et pour adapter notre offre à la conjoncture d’aujourd’hui.

Web TV www.labourseetlavie.com : Donc avec peut-être, je dirais, moins de développements ou  pour vous l’activité  devrait rester stable ?

Hubert Grouès, Pdg de Tipiak : Non, en fait, globalement nous intensifions notre politique d’innovation et nous intensifions nos dépenses marketing, commerciales, investissement, pour permettre de traverser la crise en fait et renforcer les positions de Tipiak.

Web TV www.labourseetlavie.com : Alors je vois effectivement que vous avez un plan 2013-2015, vous dites en moyenne 11 millions d’euros à peu près d’investissements, c’est important.

Hubert Grouès, Pdg de Tipiak : Oui, c’est important, c’est nettement plus important que la période précédente des trois dernières années où on était entre 6, 7, 8 millions. Donc là, on franchit un cap et dans deux directions, un c’est le renforcement des potentiels industriels, notamment cette année sur l’usine de Malville qui est une usine qui fabrique des canapés, entre autres, des produits salés apéritifs, qui était exiguë, et donc on a réussi à trouver du terrain autour pour pouvoir agrandir l’usine et loger dedans des nouvelles lignes de fabrication. Donc ça c’est un gros tiers des investissements. À côté il y a des investissements dans l’usine d’épicerie où là aussi c’est plutôt la partie environnement, et notamment des stations de traitement des eaux par exemple. Et  puis également, on a un gros investissement sur les systèmes d’information puisqu’on met en place un ERP, et cela prend trois ans, quatre ans pour être mis en place et donc c’est aussi un gros investissement. Et puis après ce sont des investissements de productivité, capacité de production, sécurité notamment.

Web TV www.labourseetlavie.com : Le mot de la fin sur l’année 2013 globalement, vous en attendez quoi en termes d’activité de résultat pour vous ?

Hubert Grouès, Pdg de Tipiak : Ce que l’on espère c’est que la deuxième partie de l’année va ressembler à la première, la première, on va être fin juin à 3 % de croissance, 6 % la marque Tipiak, un équilibre entre la croissance du sec et la croissance du surgelé. Donc nous pensons reconduire cette croissance sur le deuxième semestre, et grâce à la poursuite des investissements publicitaires et puis l’arrivée de nombreux nouveaux produits en cours d’année, notamment au mois de septembre, et puis l’impact des investissements qui devrait aussi être sensible sur cette fin d’année.

Web TV www.labourseetlavie.com : Merci d’avoir fait le point avec nous, Hubert Grouès, on rappelle que vous êtes donc le Pdg de Tipiak.

Hubert Grouès, Pdg de Tipiak : Merci à vous

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