Stéphane Darracq Pdg makazi group : "Forte accélération commerciale sur notre offre Data Management Platform".
Actualités de makazi group : Scission de l'entreprise et levée de fonds

2 juillet 2014 19 h 53 min
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Makazi group : La scission des deux pôles éditions de logiciels et Agence digitale est proposée aux actionnaires.

Un moment important pour l’entreprise et c’est une nouvelle stratégie qui se dessine, avec pour les actionnaires un rendez-vous pour ce projet au mois d’août lors de l’Assemblée Générale. Mon invité est Stéphane Darracq Pdg de makazi group. 

Web TV www.labourseetlavie.com : Stéphane Darracq, bonjour. Vous êtes le Pdg de Makazi Group. On va parler avec vous de votre actualité avec notamment une scission de vos activités, c’est important effectivement pour l’avenir du groupe, pour les actionnaires actuels, qu’est-ce qui vous a conduit à en arriver là puisque on avait eu, il y a quelques années ensemble, des discussions sur la stratégie du groupe, l’évolution vers notamment le data marketing dont on va reparler, agence digitale et logiciels ne font pas forcément bon ménage ?

 

Stéphane Darracq, Pdg de Makazi Group : Non, d’abord un petit retour en arrière sur un double contexte pour ce qui nous concerne, une double actualité, d’abord une forte accélération commerciale depuis le début de l’année sur notre offre stratégique de data management plate-forme, donc un certain nombre de clients emblématiques qui ont signé avec nous, et on va faire des annonces dans ce sens-là, donc ça c’est le premier élément de fonds important, et le deuxième effectivement, c’est l’annonce de cette opération financière dont nous pensons qu’elle est fortement créatrice de valeur puisque elle a deux volets, une levée de fond qui nous permet d’accélérer sur nos investissements technologiques, et un deuxième volet donc qui est la séparation des deux pôles d’activités du groupe. Donc effectivement le groupe est sur cinq pays aujourd’hui, 220 collaborateurs, un chiffre d’affaires, 26 millions d’euros l’an dernier, donc pour rappeler le contexte, et par rapport à cela, donc effectivement deux pôles que nous avons séparés et qui permettent d’être visualisé par nos investisseurs, le pôle édition de logiciels d’un côté et le pôle agence. Et cette opération répond effectivement aux attentes de nos actionnaires, des investisseurs, et j’en identifie deux attentes, d’abord plus de lisibilité sur les métiers du digital d’une manière générale, ça c’est très clair, et la deuxième attente qui était également de mettre une valeur, d’externaliser une valeur sur les actifs technologiques.

 

Web TV www.labourseetlavie.com : Alors, cela veut dire qu’une agence digitale peut vivre quand même seule sans cette partie logiciels ?

 

Stéphane Darracq, Pdg de Makazi Group : Il y a effectivement des complémentarités et des synergies, mais finalement l’agence digitale, elle a un business model de service essentiellement. Dans notre cas elle est apporteuse de datas, donc elle fait de la collecte de datas et d’audiences qualifiées pour le compte des clients, donc ça c’est ce pôle d’agence qui est très internationalisé avec des clients grands comptes, et de l’autre, donc l’activité édition de logiciels, certes complémentaire, mais qui peut vivre sa vie, et d’ailleurs, les actionnaires qui nous accompagnent dans son financement ont souhaité investir dans la filiale logiciels.

 

Web TV www.labourseetlavie.com : Sur cette partie-là, cela a été notamment le lancement de plates-formes publicitaires, ce que l’on appelle le RTB pour les spécialistes, cela a changé la donne vraiment cette nouvelle forme pour les annonceurs de commercialisation ?

 

Stéphane Darracq, Pdg de Makazi Group : Oui, tout à fait. D’abord nous sommes dans un marché sous-jacent en très forte croissance, tous les analystes, que ce soit Gartner, Forester aux États-Unis, prédisent une croissance entre 50 et 100 % par an sur les prochaines années, donc fondamentalement le marché est en forte croissance. Et il répond à un besoin de nos annonceurs qui est finalement assez simple, c’est le besoin de personnaliser en temps réel la communication avec les clients et les prospects. Donc voilà, après on apporte des technologies qui permettent de faire cela de façon intelligente, donc la collecte des données, l’utilisation de ces données de façon intelligente et la personnalisation en temps réel, voilà, c’est cela l’enjeu, et tous les grands comptes aujourd’hui se rendent compte de ce besoin.

 

Web TV www.labourseetlavie.com : Il va falloir investir sur cette partie qui sera logiciels, donc plus dédiée à l’activité logicielle ? Il va falloir investir encore ?

 

Stéphane Darracq, Pdg de Makazi Group : Oui, tout à fait, et c’est une des raisons pour laquelle nous séparons les deux pôles d’activité, d’un côté l’agence qui a une croissance tout à fait raisonnable, qui est profitable et qui n’a pas besoin d’investissements importants par nature. De l’autre côté, le pôle logiciel a lui besoin d’investissements importants pour financer l’innovation technologique. Et donc nous levons… nous avons déjà levé 4 millions d’euros, donc c’est quand même une levée importante concomitamment avec l’opération qui est annoncée, et nous allons lever 4 millions d’euros supplémentaires, donc effectivement un programme d’investissement important qui nous permet d’accompagner l’innovation technologique et de rassurer nos clients sur la road-map concernant nos outils technologiques d’innovation et d’automatisation des actions marketing.

 

Web TV www.labourseetlavie.com : Alors, si on revient encore un petit peu plus loin en arrière, l’introduction en bourse de la société qui ne s’appelait pas encore Makazi, vous aviez choisi volontairement la France et le Brésil en disant que finalement en France le marché était assez concurrentiel et qu’il valait mieux aller à l’international, aujourd’hui cela reste quand même majoritairement la France, est-ce qu’il y a d’autres pays sur lesquels vous avez déjà pu avancer ?

 

Stéphane Darracq, Pdg de Makazi Group : Nous avons beaucoup avancé à l’international parce que si je regarde notre chiffre d’affaires l’an dernier, c’est plus de 50 % qui est fait à l’international, essentiellement au Brésil, mais également au Canada, en Australie et en Suisse. Donc nous avons vraiment internationalisé le groupe et l’introduction en bourse nous a beaucoup servi de ce point de vue-là en termes de notoriété, la levée de fonds qui a permis l’internationalisation. Maintenant, si je regarde vers l’avenir, je suis convaincu et je pense que c’est une analyse que font aussi les investisseurs, du besoin de taille critique et de créer à partir de la France des leaders mondiaux. On a des exemples, Criteo en est un, il y a d’autres sociétés dont on parle moins dans notre écosystème comme la société Talend qui est extrêmement internationale, et nous voulons jouer dans cette cour des grands et participer à la constitution de leaders internationaux à partir de la France. Donc c’est l’enjeu de demain.

 

Web TV www.labourseetlavie.com : Pour l’actionnaire qui a suivi la société, comment cela va se passer concrètement cette scission pour lui parce qu’il y a eu quand même des opérations financières d’augmentation de capital effectivement,  il va avoir  quoi comme choix ?

 

Stéphane Darracq, Pdg de Makazi Group : Alors effectivement l’opération peut paraître compliquée, mais elle est en fait relativement simple, puisque nous proposons à tous nos actionnaires le même traitement, bien évidemment, nous sommes une société cotée. Donc le choix entre la distribution de parts de la société de logiciels, donc de devenir actionnaire de la société de logiciels qui restera une société non cotée, ou bien de prendre la contrepartie équivalente en numéraire, voilà, donc un choix à faire. Ce choix sera fait courant du mois d’août, donc nous avons l’assemblée générale le 1er août qui décidera formellement de cette opération, et à partir de là, un délai d’une dizaine de jours donné aux actionnaires pour se positionner entre papier et cash.

 

Web TV www.labourseetlavie.com : Sur les perspectives de la future société qui restera cotée en bourse, on voit que cet environnement bouge beaucoup, effectivement il y a à la fois des grands acteurs, des plus petits acteurs, comment il va falloir naviguer dans ce nouvel environnement ?

 

Stéphane Darracq, Pdg de Makazi Group : Alors effectivement c’est un environnement en forte croissance, donc une forte demande de nos clients. L’enjeu aujourd’hui pour nous il est là, il est de servir nos clients, de retenir nos talents puisque nous avons des équipes qui sont vraiment excellentes dans le domaine du développement et de la technologie, donc savoir les motiver et les garder, et derrière être en mesure d’innover. Donc c’est un marché en forte croissance, il y a beaucoup d’acteurs, assez peu en Europe finalement, donc nous, nous allons nous concentrer sur l’Europe et l’Amérique du Sud à partir de notre base au Brésil, et on va également observer ce qui se passe aux Etats-Unis. Nous étions récemment dans le cadre de Ubi France, dans un programme à San Francisco où nous avons pu en fait faire à la fois de la veille technologique et parler à nos partenaires, donc dans un écosystème que nous construisons autour de la donnée, donc on est confiant par rapport à cet environnement. Et je pense qu’il faut savoir aller vite et savoir innover pour participer à cet enjeu.

 

Web TV www.labourseetlavie.com : Le mot de la fin, ce sera forcément une question sur la rentabilité, la future rentabilité de l’entreprise, pour les investisseurs, quelles sont les promesses futures ?

 

Stéphane Darracq, Pdg de Makazi Group : Alors, je ne vais pas vous donner de chiffres sur l’avenir, on ne l’a jamais fait. Mais d’abord la première chose, l’opération financière que nous avons annoncée a un avantage, c’est qu’elle sanctuarise l’activité Agence qui, comme on le sait, est profitable avec un degré de profitabilité ou un ratio normatif d’Ebitda d’environ 15 % par rapport au chiffre d’affaires, donc voilà, ça c’est la norme sur la partie Agence. Sur la partie technologique, donc qui fait l’objet de la séparation et du spin-off, là en revanche on aura des pertes sur les 18 prochains mois, on va atteindre l’équilibre dans 18 mois, c’est normal pour une société technologique dans laquelle on investit, donc les perspectives sont tout à fait normales. Ceci dit, on reste confiant bien évidemment, on a signé des grands comptes, on a une équipe de qualité, on a une technologie innovante. Par rapport à ces trois actifs, on est tout à fait confiant sur les prochains mois, les prochaines années.

 

Web TV www.labourseetlavie.com : Merci Stéphane Darracq d’avoir fait le point avec nous.

 

Stéphane Darracq, Pdg de Makazi Group : Merci Didier.

 

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