par Didier Testot.
C’est maintenant devenu une routine, selon les rumeurs, les informations vérifiées, les annonces, les banques font la Bourse. Au coeur de la tourmente financière, elles sont le « la » des marchés, et il suffit que l’une d’entre-elles annonce qu’elle doit changer de modèle, Dexia, pour ne pas dire se détruire, pour que toutes les banques européennes toussent.
Mais en réalité rien ne change, depuis le début de cette crise, les spéculations se font jour sur la capacité des banques à absorber les pertes liées aux dettes souveraines. L’exemple de Dexia, établissement franc-belge, considérée à torts comme une banque selon un banquier parisien, est particulièrement limpide. Manthos Delis – Professeur spécialiste en Economie Bancaire à la Cass Business School de Londres le pense :  « Les craintes au sujet d’une crise de la dette alimentant les problèmes du secteur bancaire – comme la crise des subprimes l’a fait – ne sont hélas pas très éloignées de la réalité. La banque Dexia détient des titres des dettes souveraines Grecque, Portugaise, Espagnole et Irlandaise pour un montant total de 21 milliards d’Euros. Ceci est en complet déséquilibre avec le TIER 1, qui stipule une détention de 14.4 milliards d’euros de fonds propres, et mène à de sévères problèmes quant à l’accès de Dexia au marché des financements. Qu’il s’agisse de diviser la compagnie bancaire, de fusionner avec une autre, ou de la renflouer, la meilleure stratégie à adopter demeure une question ouverte. »
Ce n’est pas nouveau, mais la crise qui perdure amène à ce type de situation, intenable, et qu’il faut régler rapidement, en l’occurrence avec les Etats belges et français principaux concernés. François Baroin, le Ministre de l’Economie a indiqué qu’une solution était en route. Obligation de résultat, forcément.

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Cette ambiance délétère contraste fortement avec l’attitude des dirigeants d’entreprises, certes ils doivent prendre en compte ce nouvel environnement, mais cela ne les empêche pas de saisir des opportunités de marchés et/ou de croissance, tout en étant vigilant sur leur situation financière. Certaines valorisations boursières doivent d’ailleurs leur donner des idées.

Le florilège des derniers interviews de dirigeants d’entreprises réalisés sur la Web Tv www.labourseetlavie.com le montre.

Triple B : Bourse Banques Bear market

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